Fred passa la porte de son appartement un sourire radieux aux lèvres. Il déposa un baiser sur le front de sa fille qui était allongée dans le canapé sur son téléphone.
- Alors ta juge toujours aussi exécrable ?
- Un petit peu mais très talentueuse.
- Woo ce sourire papa ! Fit Juliette en redressant la tête pour l'observer. Toi t'es en train de tomber amoureux.
- n'importe quoi.
- Mouais. Et ton enquête ?
- Terminé.
- C'est donc pour ça que tu rentre si tôt ? T'as pas été boire un verre avec tes collègues après l'enquête ?
- Si...
- Avec tes collègues ou avec ta juge ?
- Juliette... Ça suffit tes questions. Et toi ta journée ? Dit il en la poussant pour s'installer à côté d'elle.
- C'était cool. Posant sa tête sur les genoux de son père.
- C'est tout ?
- Oui et si ta question était comment ça c'est passé avec la psy ce midi, je n'ai pas parlé.
- Pourquoi tu continues à y aller si ça ne te sert à rien ?
- Je me dis que peut être qu'un jour je parlerai et que ça me fera du bien.
- Je suis là moi.
- Elle me manque papa, Elle me manque terriblement. Dit elle en fondant en larmes et s'accrochant à son cou.
- C'est normal ma puce mais n'oublie jamais elle est là avec toi, et pour toujours dans ton petit cœur. Elle veille sur toi.
- Tu veux bien venir avec moi mettre des fleurs sur sa tombe ?
- Maintenant ?
- Oui.... Mais si tu ne veux pas il n'y pas de soucis. Il n'est que 17heures, ça ferme à 19heures.
- Alors viens on y va et en rentrant on s'arrêtera manger chez Hakim.Juliette essuya ses larmes et enfila ses chaussures. Sur le chemin elle ne lâcha pas le bras de son papa. Sans lui, elle ne tiendrait pas, il n'avait pas souvent été là pour elle quand elle était petite mais il avait toujours été là quand il fallait. Il avait toujours pris les bonnes décisions pour elle, comme quand il a décidé de venir emménager à Paris. Elle n'aurait pas supporter d'être éloignée de ses amis.
- On va s'arrêter là, je te laisse choisir ce que tu veux en fleurs. Tiens. Je t'attends là. Dit il en lui tendant des billets.
- Merci papa.
- Commandant qu'est ce que vous faites là ? Demanda une voix qu'il connaissait déjà par cœur.
- J'attends ma fille qui est parti acheter des fleurs et vous ?
- moi j'habite la et je viens d'aller à la supérette m'acheter à manger parce que mon frigo était vide voilà tout.
- C'est drôle que vous habitiez là madame la juge, j'habite à deux rues.
- Voilà pa... Oh pardon je vous dérange ?
- Non du tout ma chérie, elles sont magnifiques. Juliette je te présente Alice la juge avec qui j'ai commencé à travailler hier. Alice, Juliette ma fille de 15ans que je vois comme une petite fille de 10ans et que je ne veux pas laisser toute seule le matin quand je dois partir.
- Enchantée ! Fit Alice.
- C'est donc vous la juge dont il me parle depuis hier.
- Il a du vous dire que j'étais insupportable ?
- C'est pas faux mais il a aussi dit que ça c'était arrangé.
- Bon je ne veux pas couper cette rencontre mais l'heure tourne ma puce.
- Oui pardon, excusez moi Alice mais je dois faire quelque chose et ça ferme dans moins d'une heure.
- Ne vous excusez pas bonne soirée.Alice se décala vers l'entrée de son immeuble, elle resta observer le commandant s'éloigner avec sa fille jusqu'à ce qu'ils ne soient plus dans son champs de vision.
- Tu crois qu'elles lui auraient plus ?
- De ?
- Bah les fleurs papa.
- Oui je suis sur qu'elle les aurait beaucoup aimés. Tu les as très bien choisi.
- Ça t'as troublé de la croiser je me trompe ?
- Un peu... C'est vrai.
- Ça l'a troublé aussi, si ça peut te rassurer.
- Tu crois ?
- Oui. T'es vraiment amoureux d'elle ?
- Je ne sais pas.
- Si c'est le cas je ne veux pas que tu t'empêches de vivre quoi que se soit a cause de moi. Maman me manque mais on a le droit au bonheur tout les deux.
- Je t'aime ma fille et je t'admire pour ta force.Ils rentrèrent dans le cimetière bras dessus bras dessous. Ils avancèrent jusqu'à la tombe de la mère de Juliette. Cette dernière enleva le bouquet de fleurs fanées pour mettre les nouvelles dans le vase. Fred alla mettre les fleurs dans la poubelle laissant Juliette un peu seule. Lorsqu'il revint, il l'a pris dans ses bras.
