Chapitre 62

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Fred ferma le dossier devant lui, et se posa contre le dossier de son fauteuil. Il souffla, ferma les yeux et passa une main sur son visage. Ils venaient de terminer une affaire qui avait duré plusieurs semaines. Plusieurs femmes enceintes avaient été assassiné, et on leur avait volé leur bébé pour les revendre à l'étranger. Il finit par ouvrir les yeux quand il entendit son lieutenant entrer dans le bureau.

- Rentre chez toi Kadiri. Djibril leva la tête de ses papiers.

- Je rentrerais une fois la paperasse terminée.

- Rentre chez toi. On finira la paperasse demain.

- Le divisionnaire va pas être content.

- On s'en fout. Fred se leva de sa chaise et s'approcha de son subordonné. Aller dégage dit-il en le frappant sur le bras.

Fred regarda son lieutenant attraper son manteau, puis quitter le bureau en lui souhaitant une bonne journée. Le commandant attrapa son téléphone, mit son manteau et décida de rejoindre sa femme au Palais. Elle aussi devait être dans la paperasse. Il traversa la salle des pas perdus, et monta rapidement les escaliers. Il entra dans le bureau sans frapper. Victor n'était pas là et Alice était dos à lui, en train de boire une bouteille d'eau. Il claqua la porte un peu fortement, ce qui la fit sursauter. Elle se tourna et referma la bouteille.

- Qu'est ce que tu fais là ?

- Je sais pas, je pensais venir te chercher. Je pense que j'aurais dû m'abstenir. Alice s'installa à son bureau.

- On va se disputer ? Demanda t'elle.

- Je sais pas. A ton avis ? Alice souffla et pris place sur sa chaise.

- Je ne suis pas d'humeur dit-elle en regardant son dossier.

Fred soupira et s'avança vers le bureau de sa femme. Il voulut attraper la bouteille d'eau sur le bureau, mais Alice la prit avant. Elle leva la tête et le regarda. Il semblait en colère donc ils allaient se disputer.

- C'est de l'eau ?

- Pourquoi tu poses la question si tu connais déjà la réponse.

- Je voulais voir si tu allais me mentir.

- Je ne t'ai jamais menti mon amour dit-elle un sourire ironique sur le visage.

- Non, j'oubliais que tu arrangeais la vérité.

- Non, tu nous confonds là dit-elle en le regardant. Fred s'installa sur le fauteuil face à elle.

- Le président n'a toujours rien remarqué.

- Je sais faire semblant tu sais, et puis je ne suis jamais ivre au travail.

- Non, tu préfères laisser ce plaisir à ta famille.

- Donc on se dispute ?

- Non répondit-il en jouant avec son téléphone.

Fred observa sa femme qui avait repris la rédaction de son rapport sur la dernière enquête. Bien sûr que le président avait remarqué qu'Alice buvait, mais il ne disait rien pour le moment car cela n'avait jamais empiété sur les enquêtes. Ou du moins, Fred avait réussi à cacher les erreurs de sa femme. Avec Victor, il faisait toujours une deuxième vérification des choix de la juge.

- Tu ne veux pas rentrer ?

- Je suis bien là.

- On pourrait passer la soirée avec les enfants.

Destins brisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant