Chapitre 45

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- tu as l'après midi de libre, on est mercredi, va la voir après les cours, gamin et trouve le moyen de te faire pardonner tes propos... déclara le sergent Giaconne.

- elle voit ces filles comme des victimes.

- ce qu'elles sont...

- écoutez, j'ai pas de preuves mais, je connais mon pote... l'enquête montrera que ce sont les employées de la boite à putes 'le palace salace'... pas des victimes... j'en suis certain mais je ne peux pas témoigner à cause du suivi...

- non, surtout pas, reste loin de tout ça, mais à ta chérie, tu peux expliquer parce que jusqu'à ce que tu dises ça, moi aussi je te prenais pour un pervers...

- vous avez raison. Oui, je vais lui expliquer... mais... il va me falloir une coquille...

- ça, elle cogne fort ta belle...

- elle est parfaite... un jour, un gars a voulu la violer, j'ai pas eu le temps d'arriver qu'elle l'avait démoli... à coup de lampe de chevet... on a eu du mal à le réanimer... elle est parfaite...

- alors file et fais ce qu'il faut...

Les cours passèrent à une lenteur exaspérante... à midi, il fonça devant le lycée et appris que Natacha n'était pas venue en cours, il courut jusque leur appartement.

Arrivé devant la porte, il entendait des cris et des bruits de meubles qui tombent, il sortit sa clé et ouvrit... pour rester stupéfait... Natacha était en train de taper sur tout ce qu'elle croisait, plus rien n'était debout dans la pièce.

- Nat... hey Nat!

- dégage! Haleta t elle.

Il s'approcha en mode défense, les deux mains devant lui prêt à parer les coups qu'il était sur de se prendre.

- va t en.

- j'ai quelque chose à te montrer... un endroit où je veux t'emmener... pour que tu comprennes ma réaction... j'aurais du commencer par ça, hier soir, tu aurais compris...

- j'ai compris, j'ai très bien compris à quoi vous servent les filles, va t en...

- je ne m'en irai pas, même si tu dois me broyer les couilles encore une fois, je ne partirai pas sans que tu aies compris pourquoi effectivement j'ai pas pitié de ces filles là... enfin si leur vie me fait pitié mais pas ce qu'elles font de leurs soirées...

- ne m'approches pas.

- laisse moi t'expliquer... après si tu veux plus de moi, je partirai mais là, tu... enfin, ce que tu penses de moi ce n'est pas moi...

- ne me touche pas!! cria t elle en repoussant sa main et saisissant une planche de l'étagère à terre devant elle.

Il recula, le bras prudemment en l'air devant son visage.

- viens avec moi, je te touche pas... juste accompagne moi et tu comprendras... même que mes potes ne méritent pas d'aller en prison, une bonne trouille mais pas la prison... je t'en prie... le contenu de mon caleçon est en miette, tu me dois bien ça.

- je te suis, et ensuite tu t'en vas?

- voilà.

- si tu mens...

- tu me casses la gueule, c'est d'accord.

- tu ne me parles pas.

- OK.

Il la guida en silence juste sa voiture, lui ouvrit la portière et récolta un coup de pied dans le tibia, puis ils roulèrent un moment jusque les mauvais quartiers de la ville. Il se gara devant un établissement à l'air miteux. Natacha lut son nom. 'le palace salace'.

Il avança vers la porte mais elle resta immobile.

- je ne sais pas quel plan débile tu as imaginé mais si tu crois que je vais entrer dans cet endroit.

- tu n'as pas le choix.

- pardon?

- tu passes cette porte et tu comprends tout, je te le promets...

Justement, la porte s'ouvrit sur une femme... enfin, une femme qui avait l'air d'une prostituée. Elle sourit à Giovanni.

- ho, c'est l'après midi, les jeunes... c'est un peu tôt pour une séance de bondage...

- bonjour, fit simplement Giovanni soulagé en reconnaissant la femme qu'ils avaient vu en pleine action à la soirée de Tino.

Il remerciait dieu parce qu'il ne voyait pas comment il aurait pu obliger son amie à le suivre mais voilà que la femme qu'il voulait qu'elle rencontre sortait d'elle même!!

Il restait à espérer que Natacha la reconnaisse aussi. Son regard médusé le rassura. Elle s'approcha.

- bonjour, qui êtes vous?

- je suis qui tu veux chérie, on peut torturer ton chéri toutes les deux, il peut nous faire du mal à toutes les deux, ou bien si tu le sens, lui et moi, on te fait la misère... mais là, il est vraiment trop tôt...

- c'est... c'est votre métier?

- ben oui... et crois moi, ça paye mieux que de cuire des frites chez Mac do!! à toute à l'heure? Vous me plaisez tous les deux... on passera une bonne soirée...

D'un geste provocant, elle caressa l'entrejambe de Giovanni qui eut le réflexe de se protéger, avant de la passer sur un sein de Natacha, qui resta pétrifiée.

- voilà. Je crois que tu as compris... pourquoi personne n'a eu pitié d'elle là bas... fit il doucement.

A présent, il était terrifié qu'elle veuille toujours le quitter. Il était devant elle incapable de bouger, comme attendant un verdict de tribunal.

- et tu la connais comment?

- je la connais pas. J'ai jamais eu de relation payante avec une femme, j'ai juste tout de suite deviné où Tino avait été les chercher, ça a du lui coûter un bras...

- je veux partir d'ici.

- OK.

Ils reprirent la voiture. Le silence était pesant. Il se gara devant l'immeuble, pas dans le parking, incertain d'y être encore le bienvenu.

- pourquoi tu l'as pas dit?

- je sais pas, ça me semblait évident, mais ça l'était pas apparemment... même pour la police, ça l'est pas...

- pardon.

- pardonnée.

- quoi?

Il sortit de la voiture et vint devant elle, qui avait fait de même.

- ta réaction était normale... saine... je veux dire, personne ne s'excuse d'être révolté par un viol en réunion... est ce que... est ce que c'est fini entre nous?

- tu... me veux plus?

- moi? si , bien sur, je t'aime... mais tu as dit...

- pardon. Moi aussi, je t'aime... tu avais raison, ce que je disais ça n'était pas toi... pardon de ce que je t'ai dit, pardon de t'avoir frappé...

NAT ET JO Spin off M.A.P.L.V.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant