Chapitre 36 (fin partie 2)

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            Izèl venait de rejoindre Talya qui le regarda avec étonnement et peur :

-Vos blessures..., commença-t-elle en voyant la tunique de l'Oracle ensanglantée.

-Ça va aller, assura Izèl. Que se passe-t-il maintenant ?

-Nous devons rejoindre le prince Falaren à la grande salle. Le roi a accepté de vous entendre. Si nous faisons tomber Aramen, il n'y aura plus de guerre entre l'Empire et Estran, et vous serez libre.

-Bien, acquiesça l'Oracle.

Suivi des soldats, du conseiller et d'à peu près tous les nobles, Izèl suivi la prêtresse dans de longs couloirs. Tout en marchant, messire Ora avait essayé de soigner sommairement les blessures trop importantes de l'Oracle, et lui avait donné sa veste, longue et noire, afin d'être un minimum présentable. Izèl enfila aussi de hautes bottes justes avant d'entrer dans une immense pièce richement décorée.

Au fond de la salle, un grand trône était installé, et à ses côtés, de nombreuses chaises. Le roi d'Estran écoutait avec attention son fils parler. Les ministres et personnes importantes du royaume faisaient de même depuis leurs sièges.

-Prince, souffla Talya en s'approchant de l'Estranien.

Falaren se retourna et acquiesça en voyant Izèl.

-Tu aurais pu lui donner des vêtements plus présentables, souffla le prince à la prêtresse. J'aurais fait patienter le roi et ses conseillers encore un peu...

-Il aurait fallu le soigner en tout premier lieu prince, répondit la femme. Cela aurait pris bien trop de temps...

-Il est blessé ?

-Votre conseiller et lui ont négocié un combat à l'épée pour éviter le Kalem à ce que j'ai compris, expliqua la prêtresse.

Le prince fixa Izèl encore quelque secondes. L'Oracle n'était pas bien vêtu, cependant, Falaren ne put qu'admettre qu'il gardait sa prestance de Maître des Oracles.

-Izèl, commença-t-il en lui faisant signe d'avancer. Le roi va vous poser des questions, répondez-y sans mensonge, d'accord ?

-Oui, acquiesça l'Oracle. Je n'ai plus vu Aramen, est-ce qu...

-Je l'ai fait arrêter, répondit le prince. En revanche, on m'a averti qu'un des nobles influant de notre cours protège le Duc Akiran.

-Au vu de sa blessure, il ne survivra peut être pas, intervint le conseiller Ora. Mais effectivement, nous ne pouvons rien faire contre lui.

-Pourquoi ? Répliqua Izèl.

-Comme nous vous l'avions expliqué, les alliés d'Aramen vont le laisser tomber pour ne pas subir son châtiment, expliqua le prince.

-La plupart ont déjà dû effacer toutes traces de leur alliance, rajouta Talya.

Soudain, le roi Estranien frappa le sol de son long sceptre, faisant taire tout le monde. Le prince s'avança en premier saluant le roi et ses conseillers. Izèl fit de même, et resta la tête baissée jusqu'à ce que le roi prenne la parole.

-Relève la tête, Oracle, déclara alors le souverain.

Izèl s'exécuta et écarquilla soudain les yeux : il remarqua les yeux du roi Estranien, ils étaient dorés, exactement comme l'un des siens.

-En voyant tes yeux, tu es sans aucun doute le fils d'Harren, déclara le monarque. Comment te fais-tu appeler dans ton Empire ?

-Izèl Rîa, répondit l'Oracle sans comprendre comment le souverain d'Estran connaissait le prénom de son père.

L'Oracle d'OrOù les histoires vivent. Découvrez maintenant