Destins brisés

Chapitre 14

- Elena, Elena réveille toi. Tu m'entends, Elena ouvre les yeux s'il te plait. Réponds-moi.

Elena entendit sa mère de loin, de très loin. Elle essaya de bouger mais n'y arrivait pas. Elle tenta d'ouvrir les yeux mais elle n'y arrivait toujours pas. Elle sentit son visage être pris délicatement. Elle sentit une personne l'allonger sur le sol. Elena essaya d'ouvrir les yeux de nouveau mais rien n'y fit. Elle entendait plusieurs personnes s'agiter autour d'elle, quelqu'un lui mit un masque sur le visage. Elle finit par ouvrir les yeux et vit le visage de sa mère.

- Oh ma chérie dit sa mère en pleurant. Ça va aller mon amour, on va te soigner ne t'inquiète pas.

- Maman articula difficilement Elena.

Ses parents l'avaient trouvé, ils étaient venu la chercher. Elle sourit et pleurait en même temps, elle n'allait pas mourir. Elle vit les ambulanciers la mettre sur un brancard et l'emmener vers le camion. Sa mère resta à ses côtés tout du long. Elle voulait tellement s'excuser d'être partie cette nuit. Elle tourna la tête et vit le visage soulagé de sa mère, elle ferma de nouveau les yeux.

- Je pensais que tu étais morte entendit-elle.

Elena ouvrit les yeux péniblement. Elle avait rêvé, ses parents ne l'avaient pas trouvé et elle était toujours dans cette ruelle, elle avait froid. Elle leva les yeux pour regarder en face d'elle.

- Cela aurait été bête que tu meurs avant que nous ayons pu parler. Elena souffla longuement, sa poitrine lui faisait mal. Aller fais pas cette tête, je te tiens compagnie, tu pourrais au moins me remercier ajouta la personne face à elle en souriant.

Elena n'avait pas envie de discuter, elle ne voulait pas mourir mais elle voulait que la douleur qu'elle avait dans le corps s'en aille. La personne s'approcha d'elle et s'assit à côté d'elle contre le mur.

- Pourquoi? demanda Elena une nouvelle fois.

- Est-ce vraiment important la raison?

- J'aimerai savoir pourquoi je meurs aujourd'hui articula t'elle.

- Ça n'a pas vraiment d'importance tu sais. Elena tourna la tête pour la regarder.

- S'il te plait l'implora t'elle.

- Parce que tu es toi, la parfaite petite Elena lui répondit-elle violemment en se levant.

Elena tourna de nouveau la tête et ferma les yeux. Elle ne voulait plus savoir maintenant, elle voulait juste dormir. Elle sentit la personne lui prendre la main. Elena garda ses yeux clos, elle sentit des larmes passer la barrière de ses paupières fermées. Elle se résigna, elle allait mourir, elle le savait.

Fred et Alice arrivèrent au commissariat une demi-heure après leur départ. Alice avait voulu s'excuser dans la voiture, mais son mari lui avait simplement dit que ce n'était pas le moment et qu'ils avaient autre chose à penser.

Ils continuèrent le trajet dans le silence. Quand le couple entra dans les locaux, tout le monde s'arrêta de travailler et les regarda. Un regard de désolation était inscrit sur tous les visages de leurs collègues. Le divisionnaire sortit de son bureau et leur demanda de reprendre le travail. Ce dernier se dirigea vers le couple, les salua et leur demanda de le suivre. Ils arrivèrent tous les trois dans le bureau du commandant où le capitaine avait élu domicile depuis le début de l'enquête. Kadiri et Leroy saluèrent les Marquand, Fred prit la parole.

- Vous l'avez chopé où?

- Dans un squat près du lieu du crime, il s'y cachait répondit Kadiri.