NAT ET JO Spin off M.A.P.L.V.

Chapitre 63

Les deux semaines suivantes en mode récupération, sans TIG et sans garde, permirent aux deux jeunes de remonter la pente... Natacha prenait de moins en moins ses anti-inflammatoire, et Giovanni découvrait la vie... détendu!

Ils se levaient, déjeunaient les yeux dans les yeux, allaient en cours et après avoir fait leurs devoirs passaient des soirées parfaites... toutes câlines, avec des amis, en soirée...

Ce soir là, Giovanni était venu en voiture chercher son amie après les cours. Elle avait rendez vous pour évaluer l'état de ses vertèbres.

Giovanni attendait dans la salle d'attente le nez dans ses cours de physiologie. Natacha revint après un bon moment.

- alors?

- je dois retirer ma minerve à la maison... pour faire un peu travailler mes muscles.

- ça veut dire que tu vas mieux...

- oui.

Il remarqua son air un peu ... étrange... et prit sa main.

- quoi?

- rien... rentrons...

Dans la vieille Fiat, il respira un grand coup et demanda

- est ce que tu es fâchée parce que c'est à cause de moi que tu as été blessée?

- Jo!! mais qu'est ce que tu racontes???

- j'arrête pas d'y penser, Nat... tu as été blessée pour me sauver la vie... tu es tellement courageuse... et moi, j'ai rien pu faire pour te protéger... tu as le droit de m'en vouloir...

- tu dis des bêtises, Jo...

- ...

- je ne suis pas fâchée, je suis heureuse avec toi... et je t'aime de toutes mes forces... ramène nous chez nous, s'il te plaît...

Il s'exécuta sans un mot le cerveau en boucle sur ses deux mots 'chez nous'.

La cocotte retrouva sa place. Elle lui prit la main et le guida vers l'ascenseur. La petite dame du rez de chaussée les salua en demandant des nouvelles.

Quand les portes se refermèrent, elle posa ses deux mains à plat sur sa poitrine et le poussa contre la paroi.

- je ne veux plus que tu doutes de moi... souffla t elle en l'enlaçant, plus jamais... promets...

- je promets... murmura t il en répondant à son étreinte avec précaution à cause de son plâtre.

- alors, je vais te dire ce que le doc m'a dit...

- oui.

- il dit que si on fait doucement, on peut... faire l'amour... si je suis allongée bien à plat...

- Nat, pourquoi tu ...

- parce que ça me manque...

- ça me manque aussi, avoua t il tout contre ses lèvres. Mais je ne veux pas te faire mal...

- tais toi et embrasse moi...

Il obéit, bien sur, et ouvrit la porte de leur appartement sans cesser de le faire. Des miaulements plaintifs la tirèrent de ses bras.

- je savais bien que tu finirais par être chiant... boule de poil...

- mais non, Jo, il a juste faim...

- moi aussi, j'ai faim... chuchota t il.

- je me dépêche.

- je vais me doucher, sourit il en se déshabillant, ne te dépêche pas avec ton ragondin nain...

Mais il n'avait pas fini de protéger son plâtre de l'eau dans le grand sac que la porte s'ouvrit.

- tu tombes bien Carra mia, je galère avec ce sac à la con...

- je t'aide si tu m'aides à retirer ma minerve...

- ça marche, approche...

Il la retira doucement puis tendit le bras. Elle lui passa la protection puis retira ses vêtements sous son regard en fusion.

- si tu es d'accord... enfin... si tu veux, je voudrais... tu sais, ce que j'avais promis pour ta victoire... tu vas sûrement me trouver nulle... à coté des autres filles...

- Nat... ces filles là n'étaient pas toi... mais tu viens juste de retirer ta minerve...

Les joues toutes roses, elle s'agenouilla devant lui et, la mine concentrée, commença à le caresser, ses mains le rendait fou mais quand sa bouche se posa sur lui, il crut ne pas pouvoir se contrôler...

Tout cela était nouveau pour elle, sa seule référence était les discussions techniques d'Ariane et Irina qui à l'époque la dégoûtaient... elle découvrait la sensualité de donner du plaisir à son homme et le sentiment de contrôle que donnait le fait de l'y guider à son rythme.

Elle savourait sa respiration qui s'alourdissait, son corps qui frémissait à chaque aller retour de ses lèvres...

- Carra mia, arrête, haleta t il, je vais plus tenir...

Il croisa un regard malicieux et déterminé sans qu'elle ne tienne compte de sa supplique. Son cri rauque de délivrance la fit frissonner de plaisir elle aussi. Leur regard ne s'étaient pas lâcher, elle découvrait son goût d'homme comme disaient les filles et s'attendait vraiment à quelque chose de plus ... dégoûtant.

L'air extatique, il se laissa glisser le long du mur pour se retrouver assis près d'elle toujours sur ses genoux.

- je ne peux pas croire que tu n'avais jamais fait ça... souffla t il en cherchant à reprendre son souffle...

- ben si, s'étonna t elle, avec qui crois tu...

- c'était merveilleux...

- je suis contente que ça t'aie plu

- ça m'a plus que plu, carra mia...

Il y avait dans son regard un interrogation. Elle décida d'être honnête.

- à la pension, Ariane et Irina parlaient tout le temps de cul... et de technique...ça me cassait les pieds mais finalement, tu vois ça m'a été utile... il y a juste un truc que j'ai laissé tombé, Irina se vantait de rendre les garçons fous en utilisant ses dents...

Un silence s'installa avant qu'elle ne reprenne, la voix changée.

- mais tu le sais non?

- non, je le sais pas... fit il en l'attirant contre lui avec mille précautions pour sa nuque, je n'en sais rien parce que quand je baisais une fille comme elle... et les autres putes, je perdais pas de temps avec les préliminaires, je prenais mon plaisir et me barrais...et ça laissait rien dans ma mémoire...

Il vit de la peine dans son beau regard gris et or.

- je comprends depuis que je te connais que ma vie était minable et à présent, je ne voudrais plus de ce genre de relation... tu as changé mon univers Carra Mia...

- tu n'avais jamais...

- si enfin, non pas comme ça... on peut baiser la bouche d'une fille, sans se soucier qu'elle respire ou aie des hauts le cœur...

- ça m'aurait pas plu... frissonna Natacha le nez froncé.

- et je ne voudrais surtout pas te faire ça...

- donc d'une certaine façon, c'était une première pour toi aussi.

- voilà, ma première pipe d'amour et je prie pour que ce soit pas la dernière... parce que c'était inoubliable... délicieux, sexy... comme tout avec toi...

De sa main valide, il lui immobilisait la nuque pendant que sa bouche prenait d'assaut la sienne passionnément.