Chapitre 46

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La journée à été très longue. Peut-être même un peu trop. Hope passe la première porte du gymnase, fatiguée.

Elle ne sait toujours pas pourquoi Rin ne lui parle plus comme avant. Ni pourquoi Seijuro s'acharne à lui dire que tout va bien. Tout en retirant ses chaussures, elle peste contre elle-même. Peut-être quelle devrait en parler directement avec les parents du petit.

Hope soupire encore. Elle a hâte que les enfants arrivent, que le cours se termine, et qu'elle rentre chez elle avec Seijuro.

Dépitée, elle passe la deuxième porte. Même ses autres joueurs sont bizarre ces derniers temps.

- Bon anniversaire !

Elle sursaute vivement, alors que tout le monde est là, les bras en l'air et le sourire aux lèvres.

- J'ai oublié mon propre anniversaire.

On vient lui sauter dans les bras et elle force un sourire.

Fiers d'eux, les petits vont chercher des gâteaux qu'ils ont fait pour l'occasion, et des paquets cadeaux.

Ils ont tous l'air d'aller très bien.

- Tu fais une drôle de tête, lui dit Seijuro.

- Je ne m'y attendais pas du tout.

- C'était le but.

- Vous préparez ça depuis longtemps ?

- Deux mois et demi ! C'est Rin qui a trouvé ta date d'anniversaire ! sourit l'un d'entre eux.

- Tu n'es pas contente ? s'inquiète brusquement un autre.

Son sourire se fait plus vrai.

- Vous m'avez inquiétés, idiots. Ça me fait plaisir.

Ils s'installent dans les gradins et s'occupent d'ouvrir les cadeaux. Elle ouvre une boîte à bijoux aussi grande que la paume de sa main, un livre de cuisine, un carnet, un sifflet, des élastiques pour les cheveux, du baume à lèvres... ils ont tous offert quelque chose, se les partageant même : l'un lui a offert un dessin, et un autre le cadre pour le mettre dedans.

Seijuro la regarde, joyeux, avant de couper des parts de gâteaux.

Quand les garçons vont finalement sur le terrain pour faire des petits matchs, Hope s'approche de son compagnon et attrape sa main en posant sa tête sur son épaule.

- Merci.

Dos à elle, il entrelace leurs doigts.

- Ils ont eut du mal à te le cacher. Ils me l'ont dit. Ils m'ont expliqué qu'ils te disaient tout. J'avais été voir Rin quand tu m'en a parlé la première fois.

- Je vois.

- Et j'ai trouvé deux appartements. On m'a laissé les clefs jusqu'à samedi matin. Tu veux venir voir ce que ça donne ?

Elle serre sa main plus fort en se redressant.

- Avec plaisir.

- H.

- Oui ?

- Ils ont voulu faire quelque chose de bien parce que tu compte beaucoup pour eux.

- Et pour toi ?

Il tourne son sourire vers elle.

- Je n'emménage pas avec n'importe qui.

Seijuro l'embrasse sur le front et elle sursaute, les joues roses.

- Tiens donc, rit-il. Ça, tu ne me l'avais jamais fait.

- Pas devant mes élèves, grommelle-t-elle en lâchant sa main.

Mais il lui attrape le poignet et la tire avec lui vers les petits.

- On peut jouer aussi ?

Ils sont tout de suite intégrés aux équipes et peuvent s'affronter avec un ballon dans les mains.

Hope se prend une balle dans le dos.

- On n'a pas idée de faire une balle aux prisonniers avec des ballons de basket, grimace-t-elle. je vais avoir des bleus.

- On te passera de la pommade, lui dit Seijuro avec un clin d'œil.

Elle se retient de l'envoyer balader et va s'asseoir avec les autres prisonniers, boudeuse, en attendant la « fin du match ».

- Qu'est ce qu'elle a ? murmure Sasai en venant les rejoindre.

Son voisin lui répond de la même manière :

- Je crois qu'H est mauvaise perdante.

Elle leur lance un regard noir et ils se redressent vivement.

- On ne risque rien si tu te tais, chuchote Sasai dans un grand élan de courage.

Le garçon aux yeux noirs à sa droite hoche franchement la tête.

- Compris !

Seijuro et Hope repassent par chez elle avant d'aller visiter les appartements, histoire de déposer ce qu'elle a reçu dans l'après-midi.

- Je n'arrive pas à croire qu'avec une voiture pareille, tu n'aies pas de coffre.

Les cadeaux sur els genoux, il soupire.

- J'ai un coffre, c'est juste qu'il est plein.

- Avec une valise cabine.

- Certes. On ne pourra pas partir en vacances avec ma voiture.

Il ne fait même pas ma réflexion que sa voiture est une trois portes galère et qu'effectivement, il ne partira pas en voyage avec.

- Par curiosité... tu me laisseras la conduire ? demande-t-il en entrant l'adresse dans le GPS une heure plus tard.

Elle acquiesce.

- Bien sûr. Si je ne suis pas dedans.

Il pose la main sur la sienne, alors qu'elle vient de changer de vitesse, la paume sur le levier.

- Merci.

La Plume Et L'ArchetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant