Chapitre 72

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Fred ne dit rien, il était complètement stoïque fasse à l'annonce de sa femme. Cette dernière se décolla et se leva pour finir sa valise. C'était plus simple sans Mina qui traîne dans ses pieds.

- Si je te demande de rester ? Fini par dire Fred qui l'avait suivi.
- C'est pas contre toi Fred. Je ne remet pas en doute notre histoire, c'est pour moi. J'ai besoin de couper, je me démène pour toi mais qui pense à moi pendant ce temps ? Personne. Même moi j'ai plus le temps de le faire.
- J'ai besoin de toi... Je t'aime !
- Je te quitte pas Fred, je t'aime ! Je prend juste quelques jours pour me retrouver, pour respirer et...
- Réfléchir ?
- Oui mais pas à l'avenir de notre couple, je n'ai aucun doute sur ça. Réfléchir à ce que je veux dans la vie.
- Ce que tu veux dans la vie ?
- Je suis perdu dans ma vie. Mais je ne veux pas que tu crois que je remets en cause notre nous. J'ai besoin de toi à mes côtés, C'est toi qui me rend meilleur alors s'il te plaît ne t'imagines pas que je vais te quitter parce que c'est pas prêt d'arriver.
- D'accord.
- Eh C'est la question d'une semaine, après je reviens en forme.
- Tu promets ?
- Je promets.

Fred laissa Alice fini de préparer ses affaires. Alice le regarda s'éloigna avec une tête bien triste. Elle eu un pincement au cœur Mais Elle était obligée, elle tiendrait pas moralement si elle ne prenait pas ce temps pour elle.

- C'est nous on est rentré !
- Mon trésor, tu vas être sage avec maman chez papy tu promets à papa ?
- Pourquoi elles partent ? demanda Juliette.
- Alice ressent le besoin d'aller la-bas pour se reposer.
- Je vois.

La matinée se termina calmement, l'ambiance était assez triste et très silencieuse à la maison. Il était presque l'heure pour Alice de partir.

- Je peux vous déposer au train ?
- Évidemment que tu peux mon amour.

Fred eu un léger sourire qui détendu un peu l'ambiance. Alice lui confia Mina le temps qu'elle aille dire au revoir à Juliette.

- Tu prends soin de lui ma belle, tu le laisses pas faire n'importe quoi.
- Promis.
- Et puis même si je suis pas là tu peux m'appeler je trouverai toujours du temps pour t'écouter et te réconforter.
- Merci Mamou ! Tu reviens hein ?
- Évidemment que je reviens, je fais comment pour vivre sans ton père ou même sans toi.
- Sans moi va falloir s'y habituer.
- T'oublies pas de bosser au lycée parce que dans son état je suis pas sûr qu'il y pense.
- Je t'aime Mimou et promis je pense a moi et je veille un peu sur lui. On se débrouillait plutôt pas mal tout les deux avant donc une semaine on devrait s'en sortir. Mais toi tu te reposes et tu t'inquiètes pas. Pense aux bébés.
- Je t'aime fort ma belle !

Après un énième  câlin, Alice se décolla de la jeune fille et quitta la pièce pour retrouver sa fille Et son mari qui l'attendait. Alice laissa la valise et le sac à langer de Mina à Fred. Pendant qu'elle portait la petite pour descendre. Le trajet jusqu'à la gare ce fit dans le plus grand des silences. Fred aida Alice a ranger les affaires dans le train. Ils prirent un moment tout les trois que le quai pour se dire au revoir.

- Je t'aime Alice et je sais qu'en ce moment je fais n'importe quoi mais je vais tout faire pour arrêter de me laisser aller. Je tiens trop à vous pour prendre le risque de vous perdre.
- Mon amour tu nous perdras pas. Je t'aime ! Petit coeur tu dis au revoir à papa. On le revoit dans une semaine.
- Je t'aime mon trésor !

Alice monta dans le train et s'installa avec Mina les larmes aux yeux. Elle regarda son mari par la fenêtre qui lui pleurait. Mina fit coucou jusqu'à ce que le train parte et qu'elle ne puisse plus voir son papa.

- Faut faire dodo mon cœur ! Tiens ton doudou et la tétine.

La petite s'installa correctement dans les bras de sa maman et s'endormit. Le trajet fut très calme. Lorsqu'elle arriva en gare son père était là pour la récupérer. Il s'occupa des sacs et ils allèrent jusqu'à la maison. Une fois la bas, Alice donna son goûter à Mina avant de s'allonger dans le canapé pour se reposer.

- Qu'Est ce qu'il t'arrive ma fille ?
- C'est pas facile en ce moment papa. J'ai besoin de m'éloigner de tout et de me reposer.
- C'est moi ! Fit Colette en passant la porte. Oh bah Alice, je m'attendais pas à te voir ici.
- ça c'est fait ce matin. Un besoin de m'évader, de réfléchir. Justement je voulais vous parler à tout les deux.
- Tu vas pas divorcer quand même ? Demanda Jacques.
- Mais non papa, même si c'est compliqué de vivre avec Fred en ce moment. Il a de bonne raison d'être triste, en colère alors je ne peux pas lui en vouloir, je ne peux que le soutenir et l'encourager à aller mieux. Mais à force ça épuise d'être là tout le temps pour les autres Mais de plus trouver de temps pour soi. C'est pour ça que je suis là. Mais c'est pas ça que je veux vous dire.
- Ah ?
- Je suis enceinte ça c'est un secret pour personne Mais y en a pas qu'un, j'attend deux bébés.

Jacques prit sa fille dans les bras, il avait un sourire radieux.

- Fred le sait ? Demanda Colette.
- Même si c'est pas un super père en ce moment il vient avec moi au rendez vous, donc oui il sait.
- Et il a réagit comment ?
- Pendant un instant il était heureux avant que toute sa tristesse le submerge à nouveau.
- t'es en arrêt du coup ?
- Non J'ai posé deux semaines de vacances en urgence et je serai en arrêt dans la foulée. Je peux vous confier mon petit monstre à croquer ? J'ai besoin de m'allonger.
- Bien sur ma belle !

Les jours s'enchaînèrent, ça faisait déjà 5 jours qu'Alice était arrivé à Dijon. Elle retrouvait des couleurs, le sourire. Cette après midi la, Elle avait décidé de laisser Mina à son père pour pouvoir profiter tranquillement d'une après midi toute seule.

- T'es sage avec papy mon amour !
- Évidemment qu'elle va être sage, on va manger puis on va aller à la sieste et après on va aller au café voir Colette comme ça, ça nous fera une petite balade. Si tu veux nous rejoindre.
- Je te tiens au courant. A tout à l'heure mon bébé.

Alice mangea à midi avec une vieille amie de Dijon. Elles discutèrent un long moment de leur vie, de ce qu'elles étaient devenu depuis le lycée et comment elles envisageaient leur futur. Ça fit beaucoup de bien à Alice qui était pleine de doute en arrivant ici. Lorsqu'elles se quittèrent, Alice alla acheter un bouquet de fleurs pour le déposer sur la tombe de sa mère.

- Ma petite maman ! Ca faisait longtemps j'avais pas ressenti le besoin de te parler comme ça. La dernière fois c'était quand j'étais enceinte de Mina mais j'avais attendu la date anniversaire. La J'ai même pas la force d'attendre. Je suis encore enceinte, des jumeaux. Ça me rend heureuse mais ça m'effraie aussi. Ça fait beaucoup de responsabilités et c'est pas des grossesses simples. Mais c'est pas ça qui me tourmente. Je suis plus heureuse dans ma vie, je m'y retrouve plus. J'aime Fred et jamais je le quitterai. Je suis heureuse d'avoir ma fille dans la vie, d'avoir encore des enfants. Mais je m'y retrouve plus au travail, dans ma vie à Paris. La pression je supporte plus. Courir tout le temps encore moins. J'ai envie de me construire quelque chose ailleurs mais je suis pas sûr que Fred me suive là dedans. Mais je suis pas sûr de supporter tout ça encore bien longtemps. J'ai l'impression d'être entre deux. Ça me pèse, puis Fred est tellement effondré en ce moment, que ça me puise toute mon énergie et J'arrive de moins en moins a apprécier la vie là-bas. Je serai incapable de le quitter même si on a des envies différentes pour le futur mais je me sens plus capable de continuer comme ça. Les crimes tout ça je sais plus si ça me plaît vraiment. Puis on court toujours, quand on a des grosses enquêtes il m'arrive de passer plus de 48 heures sans voir Mina éveillé plus de 10minutes. Je rentre elle dort, je pars elle est à peine réveillée, quand elle est réveillée. Je....
- Pourquoi tu me parles pas ?
- Qu'Est ce que tu fais la ?
- Je suis venue parce que j'en pouvais plus de me coucher seul le soir, de me réveiller sans ton sourire. Parce que je t'aime et que j'étais pas sûr de te l'avoir assez dit avant que tu partes.
- T'as entendu ce que j'ai dit ?
- Tres peu je t'ai observé longtemps au loin puis comme tu bougeais pas je me suis approchée. Ça fait bien une demi heure que je te vois parler alors je suppose que t'as beaucoup de choses sur le cœur.
- C'est vrai.
- Alors je répète ma question Pourquoi tu me parles pas à moi ?
- Parce que ca fait 5 jours que je suis là et que y a que aujourd'hui que j'ai trouvé le courage de venir ici pour le dire. Parce que c'est plus facile de le dire à quelqu'un qui n'est plus là pour nous répondre. Parce que j'ai peur de ta réaction.
- Moi je t'aime et je veux que tu sois heureuse et que tu me parles pour que je puisse tout mettre en œuvre pour te rendre heureuse.
- Je veux quitter Paris Fred, je veux changer de vie et je veux changer de vie avec toi.

Et puis un jour...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant