Chapitre 40

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Giovanni et Natacha s'échappèrent à l'heure dite de la gendarmerie, pressés d'aller passer leur première soirée chez eux.

- on est tout à coté, si on a le temps, on pourrait rentrer garer ta cocotte et y aller tranquille à pied... les autres soirs.

- même pour le lycée, l'IUT ou ta caserne... rien n'est à plus de 10 minutes à pied... c'est parfait... elle va pouvoir souffler un peu ma vieille bagnole... demain soir, j'irai prendre mon train en bus pour la laisser au parking.

- oh, on est déjà vendredi demain...

- oui... je vais encore te laisser... je rentrerai dimanche dans la nuit suivant mes inters.

- on passe prendre quelques trucs à la supérette?

- si tu veux.

- pour demain midi?

- j'ai qu'une heure, ça va être court...

- moi aussi, donc juste pour demain soir... je vais te faire des supers sandwiches.

- mon train est à 20h20... on mangera ensemble si tu veux... sauf si tu invites des copines...

- non, pas envie... donc pas forcement des sandwiches...

- de la viande.

- aller deux steaks et des pommes noisettes avec une salade pour demain, et un bon gros poulet rôti avec une salade de haricots verts pour ce soir.

Il paya et arrivés chez eux, ils se calèrent autour de la table de la cuisine pour parler d'argent.

- vas y, je t'écoute, fit il à sa grande surprise.

- oh, ben je me disais qu'on n'avait qu'à mettre une certaine somme chacun dans une tirelire en début de mois et que ça servira pour manger... et puis, sinon, chacun fait ce qu'il veut de ce qu'il lui reste puisque le logement ne nous coûte rien ni à l'un ni à l'autre. Enfin, si ça te convient.

- oui super... il va falloir trouver une super tirelire.

- en attendant, j'ai une tirelire dans mes affaires qui nous attendent à la pension. Une petite mamie moche comme tout. Donc, dès qu'on a nos soldes on tire des ronds et on se démerde pour faire le mois avec.

- combien?

- 100 chacun, non? Ça devrait être large...

- oui, pour deux, 200 euros ça semble correct. Chez Tino, on vivait avec ça pour 5. et je lui donnait 150 pour le loyer. Là, du coup, je vais me sentir riche.

- tu n'as pas de bourse?

- c'est interdit pour les repentis...

- ah... pour cocotte, on doit appeler maman, ils assurent le logement ici et le véhicule si on veut. Maman dit que t'as pas le choix, elle veut que nous soyons bien assuré dans ta voiture. je te déconseille de protester...

- ha ha... appelons la... elle mérite plein de merci.

- d'abord on va chercher mes affaires. Sinon, on n'aura plus de courage.

A la pension, les hôtes les embrassèrent gentiment, Lena fit signe à Natacha qu'elle faisait une grosse erreur mais les plus gênées c'étaient Ariane et Irina.

- tu t'en vas à cause de nous?

- non, mais vous n'allez pas me manquer, répondit un peu fraîchement la jeune femme qui traînait un gros sac.

- y en a encore beaucoup??? s'alarma Giovanni en arrivant à la rescousse.

- non, c'est le dernier, après y a plus que le sac de mon ordi.

- tu devras l'avoir sur les genoux, ma voiture est pleine et traîne par terre.

- pas de problème.

Elle remonta dans sa chambre et y resta un petit moment songeuse.

- je n'oublierai jamais cette douche, fit Jo en arrivant et lui passant le bras autour des épaules.

- si on m'avait dit, quand on est venu m'installer ici... que je serai si heureuse... que j'en partirai avec un gars aussi... exceptionnel que toi...

- exceptionnel... mouais... les gars disaient que j'avais plus l'air d'un petit chiot errant qui vient de trouver un foyer.

- je t'aime Giovanni Barrat, aller filons avant que les deux harpies reviennent avec leurs commentaires.

Ils embrassèrent tout le monde et partirent, pour une fois, Jo roulait doucement, pas trop sur de la solidité de ses amortisseurs. Il soupira de soulagement en garant sa voiture indemne à sa place. Ils montèrent les sacs ravis d'avoir un ascenseur.

- voilà, c'est le bordel chez nous! Rigola t il. Aller, on se le fait ce petit poulet?

- c'est parti. Je suis affamée.

Ils enjambèrent le tas de bazar et se mirent à table sur la terrasse. Giovanni ne savait pas trop comment se comporter dans une vie de couple, il y avait beaucoup réfléchi... Mais en fait, il n'y pensa plus une seconde.. Il était bien et discutait de tout et de rien avec Natacha.

- elle est super bonne cette salade...

- 100% vitamines...

- on va pas en laisser... elle est trop délicieuse...

Le portable de Natacha sonna.

- oh maman, on voulait t'appeler... non, tu nous déranges pas, enfin moi non... le vorace en face de moi finit de manger... hi hi, oui t'as raison... poulet rôti et salade de haricots verts, si , il sait ce que c'est un haricot vert...

- c'est le mâle de la haricote rose! Intervint Jo la bouche pleine. ça vit la nuit dans la savane.

- je me traîne une espèce rare de «pompierus rarisimus stupidus»... c'est mon boulet...

Elle reçut une mie de pain dans l'œil.

NAT ET JO Spin off M.A.P.L.V.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant