L'Oracle d'Or

Chapitre 70

     Izèl rouvrit lentement les yeux. Ces derniers lui brûlaient, et lorsqu'il essaya de se redresser, ses poignets liés lui rappelèrent soudain où est-ce qu'il se trouvait. Les fers tintèrent entre eux, provoquant un grincement aiguë dans toute la pièce. Le jeune Oracle soupira : il avait mal partout, et il sentait qu'au niveau de son épaule, là où Akiran l'avait mordu, le sang séché lui étirait la peau de manière inconfortable et douloureuse.

Soudain, après une poignée de minutes, la porte de la salle s'ouvrit brusquement, faisant sursauter le prisonnier.

-Tu es enfin réveillé ! Fit la voix d'Akiran en entrant.

Le noble ferma la porte et s'approcha du lit de fortune après avoir déposé deux cruches remplies d'eau sur la petite table qui composait le second et dernier meuble de la pièce.

-Belom n'est pas venu car il était persuadé que tu ne te serais pas réveillé après seulement quatre heures, continua le noble en s'asseyant au bord du lit. Tu aurais dut rester plus longtemps dans les vapes Izèl...

Le jeune Oracle ne répondit pas. Son cœur battaient à tout rompre maintenant qu'il était à la merci complète de son pire ennemi qui n'allait rien lui épargner.

-Embrasse-moi ! Déclara soudain le duc en rapprochant son visage de celui du prisonnier.

-Tu r..., contra immédiatement le jeune Oracle avant qu'Akiran ne lui plaque sa main sur la bouche.

-Si tu le fais, je n'appellerais pas Dremar tout de suite ! Sache qu'il a prévu de te baiser devant tous ses nobles dans la grande salle... Ce soir même...

Tout en parlant, Akiran se délectait de voir la peur grandir dans les yeux du jeune prisonnier. Il porta l'une de ses mains à la tête de ce dernier et fit glisser ses doigts dans ses cheveux sablonneux.

-Alors ?

-Alors quoi..., souffla Izèl entre ses dents. Tu ne feras rien empêcher...

-Effectivement, le spectacle sera des plus divertissants, railla Akiran. Cependant, mon marché implique le fait que je n'appelle pas Belom et Dremar maintenant...

A ces mots, le duc passa son pouce le long des lèvres sèches de l'Oracle qui le fixait avec haine.

-Embrasse-moi et je serais le seul à te baiser avant ton humiliation publique de ce soir, continua le noble à l'oreille du jeune homme. Ce que ces Indariens ont prévu pour toi sera des plus excitant à regarder..., ils t'attacheront, te dévêtiront, l'ensemble des nobles aura le droit de te toucher, Belom et moi de te faire jouir. Puis Dremar te baisera comme il pourra...

Izèl aurait voulu frapper le noble pour qu'il se taise. Comment allait-il s'en sortir cette fois ci ? Il allait subir un enfer pendant des heures... la pensée de se libérer par la mort traversa l'esprit du jeune homme.

-J'attends ta réponse esclave, dit Akiran en faisant sursauter le prisonnier.

Embrasser un autre que Nattera pour amoindrir son supplice ? A cette pensée, le cœur d'Izèl se serra... il ne pouvait pas trahir le jeune roi qui hantait ses pensées à chaque minutes, avec qui il aimait parler et rire... non ! Quoi qu'il doive subir, il resterait fidèle à l'Indarien.

Au même moment, Akiran venait de se pencher vers lui pour l'embrasser, mais Izèl répliqua en percutant sa tête contre la sienne. Le noble jura en se redressant, portant sa main à son arcade amochée.

-Voilà ta réponse, cracha Izèl en laissant tomber sa tête contre le matelas.

-Très bien, souffla le duc en attrapant le prisonnier par le menton. Tu vas t'en mordre les doigts pour les prochaines heures...

A ces mots, Akiran força sur les lèvres du jeune Oracle et les fit céder. Il mêla sa langue et la sienne un long moment jusqu'à se redresser.

     Cela faisait plus de deux heures qu'Akiran avait commencé à violer son prisonnier. Izèl avait essayé de se défendre mais en vain, la faiblesse de son corps après la morsure du serpent ne le lui permettait pas.
L'ancien duc força alors le jeune Oracle à se mettre à genoux, plaquant en même temps la tête de ce dernier contre le matelas. Izèl n'en pouvait plus, il n'avait plus la force de répliquer, cependant, il savait que son corps ne supporterait pas une nouvelle fois la violence de son tortionnaire. Ce dernier devait le savoir mais il s'en moquait, Akiran était là pour faire souffrir l'Oracle qui avait gâché sa vie, et il ne s'arrêterait pas. A ce moment, il approcha de nouveau son sexe de l'intimité de son prisonnier quand soudain, la porte de la petite pièce s'ouvrit. Elle claqua si fortement sur le mur qu'Akiran sursauta et se retourna, maintenant toujours son supplicié sous son emprise.

-Putain ! Partons vite ! S'exclama Belom au palier. Les Indariens sont...

Le noble Estranien n'eut pas le temps de terminer sa phrase, qu'un glaive le décapita. Le sang gicla de tous les côtés, et la tête roula sur le sol, suivie du corps sans vie qui s'écrasa dans la poussière.