Au petit matin, Alice fut réveillée par une bonne odeur de petit déjeuner.
- Bonjour Vous ! Dit elle en se redressant dans le lit encore un peu endormi.
- Bonjour mon amour ! Répondit il en posant le plateau et s'installant à côté d'Alice.
- Tu te rattrapes plutôt bien.
- Et J'ai pris du thé aux fruits rouges.
- Merci. Ta progéniture te remercie.
- Ma progéniture ou mon incroyable compagne ?
- Les deux ! Parce que c'est ta progéniture qui ne supporte pas le thé vert.Alice se blottit contre Fred pour déguster le petit déjeuner qu'il lui avait monté. Elle se sentait bien et sa belle mère était bien loin dans ses pensées. Jusqu'à ce que leur moment en amoureux soit interrompu par une éruption dans la chambre.
- Oups pardon je ne savais pas que vous étiez là monsieur Marquand ! Madame Joséphine m'a dit que la chambre était libre et que je devais la faire en priorité avant que vous ne reveniez.
- Ne vous excusez pas Marie. Ma mère a du me voir descendre et penser que j'avais libérer la chambre. On part demain vous la ferez à ce moment là, ce n'est pas la peine de la faire aujourd'hui.
- Bien comme vous voudrez monsieur Marquand. Si...
- Si J'ai besoin de vous je sais où vous trouver ne vous en faites pas.
- Bonne journée monsieur Marquand et encore désolé !
- Bonne journée à vous aussi !Pendant que Marie sortait de la chambre, Alice c'était éclipsé dans la salle de bain en colère. Elle s'enferma. Elle en ressorti à peine 10 minutes plus tard, habillée.
- Alice !
- Non, non. Elle va m'entendre cette fois c'est trop.Alice sortie en trombe de la chambre et descendit retrouver Joséphine dans les cuisines de l'hôtel.
- C'est quoi votre problème avec moi ? Qu'est ce que je vous ai fait ?
- Pardon ?
- Ne faites pas l'innocente. Une chambre avec des lits séparés, le seul thé que je vous ai demandé de ne pas me donner, la femme de ménage au petit matin alors que votre fils vient de monter avec un plateau de petit déjeuner.
- Vous n'êtes pas faite pour lui. Vous allez le faire souffrir. Vous ne l'aimez pas.
- Mais qu'est ce que vous en savez de tout ça ?
- Je le sens.
- Vous savez Joséphine c'est vous qui le faites souffrir la tout de suite. Ce bébé ça le rend heureux, vous ne vous êtes même pas réjouis une demi seconde. Au lieu de ça vous avez gaspiller de l'énergie à essayer de nous séparer. Tout ce que vous allez gagner c'est que vous allez perdre votre fils. Vous pourrez me mettre ça sur le dos si ça peut vous donner bonne conscience.
- Vous êtes capricieuse, hier avec le thé par exemple.
- Je suis tellement capricieuse que je l'ai bu pour pas faire d'histoire et ne pas gâcher le moment que vous passiez avec votre fils. Mais sachez que ce n'était pas un caprice, c'est juste que depuis que je suis enceinte je ne supporte pas le thé vert, ça me retourne l'estomac.
- Vous savez il me parle.
- Ah ? Et il vous dit quoi ?
- Il m'a dit que ça n'allait pas trop entre vous.
- Il vous a dit que j'avais fait une fausse couche au début de l'année ? Que ça nous a brisé ? Mais qu'on a tout fait pour rester souder et se relever ?
- Non...
- Il vous a dit que ça fait trois mois que je vis dans la peur de perdre le bébé comme le précédent ? Ah bah non j'oubliai on a pas voulu l'annoncer avant la première échographie à cause de ça. Ce qu'il y a entre nous c'est bien plus fort que vous ne pouvez l'imaginer. Votre fils pour moi ça a été comme une évidence à la seconde même où je l'ai vu. Je le prend dans ma vie comme il est avec son sale caractère mais aussi sa patience. Avec sa fille, sa mère et toute les personnes qui comptent pour lui. Je le prend avec son vécu comme il me prend avec le mien. Je me prétend pas parfaite, ni le méritait dans ma vie loin de là. Je cherche encore moins à rivaliser avec vous, il vous idéalise alors que je sais qu'il n'a pas eu une enfance idyllique avec vous, ça ne l'empêche pas de vous aimer et de voir en vous que le bon, de trouver des excuses à tout ce que vous faites. Je ne vous demande pas de m'aimer, juste de me laisser l'aimer parce que si y a bien une chose dont je suis sûr c'est que je l'aime !Alice quitta la pièce sans un mot de plus, elle adressa juste un regard à Fred qui était derrière elle et qui ne savait plus quoi dire. Elle alla dehors pour prendre un bol d'air. Très vite, Fred alla la retrouver avec un manteau qu'il lui déposa sur les épaules.
- Tu vas attraper froid.
- Merci. Je suis désolé, je me suis emportée.
- tu n'as pas à t'excuser. Ça venait du coeur et...
- Ne dis rien.
- Je t'aime et la seule personne qui aurait pu m'empêcher de t'aimer c'est pas ma mère, c'est ma fille et tu le sais. Je te l'ai jamais caché. Si ma mère n'a pas ce pouvoir sur moi elle ne doit pas l'avoir sur toi. Alors qu'elle soit pour ou contre je m'en fou je t'aime ! Et je le crierai haut et fort tant que la vie me le permettra. Puis je vais être le papa d'un bébé qu'aura porté la plus merveilleuse femme que cette terre connaisse pendant 9mois.
- Je venais juste d'arrêter de pleurer. Dit elle en se retournant pour se blottir dans ses bras.
- pardon Mais fallait que tu le saches.
- T'excuses pas, ça me fait du bien de l'entendre. On peut aller marcher un peu ?
- Oui. Bien sûr.Ils marchèrent une petite heure main dans la main dans le bois qui encerclait l'hôtel. Lorsqu'ils rentrèrent Alice demanda si ce midi il pouvait manger ailleurs, elle n'avait pas trop envie de recroiser sa belle mère pour l'instant. Fred accepta sans broncher. Ça lui fit du bien de retrouver sa compagne souriante.
- On peut rentrer aujourd'hui si tu veux. Dit il au moment du dessert.
- Je vais peut être te surprendre mais non. On va finir de manger ce délicieux repas puis on va rentrer à l'hôtel. Je vais aller m'allonger un peu et après on passera la soirée avec ta mère. Demain matin on prendra la route comme c'était prévu.
- T'es prête à t'infliger ça après ce qui c'est passé hier et aujourd'hui ?
- Oui. On la voit déjà pas souvent ta mère alors faut que tu profites au maximum.
- Merci d'être aussi merveilleuse.
- ça c'est parce que je t'aime !Il sourit et se pencha pour l'embrasser. Ils finirent tranquillement de manger dans la bonne humeur avant de rentrer. Alice suivit ce qu'elle avait dit. Elle alla s'allonger laissant Fred seul avec sa mère au salon. Le silence y était très pesant.
- Tu ne dis rien ? Fini par dire Joséphine.
- Qu'Est ce que tu veux que je dise ?
- Je ne sais pas. Que tu n'approuves pas ce qu'Alice m'a dit tout à l'heure. Et la façon dont elle m'a parlé.
- tu l'as cherché un peu...
- Donc tu l'as défend ?
- Maman.... Elle te l'a dit ça n'a pas été simple pour nous ces derniers mois alors s'il te plaît fais un effort. J'ai pas envie de me disputer avec toi et je suis fatiguée de vous voir vous battre.
- Donc t'es d'accord avec ce qu'elle m'a dit ?
- Je ne l'aurai pas dit comme ça mais oui... Je te demande pas de l'aimer, encore moins d'approuver notre relation. Juste de ne pas nous rendre la vie difficile. On est venu ici pour se reposer, se retrouver et souffler. Ne plus penser aux derniers mois et juste penser au bonheur qui nous attend. Et elle a raison je t'ai dit que je serai papa tu t'es pas réjoui une seconde pour moi. T'es ma mère je n'ai que toi et j'aurais aimé que tu te réjouisses pour moi, que tu me dises que t'es heureuse de me voir comme ça. Ça a pas été facile de se faire une place dans ma vie pour Alice. Y avait pas de place pour elle. Elle est cette rencontre qui bouscule tout, qui arrive sans prévenir. Et qui en même temps ne bouscule rien, qui trouve sa place là où y en à pas, mais c'est parfait, c'est simple, une évidence.
- Pourquoi tu l'aimes ?
- Je ne sais pas pourquoi maman mais je l'aime.
- Bien... dit elle en s'éloignant.
- Bien C'est tout ?
- Oui C'est tout. Tu l'as très bien dit je n'approuve pas votre relation.
- Tu ne la connais même pas. Elle est incroyable que ce soit avec moi ou avec Juliette. Elle nous tire vers le haut et nous montre à quel point la vie ça peut être beau et simple.
- Tu disais pas ça y a 6mois.
- Y a 6 mois on essayait de se relever après sa fausse couche. Y avait les un an de la mort de Flora rien n'était facile pour personne. Alice était éteinte et je ne savais pas si on se relèverait de ça. Mais c'est derrière nous maintenant.
- Je vais essayer de faire un effort. Mais pour toi pas pour elle.
- Tu sais je lui ai proposé de rentrer aujourd'hui.
- Elle t'a répondu oui je suppose ?
- Tu te trompes. Elle m'a répondu Non parce qu'elle sait que c'est important pour moi d'être là.
- Tu dis ça pour que je change d'avis sur elle.
- Non je dis ça parce que c'est la réalité. C'est beaucoup de fatigue tout ce qui se passe ici c'est pas l'idéal pour le bébé.
- D'accord.Fred regarder sa mère s'éloigner sans savoir quoi ajouter. Il monta retrouver Alice qui dormait à poing fermé.
