L'Oracle d'Or

Chapitre 11

/!/ Attention, scène violente dans ce chapitre /!/

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            Izèl venait de se réveiller et vérifia d'un coup d'œil rapide que personne n'attendaient dans la pièce. Il ne remarqua que Treck, endormi sur un fauteuil. Il s'approcha de lui, mais ne le réveilla pas. Il traîna un des fauteuils vers la porte et coinça cette dernière avec. Il savait que l'incident de la veille lui tomberait rapidement dessus, il lui restait à prier que le mercenaire soit mort. Ce dernier était le seul à pouvoir comprendre que la vision de l'Oracle portait sur cet événement et qu'il en avait tiré avantage. L'effet de la drogue s'était complètement dissipé et il devait faire de l'ordre dans ses idées.

Il n'y avait pas beaucoup de bruit dans le château, et Izèl en profita pour se laver, se changer et refaire lui-même ses bandages. Il enroulait le tissu blanc autour de son second bras quand le médecin du Duc se réveilla.

-Izèl ! Déclara-t-il directement. Tu vas bien ?

-Mieux, acquiesça l'Oracle. Et toi ? Tu as de sacrées blessures...

-Ne t'en inquiète pas, je me soigne très bien seul, affirma le médecin en s'approchant du jeune homme assis sur le lit.

Il vérifia les bandages du coin de l'œil et acquiesça, Izèl les avait bien refaits.

-Que s'est-il passé hier, quand cette pièce s'est écroulée ? Interrogea alors l'homme en se servant un verre d'eau.

-Le plafond s'est effondré sur le mercenaire et moi, expliqua l'Oracle en essayant de ne pas trop mentir. Je n'ai pas très bien perçut ce qu'il s'est passé...

-Me dis tu réellement la vérité Izèl... J'ai entendu que la vision de l'incendie était un mensonge...

-Moins tu en sais et moins tu seras tabassé comme hier, ne t'inquiète pas tant, souffla le jeune homme reconnaissant envers l'homme de sa bienveillance.

-Comme si je pouvais, répliqua le médecin.

L'Oracle sourit aux paroles de son ami. Il sortit un bout de parchemin et une plume qu'il avait trouvé dans une des commodes de la pièce et commença à écrire. Une dizaine de minutes plus tard, il tendit la lettre à Treck.

-Tu es sûr de ce que tu fais..., fit le médecin d'un ton inquiet en prenant le parchemin.

-Je l'espère, souffla le jeune homme. Il faudra absolument que tu me fasses sortir de ce château le jour venu... j'aurais ce qu'il faut pour entrer à la capitale et devenir le Maître des Oracles.

-J'ai vraiment du mal à te croire... non pas que je doute de toi ! C'est que ça me semble véritablement irréalisable...

-Il faut tenter le tout pour le tout. Je ne peux pas rester ici le reste de mes jours !

-J'en ai conscience...

-Tu t'inquiètes aussi pour toi et ta famille, comprit le jeune homme. Tu as ma parole, je te trouverais une place à la capitale d'Or. Si nous réussissons, tu pourras quitter cet endroit toi aussi !

-Mais si nous échouons, c'est la mort pour moi et toi ça sera pire, soupira Treck en rangeant la lettre dans sa sacoche et en se levant.

-Je comprendrais si tu ne veux plus m'aider..., fit Izèl hésitant.

-Non, je t'aiderai au mieux, je veux seulement te rappeler que si tu te fais reprendre...

-J'en ai conscience Treck ! D'où l'importance de mes lettres...

L'Oracle n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'une clé tourna dans la serrure. On essaya de forcer l'ouverture de la porte, mais le siège tint bon. Treck s'empressa d'enlever le meuble avant que les nouveaux venus de sortent leurs épées.