Chapitre 30

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Mille fois désolée de ne pas avoir publié avant, j'essaye de le faire plus souvent cette semaine, mais je ne suis pas sûre de pouvoir faire mieux XD

- Je voudrais ton avis, même si je me doute que tu ne vas pas me le donner... je voudrais reprendre le basket avec les autres. Avec mes anciens coéquipiers. Tu en dis quoi ?

Assis par terre devant le lit, alors qu'Hope dort, il est certain de ne pas obtenir d'aide.

- Je pense que tu devrais le faire.

Il se redresse.

- Excuses-moi. Je t'ai réveillée ?

- Non, j'attendais une bonne excuse pour demander à mon corps d'ouvrir les yeux.

Elle se tourne vers lui avec difficulté, les muscles lourds, et poursuit :

- Pourquoi tu as besoin de mon avis sur la question ?

- Je ne suis pas sûr de vouloir le faire.

- Je pense que tu n'es pas sûr de pouvoir le faire. C'est assez différent. Dans dix ans, tu ne pourras plus jouer. C'est maintenant ou jamais, si tu as une occasion.

Il pousse un profond soupir.

- Kise nous a envoyé un message pour proposer. Kuroko et Aomine ont accepté. Il faudrait que je convainque Murasakibara, et Midorima attend de savoir si tout le monde joue pour donner sa réponse.

- Hum. Tu sais... sûrement, que tu dois le savoir, te connaissant, mais mon frère est mort dans un accident de voiture, il y a un peu plus de cinq ans.

Seijuro acquiesce sans un mot. Oui, il sait.

- Quand je l'ai appris, j'ai... tout arrêté. Les concours d'écriture, l'écriture en elle-même, le basket... tout. Il m'a fallut un an et demi pour pouvoir prendre un stylo en main sans avoir la nausée. Trois pour pouvoir retoucher à un ballon. J'ai monté ma société en express, parce que je ne supportais plus de le voir dans ma tête toute la journée. Et aujourd'hui, je ne peux toujours pas le faire. Je ne joue toujours pas comme avant. Je n'y arrive pas. Même si j'en ai terriblement envie. Toi tu as encore des gens pour jouer avec toi. Et tu joue encore. Ne perds pas ta chance en te mettant dans un coin. Ce n'est pas parce qu'ils ont refait leur vie que tu ne dois pas ne pas en faire partie.

Elle renifle longuement et se remet sur le dos.

- N'attends pas de regretter les choses pour les faire.

- Je ne savais pas que tu étais du genre à ne pas suivre tes propres conseils, dit-il avec un faible sourire.

Hope tourne la tête vers lui et répond avec un clin d'œil :

- Je crois que tu es le seul à l'avoir remarqué.

Seijuro rit doucement.

- J'adorerais te voir rire plus souvent.

Il se fige.

- Tu devrais vraiment accepter. Tu serais un peu comme avant : sur un terrain avec des gens en lesquels tu as confiance et un ballon dans la main.

Il soupire en secouant la tête.

- Tu sais quoi ? je trouve que mon appartement est pourri. Que je ne vois pas assez de gens et que je me tue à faire des choses que je n'aurais pas à faire si j'avais un secrétaire. Que je ne fais pas assez de sport, que je ne prends plus le temps de sortir, et que j'en ai mare de me dire tous les jours et tous les ans que ça finira par aller mieux. Repose-toi, je vais te commander une soupe et ce soir, on se fait à manger. On va regarder la télévision et lire de bons livres, en mangeant du chocolat.

Les yeux d'Hope se mettent à briller.

- Des livres et du chocolat ? Miam ! J'arrive.

- Non.

Elle était déjà en train de se lever qu'il l'arrête d'un geste.

- Le début, c'était que tu te repose.

Hope rit.

- Je peux me reposer dans le canapé, tu sais.

- Hum...

- Aller... je ne ferais plus de malaises, promis.

- Si, tu vas continuer à en faire, mais tu t'arrangeras pour que je ne m'en rende pas compte. Je te connais un peu quand même. Je ne suis pas juste un idiot.

- Je ne l'ai jamais pensé, répond-elle en se mettant à genoux sur le lit.

Même si elle est toujours plus petite que lui comme ça, elle capte son attention.

- Hé... ne sois pas triste, lui dit-elle. Je ne me permettrais pas de penser ça, tu sais ?

Elle tend le bras pour le poser sur le sien, mais tombe sur le côté au passage.

- Aïe.

Son air blasé le détend un peu et il l'aide à sortir du lit.

- Je suis désolée, mais tes draps sont en chantier, maintenant.

- Pas grave. Ne t'en fais pas.

- On va regarder quoi ? demande-t-elle pour changer de sujet alors qu'ils quittent la chambre.

- Je ne sais pas, on va bien voir ce qu'il y a.

Ils mettent bien cinq bonnes minutes à traverser l'appartement pour arriver dans le salon.

- Est-ce que tu sais que ton salon et ta salle à manger doivent faire la taille du plus gros de chez moi ?

- Oui, il est démesuré, je sais. Ce n'est pas moi qui l'ai choisit. Ce n'est même pas moi qui le paye.

- Tu dois faire de sacrés économies.

- Hum, je dois avoir assez de côté pour acheter un appartement, je pense.

Elle sourit.

- Je trouve qu'une maison, c'est très grand pour une seule personne. Mais... j'aimerais en avoir une à moi un jour. Si j'ai une famille pour la remplir. Surtout que j'ai de quoi en payer la moitié en l'état !

Ils s'installent et allument l'écran.

Hope ramène ses pieds près de ses fesses et s'enroule dans la couverture qu'il vient de lui donner.

- Merci. J'aime bien être chez toi, dit-elle soudain. Je n'aime pas chez toi, mais on s'y sent bien.

- C'est parce que tu es là.

- Tu crois ? J'ai l'impression que tu veilles sur moi.

- Tu es malade.

- Je ne le suis pas à chaque fois qu'on se voit, mais tu es pareil tout le temps.

Il sourit vaguement, avant de se reprendre.

- J'aime bien être avec toi, c'est tout.

- D'accord.

Hope pose sa tête sur son épaule. De toute façon, si elle s'endort, il ne devrait pas lui en vouloir...

La Plume Et L'ArchetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant