Chapitre 27

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            Izèl se réveilla sur un lit. Il se redressa en se tenant la tête, que s'était-il passé ? La première chose qu'il aperçut fut son collier autour de son cou, il se sentit mieux en le voyant.

-Il va bientôt faire nuit ! Déclara soudain Galadel en s'approchant de l'Oracle. Vous devriez vous changer.

-Pourquoi faire ? Interrogea Izèl avant de se rappeler de sa conversation avec le jeune homme. Ils peuvent toujours crever...

Izèl ne termina pas sa phrase. Il eut soudain une terrible vision, il ne voyait que des morts, leurs visages suppliants devant une bande de soldats enragés. Soudain, c'est l'image de l'esclave, que le noble Estranien avait tué en sortant son épée, qui lui revint en plein visage. Il resta un moment pétrifié, jusqu'à sentir une vive douleur dans le bras. Il contrôla son esprit et sortit de sa vision. Il arracha la seringue des mains de Galadel et la fracassa contre un mur. Hélas, cette dernière explosa, vide.

-Tu n'est qu'un lâche ! Cracha Izèl en frottant sur son bras endolori. Tu uses de tes pouvoirs de la sorte également ?

-C'était le seul moyen d'obéir à mon maître, fit le jeune homme avec un sérieux déconcertant. Messire Akiran a pensé que cette drogue serait adaptée. Il a dit que ce serait mieux si vous vous taisiez ce soir !

-Qu'il aille au diable, siffla l'Oracle entre ses dents.

Au même moment, Galadel déposa des vêtements sur les genoux de l'Oracle.

-Je sorts un moment, si vous pouviez vous changer. Et aussi, messire Akiran vous prévient que si vous refusez, il le fera lui-même.

Izèl ne répondit pas. Le jeune homme continuait à le fixer en attendant sa réponse :

-J'ai compris ! Lui lança l'Oracle en se levant.

A ces mots, Galadel sortit de la salle et referma la porte. Izèl chercha une salle d'eau et la trouva rapidement : cette dernière était richement décorée, et il y avait même un robinet en argent, lui permettant de faire couler de l'eau à volonté. Il passa son bras sous le liquide glacé, espérant que ceci allait ralentir la progression de la drogue. Il détailla ensuite les vêtements que lui avait donnés le jeune sbire d'Aramen : une tunique noire à manche courte et faite dans un tissu léger Estranien. Il y avait aussi un pantalon noir, s'arrêtant certainement au-dessus de ses genoux, ainsi que de petites sandales en cuir. Lorsqu'il enfila ces nouveaux vêtements, il regretta immédiatement son pantalon d'Oracle : celui des Estraniens laissait ses mollets à la vue de tous, et donc la marque au fer rouge que lui avait infligé Dial il y a plusieurs années. Il allait se rechanger, quand il entendit que Galadel entrait de nouveau dans la pièce. Izèl sortit de la salle d'eau et aperçut le jeune homme accompagné d'une femme. Cette dernière avait du maquillage sur tout le visage et portait des vêtements amples et légers.

-Elle est venu vous maquiller, expliqua simplement Galadel.

-Pardon ? Répliqua l'Oracle.

-C'est une coutume de ce pays, vous avez dû vous en apercevoir, non ?

A ces mots, le jeune homme sortit de nouveau de la pièce et referma la porte. Izèl soupira.

-Je vais faire de mon mieux, déclara alors timidement la servante. Je comprends votre réticence...

-Je ne suis pas sûr de vouloir faire l'essai...

-Votre maître, le vieil Oracle, il tient mon fils de trois ans..., s'étrangla alors l'Estrannienne. Il a dit que vous comprendrez la situation...

Izèl jura pour lui-même, Aramen était vraiment une ordure qui menaçait tout le monde pour arriver à ses fins.

-C'est bon, faites ce que vous avez à faire, soupira l'Oracle en s'asseyant sur une chaise. Je ne sais pas quel ordre vous avez reçu de cette ordure...

L'Oracle d'OrOù les histoires vivent. Découvrez maintenant