Chapitre 30

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Fred s'inquiéta de ne pas voir Alice revenir. Il passa une tête dans la chambre et la retrouva assise dans le fauteuil face à la fenêtre avec le doudou acheté pour le bébé dans les mains.

- Mon amour !
- Je me voyais déjà avoir ce bébé avec toi, je nous voyais heureux.
- Mon amour, on va surmonter ça, je te promet que je ne te lâcherai pas.
- Je m'en veux, si j'avais pas bu cette eau...
- Tu ne pouvais pas savoir Alice, tu n'as pas à t'en vouloir.
- Tu dois me détester.
- Non je t'aime et quand ça sera possible, quand tu seras prête on pourra ressayer.
- Je ne sais pas quand je serai prête pour ça.
- Eh chaque chose en son temps. Pour l'instant la question n'est pas là.

Alice regarda Fred avec un sourire forcé avant de se remettre à regarder dans le vide. Fred ne sachant pas bien quoi dire décida d'appeler Valérie se disant que peut être elle aurait les mots.

- Je suis désolé de t'avoir appelé comme ça ! Dit il en ouvrant la porte.
- Il n'y a pas de soucis. Elle est où ?
- Dans la chambre. Elle n'a pas bougé depuis qu'on est rentré ce matin.
- Ça va aller Fred, ne t'inquiète pas. Alice elle a toujours des réactions à chaud violente mais si elle est entourée elle reprend vite du poil de la bête.
- Je m'inquiète pour elle.
- Et toi ça va ?
- juste envie de retrouver l'ordure qui l'a empoisonné.
- Si ça peut t'aider à avancer mais lui casse pas la gueule, elle aimerait pas ça.
- Je sais bien.
- Bon je vais aller la voir.

Valérie entra dans la chambre, elle resta un instant avant de s'avancer du fauteuil.

- Beauté !
- Qu'Est ce que tu fais la ?
- C'est Fred qui m'a appelé. Tu me fais une place ?

Alice se décala pour que son amie s'installe à côté d'elle. Elle se nicha dans ses bras comme elle faisait a chaque fois qu'elles étaient triste.

- T'as un homme merveilleux qui est prêt à attendre le temps qu'il faudra pour être heureux avec toi. Si tu veux des enfants il t'en fera. Si il entend que tu veux l'épouser il te fera sa demande parce qu'il tient à toi. Il est prêt à tout pour trouver qui t'as fait ça.
- J'ai l'impression d'avoir perdu un morceau de moi. Je m'étais fait à l'idée qu'il y avait un petit bout dans mon ventre qui grandissait. Tout était si léger, si simple. Trop simple.
- Elle est ou ma beauté qui se laisse pas abattre ?
- Elle en peut plus de chuter à chaque fois qu'elle croit enfin à la vie.
- Mon petit chat, t'es une battante.
- Je me voyais fonder ma famille.
- T'es en train de la créer ta famille, le bébé viendra en temps voulu. C'était peut être juste trop tôt. Prenez du temps tout les deux, rien que tout les deux. Partez à l'autre bout du monde.
- Quand j'aurais digéré la nouvelle...
- Je te promet que t'auras un petit ventre arrondis très vite et quelques mois après t'auras une merveille dans tes bras et cette merveille c'est avec Fred que tu l'auras j'en suis sûre.
- Je l'espère, mais je veux pas m'accrocher à de l'espoir comme ça et risquer de tomber encore plus bas. Si je m'en remettais jamais.
- Dis pas n'importe quoi. Je t'aime beauté et je te connais je sais à quel point tu es forte. Et je sais à quel point Fred est prêt à tout pour que tu retrouves le sourire.
- Il est merveilleux, je le mérite pas.
- Oh que si tu le mérites. Tu mérites tout le positif qu'il y a dans ta vie. Et Fred fait parti des personnes que tu mérites le plus dans ta vie.

Les deux femmes restèrent l'une contre l'autre dans le fauteuil. Alice après avoir pleuré fini par s'endormir contre son amie. Fred ne pu s'empêcher de venir voir comment ça allait. Valérie fut rassurante. Fred retourna auprès de Juliette dans le salon. La jeune fille discuta avec son père, elle se sentait bien d'avoir ce moment avec lui même si elle savait que c'était compliqué pour lui.

- Bon je vais vous laisser. Elle est couché. Si t'as encore besoin de moi, hésite pas.
- Merci d'être venu.
- C'est normal. Oh Et juste une idée comme ça, vous devriez partir tout les deux loin d'ici. Ça lui ferait du bien.
- J'y pensais.
- Elle a de la chance de t'avoir. Bonne soirée !
- Rentre bien.

Juliette alla se coucher laissant Fred dans le salon. Après un moment, Alice le rejoin et s'allongea dans ses bras sans un mot.

- Je.... commença Alice.
- Oui ?
- J'ai reçu une lettre l'autre soir me disant de ne pas mettre mon nez dans les affaires de cette riche famille, sinon j'en payerai les conséquences.
- Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ?
- Parce que d'habitude il n'y a pas de conséquences.  Je pensais pas que je perdrai notre bébé. Je m'en veux Fred.
- Elle est où cette lettre ?
- Dans mon sac.
- Je vais l'amener a la scientifique demain matin. On va trouver qui t'as fait ça et il payera.
- Ce que je veux ce n'est pas qu'il ou elle paye, c'est qu'on surmonte tout ça. Surtout je ne veux pas te perdre.
- Pourquoi tu me perdrais ?
- Je ne sais pas parce que tu pourrais m'en vouloir d'avoir perdu le bébé.
- Je t'en veux pas, je t'aime ! Et ce bébé on l'aura quand ton corps sera prêt et surtout quand tu seras prête.
- J'ai trouvé l'homme le plus merveilleux qui existe. Faudra être patient mais si c'est ce que tu veux, je te promet que des que je me sentirai prête je te le dirai. Pour l'instant je veux juste être contre toi.
- Alors viens là mon amour ! On prendra le temps qu'il faudra mais faut que tu me promettes de me parler de tout même des menaces et surtout de tes peurs et de tes doutes.
- Je ferai de mon mieux.

Ils allèrent se coucher. Lorsque Fred se réveille au petit matin, Alice n'était plus dans le lit. Elle avait retrouvé sa place sur le fauteuil avec le doudou.

- T'as réussi à dormir un peu quand même ?
- Oui... Dans tes bras. Mais je me suis réveillée et je n'ai pas réussi à me rendormir. Du coup je me suis installé la.
- ça te fait du bien ?
- Je ne sais pas trop. Ça m'aide à réfléchir mais je me sens pas mieux.
- Je ne sais pas si tu aimera l'idée mais je me disais que ce qu'on a acheté on pourrait le mettre dans une boîte, une boîte qu'on ressortirait quand un petit bout de nous serait là.
- C'est une bonne idée. Mais je ne veux pas savoir où cette boîte sera rangée.
- D'accord.
- Je peux venir contre toi ou tu vas te lever ?
- Ma priorité aujourd'hui c'est toi, alors bien sûr tu peux venir.
- Et ta fille ?
- Juliette elle s'inquiète aussi pour toi tu sais alors pour une fois ça ne lui posera pas de problème, au contraire.
- Je vous aime tout les deux tu sais.
- Moi aussi je vous aime toute les deux.

Alice se nicha dans les bras de Fred avec le doudou qu'elle ne lâchait plus.

- Je voyais déjà ses petites mains crocher dedans.
- Moi aussi mais faut se faire à l'idée même si c'est difficile que ça ne sera pas pour tout de suite mais on l'aura ce bébé et on l'aimera encore plus fort.

Elle fini par fermer les yeux et s'endormir contre Fred. Lorsqu'elle rouvrit les yeux il n'était plus là, il y avait un mot pour lui dire qu'il était parti à la scientifique pour la lettre et que pour lui c'était important que la personne qui lui avait pris son bébé paye. Alice eu besoin de calmer ses nerfs et malgré la fatigue, les douleurs elle se mit à finir de défaire les cartons qui trônaient partout dans l'appartement. Personne pouvait l'arrêter. Lorsque Fred rentra en fin d'après midi, il ne restait plus qu'un petit carton dans le salon.

- C'est toi qui a tout rangé ?
- Oui j'avais besoin d'évacuer et dans mon état je peux pas faire grand chose d'autre.
- C'est quoi ça ?
- Ça C'est le carton Avec le tableau Et le doudou. Ainsi que les petits trucs que j'avais acheté.
- Oh ! Tu te sens prête ?
- Il Faut sinon je pourrais pas avancer. C'était qu'une framboise après tout.
- Alice mon amour, sa petite Taille n'empêche pas le fait qu'il est pris de la place dans nos vies et ne diminue pas ton droit d'avoir de la peine.
- Je suis pas triste Fred. Je suis en colère, si j'avais pas bu cette bouteille d'eau il serait encore là.
- Si tu as bu cette bouteille d'eau c'est que ça ne devait pas être le bon moment pour nous d'avoir un enfant. Ça ne fait que 4 mois qu'on est ensemble on a la vie devant nous pour avoir des enfants ensemble.
- Tu voudras encore des enfants quand ta fille aura 20ans ?
- Avec toi Oui tant qu'on pourra en avoir j'en voudrais. Et tu sais pourquoi?
- Non ?
- Parce que le premier jour où je t'ai vu j'ai su que toi et moi on construirait quelque chose de beau.
- Je t'aime !
- J'ai trouvé qui avait écrit la lettre et dépose la bouteille. Y avait ses empreintes sur les deux.
- C'est qui ?
- Le fils il a avoué. Ce soir il dormira en prison ce soir pour menace et tentative de meurtre avec préméditation sur un représentant de la loi.
- Merci.
- ça ne nous le ramènera pas mais je me dis que ce petit être qui se développait en toi aura obtenu justice.
- Je sais que je t'ai dit que c'était pas la plus important mais je me sens soulagée de l'entendre.
- Le prochain mois va être compliqué pour Juliette, ça va faire un an pour sa mère mais après je me disais que toi et moi on pourrait partir quelques jours loin de tout ça, pour se retrouver et penser à nous, rien qu'à nous un petit peu. Puis on est jamais parti réellement en amoureux comme ça.
- C'est une merveilleuse idée.

Et puis un jour...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant