Chapitre 86

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- Hope.

- Désolée du retard, y avait un accident sur la route pour revenir de l'aéroport, dit-elle entre deux souffles.

- Il faut qu'on parle.

Elle regarde le terrain, puis le score et hoche finalement la tête.

Ils entrent dans le vestiaire des hommes et elle se fait plaquer contre le mur.

- Aïe, dit-elle sobrement.

- Tu aurais au moins put me dire que tu avais bien atterrit à Paris.

- Je suis désolée.

- Désolée ? Tu as tout bonnement disparu en trois jours.

- J'avais un procès de dernière minute.

Il lui lâche le bras.

- Un procès ?

- Ma mère réclame une partie de l'héritage que mon frère m'a laissé en prétextant qu'elle n'a rien eu à la mort de mon père.

- Mais ils avaient divorcés.

- Je sais. Mais le souci, c'est que je suis la seule de mon frère et moi à avoir eu quelque chose à la mort de mon père. Elle trouve que ce n'est pas normal et demande à avoir une part de plus. La moitié de ce que j'ai eu de mon père.

- C'était un ensemble de dettes !

- Oui, sauf que je dois le prouver, maintenant que je suis riche et que tout marche, elle croit qu'elle a été dupée. Même si ce n'est pas son argent, ou qu'elle n'aurait jamais rien dû avoir ! Si mon frère n'avais pas fait de testament, je n'aurais rien eu. Mais il en a fait un quand il a commencé à avoir quelques petits trucs que ma mère n'aurait jamais voulut gérer.

- Comme ?

- Les oisillons. Le gymnase est à moi. Le club aussi. Jeremya avait tout racheté.

Elle semble fâchée et préoccupée.

- Tu es revenue.

- Je ne vous aurais pas laissé tombés sans vous en parler de vive voix.

Il la serre dans ses bras.

- Tu m'as manquée.

- J'allais rentrer. J'allais t'appeler. Je ne savais pas quoi te dire, ni comment on allait se retrouver. Je voulais... cette équipe est trop importante pour toi pour que je te laisse tomber. Sauf si on me demande de partir, je reste. Ne t'en fais pas.

Seijuro l'embrasse sur le front.

- Je t'aime, Sei.

- Moi aussi je t'aime.

Elle s'écarte doucement et retire vivement chacun de ses vêtements.

- Qu'est ce que tu fais ?

Hope se redresse, l'air hagard.

- On est en plein match, je te rappelle !

Il ouvre de grands yeux, se passe une main sur le visage et sort en trombe du vestiaire.

- J'en avais oublié le match !!

Seijuro se passe une main sur le visage, et un temps mort est demandé par son équipe. Il tourne la tête pour voir Hope revenir vers eux, après être passée par les arbitres.

- Je suis désolée du retard. Ça n'arrivera plus. En attendant, vous jouez vraiment mal. Réveillez vous, un peu.

On lui fait de grands sourires et hoche la tête.

- Ça fait toujours plaisir de se faire enguirlander par la personne qu'on attendait le plus, soupire doucement Kise en avalant une nouvelle gorgée d'eau.

- Et on ne regarde pas l'adversaire aussi froidement, Akashi, on lui fait un grand sourire !

Il se contente d'arquer un sourcil, alors qu'elle se retourne pour montrer ses lèvres à l'adversaire en question. Par la suite, elle se masse les joues dans une grimace.

- Bon. Allez, vous allez nous le gagner ce match ou je vous fais tous asseoir sur le banc de touche ?

Des regards terrifiés lui répondent et les cinq joueurs retournent sur le terrain avant de se faire remplacer.

Le premier quart-temps passe sans trop de difficultés, même si aucune des deux équipe ne prend réellement le dessus sur le score. Néanmoins, sur le parquet, c'est l'équipe de Seijuro qui domine. D'ailleurs, il entre à la place de Kise dès le départ du deuxième.

- Evite de trop lancer avec ta main. Tes mouvements sont raides.

Il hoche la tête, un sourire narquois sur les lèvres.

- Demande un changement avec Aomine. On va voir lequel de nous deux est le plus raide.

Elle le prend pour une plaisanterie, mais demande tout de même un changement.

Sur le côté du terrain, elle le provoque silencieusement en attendant le coup de sifflet, et il lui lance :

- N'oublie pas que tu me dois des excuses.

Il s'éloigne tandis qu'elle se fige.

- Alors, H ? T'en a pensé quoi de ce panier ? lui avait demandé son frère.

Elle avait hésité à répondre, parce qu'elle ne voulait pas l'encourager.

- C'est passé.

- Bah tu vois ! avait-il rit. Tu me dois des excuses, hein !

Elle n'a pas eu le temps de lui faire. Le taxi venait de percuter le camion.

- Jeremya !

- Hope ?

Elle tourne la tête vers Aomine, qui attend qu'elle entre sur le terrain pour prendre sa place.

- Excuses-moi.

- Evite de décrocher comme ça en plein match, s'il-te-plaît ! se contente-t-il de dire en lui tapant dans la main.

Hope ne répond pas, et se contente de rejoindre les autres.

Elle reçoit la balle rapidement et se positionne pour un trois point.

Les autres la laissent faire, un peu surpris, et elle tire.

- Mieux vaut tard que jamais : tu avais raison, Jeremya. Tu étais doué. Désolée.

La Plume Et L'ArchetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant