Le mois de mars et celui d'avril étaient passé difficilement, rythmé par les cauchemars d'Alice et ceux de Juliette qui s'était intensifiés. A peine trois jours après sa fausse couche Alice avait repris le chemin du travail, inquiétant Fred qui ne se sentait pas de l'en empêcher. Il la regardait essayé de faire face à tout ça sans savoir quoi faire, quoi dire. Juliette recommençait à trouver le sourire, elle faisait moins de cauchemars ce qui rassurait Fred, et lui permettait de se concentrer un peu plus sur Alice qui n'avait pas l'air d'aller mieux, malgré le temps qui avait passé. C'était un soir de Mai, ils venaient de clôturer une enquête compliquée, Juliette était chez sa grand mère pour quelques jours. Alice et Fred rentrèrent tranquillement chez eux sans un mot.
- Madame la juge ne vous installez pas trop confortablement, on repart tout de suite.
- Ah oui ?
- Oui j'ai préparé nos sacs on part quelques jours à la mer. Juste toi et moi.
- Qu'Est ce qui fait que j'ai le droit tout ça ?
- Une envie d'essayer de remettre de la lumière dans tes yeux et des étincelles à ton sourire.
- Je suis désolé d'être une compagne pas très présente ces derniers temps. Je sais que c'est pas facile pour toi.
- Eh je t'ai dit que j'attendrai le temps qu'il faut, c'est ce que je fais. Et je le fais parce que j'en ai envie, parce que je t'aime.
- comment J'ai fait pour vivre sans toi ?Fred embrassa Alice avant d'aller chercher les sacs qu'il avait préparé. Puis ils partirent tout les deux en direction de la Normandie où Fred avait réservé un hôtel pour plusieurs jours. Le trajet passa plutôt rapidement, Alice ne lâcha pas son homme du regard jusqu'à arriver à destination. Elle marcha un moment sur la plage pendant que Fred déposait les affaires dans la chambre avant de la retrouver.
- Vous pensez à quoi madame la juge ?
- A Vous commandant ! Dit elle en se blottissant dans ses bras. Merci.
- De ?
- M'avoir laissé du temps, de m'avoir envoyé ici. J'en connais peu qui aurait supporté tout ça.
- Pour la personne qu'on aime on est prêt à beaucoup de choses quand on l'aime sincèrement.
- Alors si je te dis que je me sens prête ?
- Je me dis qu'on a tout le week-end pour profiter et prendre le temps.
- Mais comment tu fais pour être aussi merveilleux ?
- On monte ?Alice fit Oui de la tête avant de se laisser guider jusqu'à leur chambre d'hotel. Lorsqu'ils passèrent la porte de la chambre, Alice resta émerveillée, elle se dirigea tout de suite sur le balcon. Fred servit deux coupes de champagne avant de la rejoindre. Lorsqu'elle se retourna vers lui elle avait un magnifique sourire radieux.
- J'ai réussi, tu souris.
- Je t'aime, mon amour !
- Bon anniversaire ! Dit il après avoir regardé sa montre.
- Comment t'as su ?
- Valérie.
- Alors Elle. Merci.Alice sourit et le regarda intensément. Ça faisait plus de 2mois qu'elle n'avait pas sourit si sincèrement, qu'elle ne c'était pas senti si bien.
- Je suis heureuse. Fini-t-Elle part dire.
- Ça m'avait manqué de voir ce jolie sourire et ton regard amoureux. Si j'avais su, je t'aurais amené ici plus tôt.
- plus tôt ça n'aurait pas marché.
- Ah bon ?
- Je n'aurais pas été prête. Ça ne fait que quelques jours que je me sens plus légère.
- Je suis content de l'entendre.
- Merci d'avoir été si patient.
- Ça tu l'as déjà dit. Tu radotes, ça c'est le chiffre en plus.
- T'es plus vieux que moi papy.
- Comment tu m'as appelé la ?
- Papy. Dit elle amusée.Il la souleva, la décollant du sol en la chatouillant. Ils finirent sur le lit allongé l'un en face de l'autre écroulé de rire. Jusqu'à ce que leurs regards se croisent, ils s'arrêtèrent de rire et se regardèrent intensément jusqu'à céder à l'envie de s'embrasser. Fred passa sa main sur le bas du ventre d'Alice ce qui l'a fit frissonner.
- Tu me dis si tu veux que j'arrête.
- Promis.Il se remit à l'embrasser passionnément, elle se laissa porter par l'instant présent, savourant chaque seconde comme ci c'était la première fois que leurs corps s'unissaient. Un moment rempli d'amour qui se termina l'un contre l'autre à se faire face, Alice passant sa main sur le visage de Fred.