Amour difficile.

Chapitre 70

Elea.

Je suis dans la salle de bains, je sens quelques larmes couler sur mes joues, vraiment triste par ce que j'ai appris. Je n'ai quasiment aucune chance de rester avec Owen, malgré toutes les promesses faites. Notre relation est vouée à mourir, ça me fait vraiment mal au cœur.

Quelqu'un toque à la porte, je lève la tête vers elle et la regarde. Je n'ai pas envie d'ouvrir la porte, pas envie d'avoir à affronter le regard d'Owen et Rose pour le moment.

-Elea, s'il te plaît, ouvre-moi.

C'est Rose, je soupire, essuie mes larmes et me redresse. Je respire profondément et vais ouvrir la porte. Rose semble inquiète pour moi, ce n'est pas du tout le but...

-Hé, Elea, tu n'as pas à t'inquiéter.

-Je n'ai pas à m'inquiéter ? Owen est destiné à épouser une autre. 

-Je le sais. Mais mon mari peut encore changer d'avis.

-Vous-même vous avez dit qu'il ne changera pas d'avis. Ma relation avec votre fils est destiné à mourir dans les mois, peut-être juste les semaines à venir. 

Rose soupire, ne sachant pas comment me rassurer. Je sors de la salle de bains, Owen était pas très loin de sa mère. Je vais récupérer mes affaires et je vais devant lui.

-Bon, je rentre. Owen, je passerais plus tard. Elea, c'était un plaisir de te connaître.

Je me tourne pas vers elle, me concentrant sur Owen. Lui par contre regarde sa mère et lui envoie un petit sourire triste. J'entends la porte être fermée, c'est l'heure d'une discussion plus que sérieuse, qui risque de mal finir.

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée qu'on continue notre relation. J'ai pas envie de finir avec le coeur brisé.

-Elea, on est pas obligé ...

-Si ! Si on ne veut pas souffrir inutilement, autant en finir aujourd'hui ! Je ne veux pas vivre une relation avec une épée de Damoclès sur la tête. 

-Il n'y a pas d'épée au dessus de nous. Parce que pour moi, il n'y a que toi. Si mon père me force, je te l'ai déjà dit, je partirais avec toi. 

-Mais tu perdrais tout en partant avec moi !

-Bien sûr que non. 

Owen s'approche de moi, pose sa main sur ma joue et passe l'autre autour de ma taille. Je ferme les yeux et me blottis contre sa main sur ma joue, sa chaleur me manquera.

-Elea, je te l'ai déjà dit, je n'aime que toi et seulement toi. Si pour faire comprendre à mon père que je ne veux pas qu'il m'impose un mariage je dois partir, je le ferais. Je ne perdrais rien. 

-Comment tu peux en être aussi sûr ?

-Mon père ne me paie quasi rien. J'ai cet appartement par ma mère, c'est elle qui paie mes études, qui me nourrit. Mon cher papa n'a aucun moyen de pression sur moi.

Je recule, surprise par ce qu'il vient de dire. 

-Owen, tu n'aurais pas pu me le dire avant que c'était ta maman qui payait tout dans ta vie ?!

-Je n'en voyais pas l'utilité.

Je ronchonne, me libère de ses bras et repose mon sac sur le canapé. 

-Owen, t'es vraiment un trou du cul. T'imagine que je me suis faite un sang d'encre, je me suis dis que notre relation était terminée, que j'allais finir le coeur brisé parce que ton père a prévu de te marier et tu me dis que c'est ta mère qui te paie tout ?! Putain, t'es vraiment un con pas possible !