NAT ET JO Spin off M.A.P.L.V.

Chapitre 44

Natacha partit dans la salle de bain puis alla s'allonger. Il vint l'enlacer par derrière.

- sois pas triste à cause de moi.

- je suis pas triste, c'est juste difficile de pas être égoïste.

-si tu voulais aller à une soirée avec des mecs... je serais venu, moi, en mode chien de garde, tu sais... pas parce que je te fais pas confiance, parce que je leur fais pas confiance à eux... je crois que tu devrais venir... en fait, j'ai envie d'y aller avec toi... et tant pis si les gars se moquent de moi...

- alors, je viendrais...

- t'es une reine...on restera pas tard... bonne nuit.

- bonne nuit.

Il eut du mal à trouver le sommeil, il aurait bien proposé une partie de jambes en l'air avant de dormir mais elle avait dit plusieurs fois qu'elle était fatiguée...

C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent sur le palier de l'ancien appart de Giovanni vers 21h le lendemain.

- oh, alors tu viens plus seul? Ironisa Stefano en ouvrant la porte.

- non, j'ai eu envie de venir avec ma copine mais si on dérange...

- c'est elle qui va être dérangée par notre soirée. Rigola Tino, depuis que Marc est là, on s'éclate vraiment... la baise de groupe s'est vraiment un grand kiffe...

- est ce que... tout le monde est consentant? Articula Natacha en regardant une fille avec trois gars sur elle, qui criait...

- oui, on fait signer un papier à tout le monde sinon Marc dit qu'on peut finir en prison... d'ailleurs, il faut signer vous aussi...

Natacha recula, les cris de la fille lui résonnaient aux oreilles.

- je ne vais rien signer... je veux partir... désolée Jo...

Et elle dégringola l'escalier.

- ben voilà, tu vas pouvoir essayer ça avec nous...

- non, Tino, désolé... je..... je suis avec Nat, je vais pas baiser d'autres filles...

- ah oui, t'as plus tes couilles, c'est un fait...

- et puis même avant de la rencontrer, ça me dégoûte... et puis, elle a mal, là... celle qui crie...

- oui, sans aucun doute mais elle a signé en connaissance de cause et elle n'en mourra pas... aller mec, viens profiter de la vie...

- non. Non...

- t'es un minable..

- voilà. Allez bonne soirée.

Il courut dans l'escalier et retrouva Natacha assise sur le trottoir près de la fiat.

- carra Mia...

- oh Jo, ils sont devenus fous... la pauvre fille... c'est dégueulasse et atroce et horrible...

- elle a signé un papier où elle dit qu'elle est d'accord... j'ai demandé...et je crois deviné...

- il faut partir Jo, l'interrompit elle, il va y avoir des problèmes c'est obligé, quelqu'un va appeler les flics... et avec ton suivi... viens allons nous en... tu es en danger ici... parce que pour ce genre de choses, le lieutenant trou du cul aura la possibilité de t'y envoyer chez les délinquants sexuels... je t'en prie, partons...

- tu as raison.

De retour à l'appartement, Natacha tremblait de tous ses membres. Il mit de la musique et l'enlaça, ils dansèrent un long moment avant qu'elle ne se détende... elle finit par se laisser aller à la douceur et la tendresse de son homme et le laisser lui offrir un aller simple tout en douceur et tendresse pour le nirvana!

Et effectivement, les cris chez les garçons avaient alertés les voisins.

Le lendemain matin, le sergent Giaconne attendait Jo de pied ferme quand il vint prendre son poste. Il lui expliqua, ignorant qu'il y était passé, la soirée dans son ancien logement, et les interpellations par la police des mœurs pour actes de cruauté et de barbarie.

Natacha avait vu juste, il l'avait échappé belle. Il appris également que le nouveau locataire était connu des services de police pour trouble aux bonnes mœurs et tentative de viol...

Le soir quand ils en parlèrent, ils n'en menaient pas large.

- Tino et les mecs sont en prison... se lamentait Giovanni.

- et... Marc?

- d'après ce qu'a dit Giaconne, il a chargé Tino... lui a tout foutu sur le dos...

Natacha était très mal à l'aise, les hurlements et ce qu'elle avait vu subir cette fille la hantait... elle savait que l'idée venait de ce Marc mais... les 4 amis de son homme avaient été plus que complices... puisqu'ils... avaient maltraité sans remord cette fille et les autres...

Elle était mal à l'aise en face de son ami qui semblait plein de pitié pour ses potes et... pas vraiment pour les filles en question.

- l'histoire de la décharge... en fait, ça joue contre lui, ça fait piège... continuait il.

- GIOVANNI!! cria Natacha les larmes aux yeux, ça fait pas piège, c'était un piège!! et tes potes, c'est pas des braves nigauds naïfs, ils savaient très bien ce qu'ils faisaient, il te l'a dit... comment peux tu... être aussi insensible??? c'est ça au final, une femme? Des orifices pour votre plaisir?? tu me dégoûtes!! tu n'as pas entendu ses cris, ça t'a pas fait mal pour elle?? tu vaut pas mieux qu'eux!! et si en prison, ils se font choper dans les douches ça leur montrera ce que ça fait... ce que ça fait d'être un bout de viande qu'on déchire à volonté et qui peut pas se défendre!!! ta réaction me fait peur, me dégoûte!! TU ME DEGOUTES!!!

Elle sauta sur ses pieds et courut vers la porte qui claqua derrière elle sans qu'il eut bougé. Ses pas s'estompaient dans l'escalier, il se leva et lui courut après. Mais elle était partie en courant de toutes ses forces comme pour laisser derrière elle cette horrible discussion, il dut faire un effort considérable pour la rattraper.

Ils étaient au niveau du Ponte Vecchio quand il y parvint à bout de souffle.

- attends, haleta t il, attends... je t'en prie...

Il voulut lui prendre le bras mais elle se débattit.

- laisse moi!! t'es comme les autres!! en plus, toi, t'es hypocrite!!

- Nat, non...

Comme il ne la lâchait pas, elle passa instinctivement en mode défense, il se prit une gifle magistrale assortie d'un vigoureux coup de pied dans l'entrejambe et finit à quatre pattes par terre le souffle coupé et les yeux noyés de larmes de douleur.

- je ne veux plus te voir, retourne à tes plans baise minables et ta vie de merde...

- Nat...

- je regrette de t'avoir laissé me toucher... je me sens salie... va donc consoler ton sale violeur de pote de merde!

Et elle partit.

Il resta longtemps à terre, déjà parce que physiquement, elle ne l'avait pas raté mais surtout parce que ses paroles... qui toutes étaient justifiées l'avait anéanti.

La patrouille du sergent Giaconne le trouva ainsi, il passa la nuit sur la banquette de la salle d'interrogatoire de la gendarmerie.

Il eut une longue discussion avec le sergent... discussion ou il ne cacha pas qu'ils étaient passé à la soirée et que cela avait traumatisé son amie.