Elle avait mal, c'était comme-ci on lui martelait le crâne. Elle ouvrit les yeux, elle ne se trouvait plus dans la ruelle. Elle tenta de se souvenir comment elle était arrivée là. Elle se remémora sa conversation dans la ruelle, la gifle, la dispute, elle avait voulu rentrer chez elle mais au moment de partir, on lui avait attrapé les cheveux, une douleur lui avait traversé le corps et après ça avait été le trou noir. Elle toucha son front et sentit du sang sur ses mains. Elena regarda autour d'elle, il faisait noir et personne n'était là ou du moins elle le pensait. Elle se leva difficilement du sol, sa tête lui tournait, la douleur dans celle-ci était atroce. Elle se massa les tempes et commença a avancer pour essayer de savoir où elle était et peut-être trouver une sortie. Un entrepôt voilà où elle se trouvait, elle avança dans ce lieu immense quand elle finit par voir de la lumière au loin, une sortie. Elle couru le mieux qu'elle le pouvait, son corps étant endolori. Elle allait traverser une porte quand elle entendit une voix.
- Je peux savoir où tu vas?
Elena se tourna pour voir la personne qui venait de lui parler. Cette dernière était dans l'obscurité, elle pouvait distinguer son corps mais elle ne pouvait la voir. La jeune fille s'avança, elle voulu dire quelque chose mais un violent coup de poing au visage l'en empêcha. Elle tenta de se relever mais un deuxième s'abattit de nouveau. Elle ne savait pas depuis combien de temps on la frappait mais tout ce qu'elle savait c'était la douleur qui traversait son corps, celle qui l'empêchait de pouvoir se défendre. Elle finit par perdre connaissance.
C'est son téléphone qui lui fit ouvrir les yeux, Alice tenta de l'attraper mais il tomba au sol quand elle posa la main sur la table de chevet. Elle garda les yeux ouverts, elle avait une douleur au niveau du crâne inimaginable. Elle ne s'en plaignit pas, elle savait que cela allait arriver après ce qu'elle avait fait dans la nuit. Elle resta allongé dans le lit pendant un long moment, avant que son téléphone ne sonne de nouveau, elle se leva difficilement et le prit. Son père l'avait appelé puis envoyé un message, il lui demandait si elle allait bien, question stupide pensa Alice, et si il pouvait l'appeler dans la journée. Sa fille lui répondit en lui disant qu'elle allait bien et qu'elle l'appellerait dans la soirée. Alice releva la tête de son téléphone, elle avait besoin d'une douche et d'un doliprane. Elle prit la bouteille qui était au sol et se dirigea vers la cuisine. Elle mit ce qu'il restait de la bouteille dans le congélateur, se servit un verre d'eau et prit la gélule qui se trouvait dans ses mains. Elle resta quelques minutes à fixer un point invisible sur l'îlot central.
Elle partit vers sa chambre pour prendre une douche. Quand elle entra, elle entendit de l'eau couler dans la salle de bain, son mari était sous la douche. Elle repensa à ce qu'il s'était passé cette nuit, elle tenta de stopper les larmes qui allaient couler. Elle se dirigea vers son dressing, prit de quoi se vêtir et partit vers la salle de bain de ses enfants. Alice resta plus d'une heure sous la douche. Elle profita de l'eau qui parcourait son corps et tenta de ne pas penser à Elena. Elle sortit de la salle de bain deux heures plus tard, simplement habillée d'un legging et d'un pull assez long.
Elle se dirigea vers la cuisine pour se servir un thé, Fred était là, il mangeait. Alice regarda l'horloge, il était midi et demi. Elle devrait manger mais elle n'avait pas faim. Fred la regarda, elle l'ignora et s'avança pour faire chauffer la bouilloire. Mari et femme étaient présent dans la même pièce mais aucun des deux ne parla. Fred était en colère et déçu de ce qu'Alice lui avait dit et sa femme était en colère après lui car il se fichait qu'Elena soit morte. Alors que ce n'était pas vrai, Fred souffrait autant qu'Alice mais il gérait les choses différemment cela ne voulait pas dire qu'il s'en fichait.
Alice sortit de ses pensées quand elle sentit Fred à côté d'elle, il déposa son assiette dans l'évier et s'éloigna d'elle sans un mot. Cette situation la blessait mais elle ne pouvait blâmer son mari car c'était elle qui l'avait créé mais aujourd'hui elle n'avait pas la force, ni l'envie de réparer les choses. Elle se servit son thé et repartit dans la chambre de sa fille. Elle s'installa sur le lit et prit son téléphone. Elle allait appeler son père, elle avait besoin de lui parler et d'entendre ses enfants. Elle composa le numéro et attendit, à la première sonnerie, quelqu'un décrocha.
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Destins brisés
RomanceAlice et Frédéric Marquand sont mariés et ont des enfants. Une nouvelle enquête va changer leur vie de couple, et leur vie de famille. Vont-ils réussir à survivre à cela ?