Sur les sept premiers petits matchs de la journée, le résultat est catastrophique : Rakuzan écrase toutes les équipes, et aucun anglais semble broncher. Jusqu'à ce que les coachs sifflent une demi heure de pause, en demandant de ne pas se refroidir. A ce moment là, alors que Jeremya se dirige vers la blonde, elle semble l'attendre de pied ferme.
- Jeremya ?
- Oui ?
Réflexion faite, elle semble en colère, les mains sur les hanches.
- Tu es basketteur, on est d'accord ?
-Oui...
- Alors tu peux m'expliquer pourquoi tes trois derniers sauts sont les mêmes qu'un service smatché de volleyeur ?
- Ah...
- Ouais. Ah. Arrête d'envoyer tes jambes derrières, tu vs donner un coup de latte à quelqu'un. Et en plus, devine quoi : ça ne te sert strictement à rien !
- Eh, la planche à pain, arrête de beugler, on n'entend même plus les ballons toucher le sol, intervient Jack, à l'autre bout du terrain.
Elle lui fait un sourire trop beau pour être vrai.
- Jack... quand on t'aura sonné, tu ramèneras ta pomme et je t'appellerais Arthur.
Il rentre la tête dans les épaules et elle se tourne vers le géant.
- Sérieusement, où est-ce que tu as vu ça ?
- C'est toi... la dernière fois... je voulais juste essayer...
Elle se passe une main sur le front.
- Je fais un mètre soixante-deux, c'est pour me donner de l'élan et sauter plus haut. Tu fais déjà un mètre quatre-vingt-dix et tu est encore en pleine croissance, tu n'as pas besoin de prendre de l'élan, pour sauter à la même hauteur que moi, alors que je galère, et que moins te permet tout le même d'attraper la balle ! Je comprends que tu veuilles plus, mais tu as manqué de peu tes adversaires. Et pour info, un pied dans une basket en quarante-sept dans le bas-ventre, ça ne doit être agréable. Quand ce n'est pas dans la poitrine.
Plus loin, le coach Thomson, puisqu'il faut le nommer, regarde la scène, le plus calme possible. Il se doutait bien qu'elle allait lui passer un savon, c'est pour cette raison qu'il s'est abstenu de le faire. Mais il doit avouer qu'elle a raison. Faire ce genre de saut est assez dangereux, et inutile.
Mais mieux vaut laisser Hope s'énerver toute seule là-dessus. Au moins, ça lui laisse plus de temps pour les joueurs qui ont besoin de moins de présence. Mine de rien, Jeremya demande beaucoup d'énergie à lui tout seul, sûrement parce qu'il fait du basket depuis trois ans seulement.
Il se tourne soudainement vers l'absence de bruit.
- Tiens. Elle ne crie plus.
Elle est penchée vers lui, le ballon dans les mains, et lui tire l'oreille.
- Ah non, ce n'est pas fini, pense à son tour Jack.
- Tu m'explique pour quoi tu tombe quand il te prend à contre pieds ?
- Ben...
- Tu ne tombe pas, d'habitude.
Jeremya se bat d'une manière étrange. Il ne touche jamais son adversaire, parce qu'il n'aime pas frapper les gens. Il trouve que les gens ne comprennent pas bien la raison du coup. Alors il se contente de les faire tomber, en les prenant à contre-pied.
C'est pour ça qu'elle ne comprend pas comment il peut se faire avoir par une technique aussi similaire à la sienne. Une fois, par surprise, c'est possible. Deux fois, ça commence à être anormal. Six fois, ça relève de l'incompétence pure.
Elle lui lâche l'oreille.
- Ou alors, c'est parce que tu voulais voir à qui tu avais à faire ? Ça ne te ressemble pas de réfléchir autant.
- Tu sais... c'est un grand club, Rakuzan. Ils jouent vraiment bien. Ce sont de bons adversaires. Si on apprend à augmenter notre répertoire de défense et d'attaque, on pourra aller plus loin dans les niveaux de match. Ça me donne envie de mieux jouer encore.
Elle sourit.
- C'est un moyen de se donner un objectif. Tu y retournes ?
- Oui m'dame.
- Essaye de moins jouer comme une brelle, ça serait bien, lui dit-elle alors qu'il s'éloigne.
- Sûre ?
- Certaine ! Monte au niveau trois, ça te fera faire un peu d'exercice !
Il lui fait un clin d'œil et fait une passe à l'un de ses coéquipiers.
- On monte d'un cran, Luis.
- C'est toi qui vois. Ça va le décalage horaire ?
- Parce que tu ne peux pas me suivre sur trois matchs ? le provoque Jeremya avec une mimique ironique.
Son coéquipier ricane.
- Tu n'es pas encore une flèche, alors ça devrait le faire. Ne crois pas que tu es trop rapide pour moi.
- Bah ! Je ne suis pas sûr de vouloir te croire, pourquoi tu ne me montrerais pas ça tout de suite ?
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La Plume Et L'Archet
FanfictionQuand il la rencontre pour la première fois, il ne se doute pas de l'impact qu'elle aura sur sa vie. La perfection est un critère de taille, quand on vient de l'illustre famille Akashi, si bien qu'il ne s'en formalise plus vraiment. Mais étouffant p...