L'Oracle d'Or

Chapitre 63

     Izèl rouvrit les yeux lentement. Les rayons du soleil Indarien commençaient déjà à emplir la chambre royale... Le jeune homme soupira : il n'avait aucune envie de se lever, le drap était doux et chaud sur son corps, tandis que les bras de Nattera étaient encore autour de lui, le serrant avec douceur. Il se tourna lentement vers le jeune roi et le fixa : il dormait encore. Le cœur d'Izèl se mit à battre plus fort... Le jeune souverain apparaissait souvent dans ses rêves, et la nuit dernière, tout était devenu réel. Le jeune Oracle se sentit rougir en repensant à leurs longues heures intenses et douces, il se prit à vouloir recommencer, mais pas que... Rester avec Nattera le faisait sourire inconsciemment, il voulait continuer à connaitre ce jeune souverain, l'aider à surmonter la révoltes de certains clans de son royaume... D'accord, Izèl n'était qu'un esclave pour Inda, mais Nattera ne le considérait pas comme cela... Il l'écoutait, lui demandait son avis pour de nombreuses choses..., jamais le jeune souverain ne le rabaissait alors qu'au vu de son statut royale, il aurait très bien pu le faire. Le soumettre à leur rencontre par la force, l'enfermer dans sa chambre pour le prendre toutes les nuits jusqu'à se lasser... oui, Nattera en avait le pouvoir mais il ne l'avait pas fait.

Perdu dans ses pensées, le jeune homme s'assit au bord du lit et remit son pantalon. Il allait se lever quand soudain, il se sentit basculer sur le dos : au-dessus de lui, Nattera le fixait sans un mot. Ses yeux étaient plus perçants que d'ordinaire et son corps entièrement nu.

-T'enfuirais tu de mon lit bel esclave ? Demanda-t-il avec sérieux.

-Si je devais m'enfuir, ce ne serait pas de ton lit, répondit Izèl avec une simplicité déconcertante pour l'Indarien. Nous devons nous lever pour le grand marché...

Nattera soupira de soulagement, se passant la main sur le visage en souriant.

-Qu'as-tu ? S'étonna Izèl en remarquant que le jeune souverain le regardait avec tendresse.

-Lorsque je t'ai vu te lever en silence..., j'ai eu peur que tu me fuyais, avoua sincèrement le souverain. Que tu avais tellement détesté notre nuit...

Le jeune Oracle sentit son cœur se serrer devant les dires de son partenaire... son avis lui importait donc autant ? Il avait réellement eu peur que leur nuit ne lui ai pas plu... Izèl releva le visage vers ce dernier et l'embrassa, léchant tout d'abord ses lèvres avec lenteur, puis forçant légèrement pour rassembler leurs deux langues avec passion.

-Non..., souffla-t-il en se détachant de son amant. Je n'ai pas détesté cette nuit...

Nattera ne put s'empêcher de lâcher un rire joyeux, avant de sourire chaleureusement à son bel esclave qui lui souriait également.

- Me laisseras-tu encore quelques heures dans ce cas ? Déclara l'Indarien en frôlant le torse de son partenaire.

-Le marché de ta capitale va bientôt commencer..., reprit Izèl.

-Ne t'inquiète pas bel esclave, j'ai donné des ordres... Ma présence n'est requise que ce soir...

A ces mots, Nattera descendit ses lèvres dans le cou de son amant, retenant les bras de ce dernier sur le matelas. Il sentit directement qu'Izèl réagissait à ses gestes, alors il passa sa langue plus bas, attrapant l'un de ses tétons avec douceur. Il parcourra la petite partie sensible avec la langue, tout en fixant le visage du jeune homme avec envie. Lorsqu'il descendit les lèvres vers son ventre, Izèl se redressa sur les coudes. Il porta une main au visage de Nattera, lui attrapant délicatement le menton. Il fit avancer le visage de l'Indarien vers le sien et l'embrassa avec douceur, jusqu'à le retourner sur le matelas. Sans rien dire, il passa lentement ses doigts le long des bras du jeune roi, descendant ses lèvres dans son cou, plus bas... Izèl ressentait le désir de donner du plaisir à Nattera... même si honnêtement, il ne savait pas comment s'y prendre. Lorsqu'il couvrit son torse de baisers, le jeune monarque semblait réagir et aimer... Cependant, Izèl dû s'arrêter : il ne savait pas comment continuer... plus il essayait de se rappeler ce que Nattera avait fait, plus il se sentait rougir et ses souvenirs devenaient obscurs.