Chapitre 71

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Alice se réveilla au son du rire de ses enfants. Elle ouvrit doucement les yeux, la lumière filtrait dans la chambre. Elle vit la porte de sa chambre ouverte, elle comprit pourquoi elle entendait autant sa famille. Alice referma les paupières et profita du rire cristallin de son fils. Elle repensa à la nuit qu'elle avait passée avec Fred, et qui lui avait permis de s'évader et de ne plus penser à sa fille. Elena, aujourd'hui était l'anniversaire de sa mort. Une vive douleur se réveilla au fond d'elle. Elle tenta de la stopper, et préféra se focaliser sur la voix de ses enfants. Paul expliquait à son père les prochaines activités qu'il allait faire à l'école. Alice garda les yeux fermés, et se mit sur le dos en remontant le drap sur son corps. Elle resta à écouter sa famille avant de finir par se lever.

Alice garda le drap autour de son corps, et se dirigea vers la salle de bain. Elle alluma l'eau pour qu'elle chauffe, et se regarda dans le miroir. Elle avait une meilleure mine que ce qu'elle avait eu depuis quelque temps. Elle passa une main sur le côté droit de son cou, une petite trace violette commençait à apparaître. Elle avait repris du poids depuis son retour à la maison, les petits plats de Fred l'y avaient aidé. Encore quatre, cinq kilos et elle retrouverait son poids d'il y a deux ans. Elle jeta un dernier coup d'œil dans le miroir, et entra dans la douche. Elle laissa la chaleur de l'eau l'envelopper. Elle profita de ce moment pour ne penser à rien. Elle savait qu'elle devait face à la réalité et prendre conscience qu'aujourd'hui, elle devrait sûrement aller au cimetière, mais pour le moment, elle voulait juste être tranquille. Elle sortit de la salle de bain une demi-heure plus tard avec une serviette autour de son corps, et une dans ses cheveux.

Elle regarda son dressing, puis jeta un coup d'œil vers l'extérieur. Il semblait faire froid, mais le soleil était de sortie. Alice attrapa malgré tout, une jupe et un chemisier. Elle passa ses sous-vêtements de couleurs rouges, et mit sa juge noire. Elle accompagna cela d'une chemise de couleur bordeaux. Elle se dirigea vers la salle de bain pour se sécher les cheveux, et se maquiller un peu. Elle se regarda une dernière fois dans le miroir avant de quitter la chambre. Elle posa les escarpins qu'elle avait dans les mains à côté de la table de la salle, et rejoignit sa famille dans la cuisine.

Alice embrassa Ada qui prenait son petit-déjeuner, et se dirigea vers son mari qui lui tendait une tasse. Elle l'embrassa longuement sur les lèvres, et lui sourit.

-   Merci pour hier, murmura-t-elle en buvant une gorgée de son café.

-   Le plaisir était pour moi, dit-il en l'embrassant dans le cou.

Alice prit un bout de brioche qui était sur la table, et croqua dedans. Elle observa sa fille qui buvait son chocolat. Ada releva la tête, et sourit à sa mère. Alice sentit les mains de son mari passer sur sa taille. Il lui avait tellement manqué, et tout cela avait été de sa faute. Fred l'embrassa sur la joue avant de commencer à débarrasser la table.

-   Maman, appela Ada. Alice leva le regard sur elle. Tu te souviens que ce soir, je dors chez June ?

Alice fronça les sourcils. Non, elle ne se souvenait pas. Les enfants ne dormaient presque plus chez leurs copains depuis la mort d'Elena. Elle tourna la tête vers Fred qui leva les épaules.

-   Pourquoi ? demanda-t-elle en portant la tasse à ses lèvres.

-   Demain, on a gym et comme c'est toute la journée. Je t'avais demandé si je pouvais dormir chez June, et tu avais dit oui.

-   Depuis quand tu as gym le samedi Ada ?

-   Samedi ? demanda Ada confuse. Demain, on est mercredi maman.

-   Non, on est samedi, dit Alice en regardant Fred.

Elle vit au visage de son mari que quelque chose n'allait pas. Elle allait lui demander confirmation quand une voix la coupa.

Destins brisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant