Chapitre 46

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Il tendit le bras et lui prit la main, les yeux dans les siens... il y posa un petit baiser dans le creux de sa paume sans lâcher son regard. Regard qui s'enflamma à ce contact.

Il l'entraîna dans l'ascenseur où il la plaqua contre la paroi en une étreinte passionnée. Heureusement, qu'il n'y avait personne dans l'immeuble parce qu'arrivés sur leur palier, il avait son soutien gorge à la main et lui dévorait le cou de baisers.

Sans cesser de l'embrasser, il la poussa jusque la porte de chez eux, l'ouvrit d'une main fébrile et resta un peu hésitant devant le carnage à l'intérieur cherchant un endroit stable pour lui faire l'amour... il n'en trouva pas et la prit sauvagement contre le mur du salon, lui au moins tenait debout.

Elle avait les bras noués autour de son cou et s'offrait en criant de plaisir à ses assauts fougueux.

Il se retira d'elle malgré ses gémissements de protestation et lui prit les épaules pour la retourner avant de venir la satisfaire d'un coup sec... qu'il renouvela jusqu'à en perdre le nord de plaisir... il se libéra en elle, une fois encore, avec un cri rauque qui la fit venir instantanément.

Ils se laissèrent tomber par terre, Jo poussa le bric à brac et s'assit, de toute façon incapable de rester debout tant ses jambes étaient en coton de ce qui venait de se passer. Elle vint s'asseoir à califourchon sur ses genoux, son sexe se trouvait niché entre leurs deux ventres...

Giovanni soupira de bien être... surtout quand elle commença à bouger un peu contre son corps pour finalement s'empaler sur lui dans des mouvements tellement lents qu'il crut devenir fou. Il prit résolument le contrôle de la situation et une fois de plus, elle se retrouva agrippée à ses épaules, tremblante de plaisir.

Il décida de rester en elle, elle sur lui et de ne plus bouger, les bras noués autour de ce corps qui lui était devenu indispensable... Elle avait sa tête au creux de son épaule et elle non plus ne semblait plus jamais vouloir bouger...

Un appel sur le portable de Jo les dérangea, elle se leva et lui passa l'appareil.

- bonjour lieutenant grimaud... grinça t il alors que Natacha le tirait par le bras pour l'aider à se lever.

D'une démarche... difficile, elle le précéda et se laissa tomber sur le lit... rien n'était pété dans la chambre, Jo en était vraiment soulagé.

- oui, oui, je suis au courant pour mon ami... mes amis... je ne vis plus la bas... non, lieutenant... mais je les avais mis en garde contre leur nouveau locataire... pas pour des histoires de sexe, non... il se grattait de partout le jour ou je l'ai croisé... voilà... non, j'ai rien à dire sur cette histoire... je suis en couple moi... oui.. voilà, bonne journée. Quel con...

Il constata tout ému que le temps qu'il parle, sa chérie s'était endormie en boule contre lui, toute nue... il resta un moment en admiration devant elle puis constata qu'elle portait la marque de sa main sur la fesse, il avait  du serrer un peu trop fort pour l'inciter à bouger plus vite sur lui... elle portait aussi, juste au dessus de son sein.. de son magnifique sein droit, un suçon... cette perte de contrôle ne lui ressemblait pas... mais il avait eu si peur de la perdre...

-  ne me laisse pas... je t'en supplie... chuchota t il en l'embrassant doucement sur les cheveux.

Il se dégagea, la couvrit de son tee shirt et partit dans le salon.

Il s'attaqua, tout ému de la colère de sa chérie, à la remise en état de la pièce... il lui fallut aller demander des outils au factotum sans expliquer pourquoi et, méthodiquement, il remonta chaque meuble... heureusement, c'était du mobilier bas de gamme, qui s'était disloqué au lieu de casser réellement.

Il surveillait l'heure pour ne pas être en retard à la gendarmerie.

Il avait remonté l'étagère et remis les objet dessus, remis debout son bureau et les tiroirs... il bataillait avec les pieds de la table quand une main se posa sur son dos nu. Il se retourna.

- hey.

- hey.

- tu as tout réparé...

- presque tout... ce petit chat en porcelaine a fait une chute mortelle et ce foutu pied de table ne veut plus rentrer dans son logement... mais je ne désespère pas...

- je m'excuse.

- moi aussi... Tu veux pas le tenir droit ce con de pied?

- si. comme ça?

- voilà... bon, on va devoir employer les grands moyens... bouges pas.

Il se leva et revint avec un marteau. Trois vigoureux coups plus tard, le pied ne faisait plus parler de lui.

- Jo...

- oui?

- je... enfin... tu as les épaules toutes griffées...

- oui, le bras aussi, répondit il tranquillement, ça me va bien, tu ne trouves pas?

- oh... ben... je...

- regarde ta fesse gauche et ton sein droit...

Elle sauta sur ses pieds et se mit devant le miroir de l'entrée sous son regard... amoureux... Elle rougit en découvrant l'empreinte de sa main et son suçon.

- tu es belle... je ne voulais pas te faire mal...

- j'ai pas eu mal... j'ai adoré... c'est ça, une réconciliation sur l'oreiller?

- dans l'ascenseur, sur le mur , et finalement sur l'oreiller...

- moi non plus, je voulais pas te faire mal...

- menteuse, tu m'as décalqué...

- pardon.

- ne t'excuse pas, et n'arrête jamais...

- de quoi?

- de ne pas te laisser faire, d'être toi même avec ton caractère de lionne et d'être indomptable... je suis fier de ça, j'adore ça... et pour les griffes, moi non plus, j'ai pas eu mal, j'ai tellement aimé ça...

Elle lui rendit son sourire avant d'ajouter.

- toi aussi, t'es un menteur...

- ah oui?

- tu as dis que dans ton caleçon, c'était en miette et, en fait, tout marche très bien...

- tu aurais pu avoir un peu pitié de moi...

- le principe d'un viol me fout en pétard...

- ça, j'ai vu... tu es tellement belle en pétard... ingérable mais sexy...

Il vint se placer derrière elle et l'enlaça étroitement le visage dans son cou et les yeux dans les siens via la glace.

- je ne veux pas te perdre...

- moi non plus...

- est ce que tu es fâchée, encore?

- non... mais non...

- tu avais raison sur toute la ligne, tu sais... et puis, on est d'accord à propos des viols, nous deux... juste... il n'y avait pas lieu d'être inquiète pour ces femmes... mais pour le comportement de mes potes, si...

- et toi, tu m'en veux?

- non... j'ai choisi une lionne, à moi d'assumer... j'ai appris hier que quand tu dis 'ne me touche pas' c'est pas une blague... je respecte cette force de caractère en toi... même si ici, les femmes sont plutôt soumises... pas toi et ça me va...

- OK...

- OK.

- alors tout va bien entre nous?

- oui.

- super.

Elle lui sourit et, désignant la pendule du salon toujours un peu de travers, lui fit comprendre que l'heure tournait pour les TIG.

NAT ET JO Spin off M.A.P.L.V.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant