Chapitre 23

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Alice était chez elle à faire des cartons, ça la calmait. Elle n'en revenait pas des propos que la mère de Fred lui avait tenu.

- Faut se reposer madame la juge ! Fit Fred en la regardant.
- Ça fait longtemps que t'es là ?
- Non je viens d'arriver. Je me suis dit que t'aurais besoin que je te prenne dans mes bras comme ça et que je te dise qu'on s'en fou de ma mère.
- C'est vrai et j'aurais aimé que tu sois là quand elle a prétendu que je couchais à tout va pour la remettre à sa place.
- Je l'ai remise à sa place et je suis parti en claquant la porte.
- Et Juliette ?
- Je vais lui proposer de venir dormir ici si ça ne te dérange pas.
- Évidemment que non ça ne me dérange pas y a le chambre d'amis.
- puis je vais appeler ma mère pour lui dire que je lui laisse la nuit pour réfléchir et que demain matin on aura une petite discussion.
- Bien. Pendant que tu fais ça je vais finir mon carton et après on ne parle plus de ta mère de la soirée. Les montées de stress c'est pas bon
- Je t'aime et ce petit bout qui commence à peine à grandir en toi aussi je l'aime !

Il l'embrassa avant de s'éloigner pour passer son coup de téléphone. A peine il eu raccroché qu'il passa ses bras autour de la taille d'Alice, déposant une main sur son ventre.

- Tu sais qu'il est encore bien trop petit ce petit bout pour que tu le sentes ?
- Pour qu'il sente quoi ? Se demanda Juliette en entrant dans l'appartement.
- Je te trouve bien curieuse ma fille.
- C'est de famille donc de ne pas frapper avant d'entrée ? Fit Alice.
- Oh pardon comme papa il a dit c'était ouvert que je pouvais entrer.
- Je te charrie. Ça a été après avec ta grand mère ?
- Apres qu'elle se soit prit la tête avec papa je l'ai plus entendu. Mais faut pas que tu t'inquiètes Alice ma grand mère elle est particulière mais une fois qu'elle aura appris à te connaître elle sera bien plus cool.
- Je croyais madame la juge qu'on en parlait plus parce que le stress tout ça tout ça.
- T'as raison n'en parlons plus. Aller viens ma belle je vais te montrer ta chambre.

Alice prit un moment pour montrer sa chambre et la salle de bain à Juliette. Elle laissa cette dernière tranquillement prendre sa douche. Juliette eu un moment d'arrêt en voyant le carton d'un test de grossesse en voulant jeter un coton. Elle se posa des questions en se disant qu'après tout si son père avait quelque chose à lui dire il le ferait au moment voulu. Elle revint dans le salon et s'allongea dans les bras d'Alice.

- Je m'absente deux minutes et je retrouve les deux femmes de ma vie prête à s'endormir.
- Mon petit papa, enfin Alice elle dort bien.
- Je vois ça mais elle est très fatiguée en ce moment. Toi devrais aller dormir ma puce, t'as cours tôt demain.
- Tu m'accompagnes ?

Fred sourit en prenant sa fille dans ses bras. Une fois dans la chambre, elle s'allongea contre son papa.

- Papa ?
- Oui ma puce ?
- Si jamais avec Alice vous vouliez un bébé tu me le dirais ?
- Pourquoi cette question ?
- Pour rien juste comme ça.
- Je te connais assez pour savoir que si tu poses cette question c'est qu'il y a quelque chose qui te tracasse.
- C'est mamie tout à l'heure elle a plus ou moins dit que le jour où vous aurez un enfant je serai une plus une priorité pour vous. Puis j'ai vu....
- T'as vu ?
- Une boîte de test de grossesse dans la salle de bain.
- Tu seras toujours mon petit trésor à moi, tu pourras toujours compter sur nous Même quand y aura un petit bébé dans nos vies. Je ne veux pas que tu penses qu'un jour on puisse t'ignorer. Juste t'es grande maintenant alors forcément on est moins derrière ton dos.
- Du coup vous me le diriez ?
- Je pense qu'on te le dirait quand on serait sûr qu'il ou elle est en bonne santé. Mais tu serais la première au courant.
- Je suis contente pour vous mon petit papa vous le méritez.
- Tu le penses vraiment ?
- Évidemment que je le pense vraiment du peu que je t'ai vu à l'œuvre tu fais un super un papa.
- Je me suis fait avoir c'est ça ?
- Comme un bleu mon petit papa.
- T'es contente ?
- Je t'aime papa et si t'es heureux alors je le suis.
- J'ai de la chance d'avoir une fille aussi merveilleuse que toi.

Alice entra dans la pièce les yeux encore fermés.

- C'est la que Vous vous cachez.
- Oui le petit détective Marquand était en train de me faire part des conclusions de son enquête.
- Ah oui ?
- Oui je l'ai eu comme un bleu et du coup je sais pour euh....
- Le bébé ?
- Oui voilà je suis désolé je sais que vous vouliez attendre pour me le dire.
- Ce n'est pas grave ma belle au moins t'as l'explication à mon état ces derniers jours. Par contre, ça reste entre nous 3.
- Promis Alice.
- Bon moi je vais aller me coucher. Dors bien petite détective !
- Bonne nuit Alice !
- J'arrive mon amour.

Alice quitta la pièce, Fred fit un dernier câlin à sa fille avant de rejoindre Alice. Il la prit dans ses bras et la regarda s'endormir. Il ne pu s'empêcher d'observer son ventre ému. Il l'imaginait s'arrondir de semaine en semaines. Il se voyait le caresser et sentir ces petits coups. Tout ce qu'il n'avait pas fait pour Juliette par peur.

- A quoi tu penses ?
- Je croyais que tu dormais ?
- Ça fait longtemps que je n'ai pas dormi ici ça fait bizarre. J'ai du mal. Mais mon lit est plus confortable que le tiens alors ça sera celui de notre chambre dans le nouvel appartement.
- tout ce que tu voudras.
- Et je suis contente que Juliette soit au courant, pour le bébé. Je me voyais pas lui cacher ça 2 mois encore.
- Moi non plus mais j'aurais aimé profité de cette nouvelle encore quelque jour sans que quelqu'un d'autre soit au courant.
- tu M'as pas dit à quoi tu pensais ?
- J'imaginais ton ventre s'arrondir et ça me rendait heureux.
- Je suis pas très pressé pour ça.
- Ah bon ?
- Quand mon ventre va s'arrondir ça ne pourra plus être juste notre secret. Faudra le dire aux gens pour éviter de les entendre parler derrière nous. Puis nous aussi on sera découvert.
-On savait bien que ça arriverait un jour puis on ne se cache plus vraiment.
- C'est vrai.
- Faut dormir un peu madame la juge !
- Ta mère m'a tellement mise sur les nerfs j'ai l'impression d'être toute noué dans le dos.
- C'est la façon déguisé pour demander un massage ?
- Un peu.

Fred sourit et se redressa pour lui masser les épaules. Il se rendit vite compte qu'elle était en effet bien bloquée.

- Faut pas que tu laisses ma mère t'atteindre comme ça. Elle va tester tes nerfs pour savoir si tes intentions en vers moi sont bonnes. Jusqu'au jour où elle se dira que Oui.
- Oui Bah Je m'en serai bien passé sur tout en ce moment.
- Je me doute, moi aussi je m'en serai bien passé. J'aurais préféré te la présenter selon mon envie, lui mettre les limites avant pour qu'elle ne soit pas comme ça. Mais après tu verras quand elle baissera sa garde elle est adorable.
- Pour l'instant j'ai du mal à y croire.
- Elle a pas un fond méchant ma mere Elle est juste protectrice. Parce qu'elle m'a pas trop vu grandir et qu'elle s'en veut.
- Tu me parles jamais de ton enfance ?
-Je n'ai pas connu mon père et ça je me suis toujours juré que si j'avais des enfants ils connaîtraient leur père même un peu. C'est pour ça que je me suis toujours forcé à venir voir Juliette des fois c'était compliqué, j'étais exténué mais j'y allais parce que voir son petit sourire c'était ce qui me rendait le plus heureux. A 5ans J'ai commencé à être traîné de foyer en foyer parce que la vie que menait ma mère n'était pas compatible avec celle d'éduquer un enfant. Alors je rentrais chez elle quelques jours pendant les vacances parfois des week-ends et je passais tout mon temps collait à elle en cuisine. C'est comme ça que je suis devenu un bon cuisinier. Après quand j'ai eu l'âge d'aller en pension elle a pu récupérer ma garde. Voilà en résumé mon histoire.
- Et comment tu t'es dit que t'allais te lancer dans la police ?
- Je l'ai toujours su même au foyer quand j'étais petit personne voulait avoir le rôle du flic dans les jeux et moi j'étais heureux de le faire.
- J'ai toujours vu que derrière ton côté sur de toi y avait des failles et ça me touche que tu es enfin réussi à m'en parler, à enlever cette petite carapace que tu as.
- Je t'aime et pour avancer ensemble convenablement c'est important que tu saches d'où je viens comme je sais d'où tu viens.
- Je sais pas ce que j'ai fait pour mériter un homme comme toi dans ma vie mais je prend.

Alice se blottit dans les bras de son homme et s'endormi sans grande difficulté. Le massage de Fred avait fait son petit effet. Lorsque son réveil sonna elle fut sorti de son sommeil par les baisers de Fred dans son cou. Elle se redressa pour lui déposer un tendre baiser sur les lèvres.

- Bonjour Vous ! Dit elle un sourire radieux aux lèvres.
- Bonjour Vous !
- T'es deja prêt ?
- Oui, je t'ai fait ton petit déjeuner il t'attend sur la table de la cuisine avec celui de Juliette qui est à la douche. Je vais voir ma mère et je reviens te chercher dans une petite heure pour aller au bureau ?
- A tout de suite commandant.

Et puis un jour...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant