Chapitre 15

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La personne tournait en rond dans la ruelle pour savoir comment agir. Elena venait de rendre son dernier souffle. Elle avait ressenti de la joie mais aussi du soulagement, cette parfaite petite peste était enfin morte. Elena le méritait, elle avait tout mérité mais elle ressentait au fond d'elle, un petit sentiment de culpabilité. Probablement son coeur qui parlait car elle avait beau la détester du plus profond de son être, elle l'aimait quand même. Des sentiments contradictoires qui la mettait en colère. Elle détestait ressentir ce genre de choses cela montrait la faiblesse qu'elle avait. Elle s'arrêta furieuse de ses sentiments et tourna la tête vers la jeune fille au sol. Elle s'approcha et s'agenouilla près d'elle. Elle la regarda longuement, plus si parfaite que ça pensa t'elle. La personne se leva et s'éloigna du corps d'Elena pour partir de ce lieu. Après plusieurs mètres, elle s'arrêta et refit le chemin inverse. Elle prit quelques chose au sol.

- Je te déteste dit-elle en regardant Elena.

Elle prit l'objet dans ses mains et l'inspecta quelques secondes. Elle prit une grande inspiration et composa un numéro. Elle attendit quelques secondes et une personne lui répondit.

- Il y a une jeune fille commença t'elle. Je ne sais pas si elle est morte, elle respire plus je crois. La personne au bout du fil lui posa plusieurs questions. Je sais pas, il n'y a personne vous devez l'aider... une ruelle derrière les entrepôts désaffectés... oui c'est bien là... je ne sais pas... Oui je reste avec elle mais dépêchez vous. Elle raccrocha le téléphone, l'éteignit et enleva la carte sim. Elle s'approcha de nouveau d'Elena. Ce n'est pas pour toi que j'ai fais ça ajouta t'elle.

Elle jeta une dernier regard à la victime et partit de la ruelle le sourire aux lèvres.


Un bruit dans la cuisine l'a sorti de son sommeil. Elle ouvra péniblement les yeux. Elle s'était endormie sans s'en rendre compte. Elle avait pleuré une bonne partie de la soirée. Alice avait fini par s'allonger sur le lit entièrement vêtue, elle n'avait même pas pris la peine d'enlever son manteau. Elle regarda l'heure sur son téléphone et soupira. Il était tôt, elle posa ses pieds sur le sol et se leva. Alice retira son manteau, le posa sur le fauteuil et se regarda dans le miroir qui se trouvait au dessus de la commande. Elle avait une tête à faire peur. Elle se frotta le visage et quitta la chambre.

Fred était dans la cuisine, dos à elle en train de se servir un café. Quand il la vit, il sursauta. Il lui lança un bonjour assez sec puis se dirigea vers le salon. Alice ne lui répondit pas, se servit un café aussi et partit vers sa chambre. Elle avait besoin d'une douche. Elle vit son époux assis sur le canapé, un journal dans les mains, elle voulait s'excuser mais elle n'y arrivait pas. Elle lui en voulait et était de nouveau en colère contre lui. Elle continua son chemin vers la chambre, ferma la porte ainsi que le verrou et partit se doucher.

Quand elle sortit de la salle de bain une heure plus tard, elle avait réfléchit. Elle en voulait à son époux et ne pouvait s'excuser mais elle pouvait présenter ses excuses à une autre personne. Elle s'habilla rapidement d'un pantalon noir et d'une chemise, elle ajouta à cela des bottines et quitta la chambre. Elle arriva dans le salon, Fred était toujours sur le canapé. Elle ne prêta pas attention à ce qu'il faisait, passa devant lui et repartit vers la chambre d'Elena. Elle prit son manteau et se dirigea vers la sortie de l'appartement. Elle informa Fred qu'elle partait et qu'elle serait de retour dans quelques heures. Malgré le froid entre eux, elle ne voulait pas qu'il s'inquiète.

Alice monta dans sa voiture et conduisit jusqu'à un lieu qu'elle connaissait par coeur. Elle se gara un quart d'heure plus tard et resta dans la voiture pendant dix minutes avant de trouver le courage de sortir. Elle prit une grande inspiration et se dirigea vers l'entrée. L'agent la salua quand elle passa les grilles, elle monta les marches en regardant droit devant elle. Quand elle entra enfin, elle sentit plusieurs regards se poser sur elle. Elle parcouru rapidement le grand hall, monta l'escalier tout aussi vite et passa plusieurs couloirs avant de finir par ouvrir une porte et de s'y engouffrer. La personne sursauta à l'entrée d'Alice.

Destins brisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant