Amour difficile.

Chapitre 93

Elea.

Quelqu'un pose sa main sur moi, je suis toujours en larmes, la tête dans mon coussin. Je me redresse difficilement, ma mère est là.

-Hé, ma puce, qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi t'as les joues inondées ?!

-Owen est partis. Il m'a quitté.

La grosse crise de larmes revient, ma mère me prends dans ses bras. Elle me berce doucement, ça ne me calme pas du tout. Je la sens prendre quelque chose derrière moi, elle prends ma lettre d'Owen. Je me redresse et essuie mes joues et reprends le papier.

-Non, ne la lit pas.

-J'ai besoin de comprendre Elea. T'as une crise de larmes, j'ai besoin de comprendre.

-T'as pas besoin de lire la lettre !

-D'accord, d'accord. Pardon. Mais Elea, je t'en supplie, parle. J'ai pas envie que tu sombres dans une dépression alors que tu viens d'avoir un accident.

-Owen est partis, il m'a laissé. Tu sais combien je l'aime, combien il est important dans ma vie. C'était l'homme de mes rêves, il me manque déjà. À mon réveil, quand j'ai repris mes esprits, je voulais l'avoir près de moi, qu'il me serre dans ses bras et me rassure. 

Les larmes coulent toutes seules, c'est si douloureux de perdre son copain. Ma mère s'assoit contre les coussins et me prends dans ses bras. Elle ne me force pas à parler, elle se contente juste de me bercer. Mon père et Alex arrivent à leurs tours, je fusille mon frère des yeux.

-Wow, qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?

-T'as parlé à Owen, tu lui as fait des reproches sur l'accident ! Et à cause de tes reproches de merde, il est partis ! Il m'a quitté.

-C'est pas de ma faute.

-Alex, sort d'ici. Je ne veux pas te voir.

Mon frère me regarde, totalement incrédule.

-Elea, tu peux pas me demander de sortir !

-Si. Dehors. Va retrouver ta femme et ta fille.

-Mais ...

-Alex, si t'as soeur te le demande, fais-le. Pars s'il te plaît.

Mon père vient de mon côté, Alex me regarde d'un air triste et part sans un mot. Mes parents commencent à discuter, mais ça m'énerve.

-Vous pouvez discuter ailleurs ? J'ai besoin de me reposer.

-On sort. Si t'as besoin, tu nous appelle mon bébé.

Ma mère fait un bisou sur ma tête, mon père aussi et ils sortent tout les deux. Je me glisse sous la couverture, ferme les yeux et essaie de ne pas pleurer encore une fois, chose impossible. Les larmes coulent de nouveau.

Quelques jours plus tard, Elea.

Je rentre enfin à la maison, je rentre chez moi, malgré les souvenirs que j'ai avec Owen. Je suis seule, j'ai pas envie d'être envahit par mes parents, encore moins par mon frère et j'ai pas envie de déranger Laura qui rentre tout juste de voyage.

J'ouvre la porte et j'entre, j'ai l'impression que ça fait des mois que je ne suis pas venue ici, alors que ça fait à peine trois semaines. Je m'avance dans l'appartement en claquant la porte et en lâchant mon sac, tout les souvenirs reviennent. Je réussis à rester sur mes jambes, j'avance dans mon salon et revoit tout. Je regarde la place sur le canapé qu'il prenait tout le temps puis je vais dans la chambre. Mon lit me ramène aussi plein de souvenirs, les plus beaux, les plus doux. Les soirées à juste profiter des bras de l'autre, les soirées plus coquine, où je me sentais plus femme sensuelle. Même si vous avions baptisés la maison, c'est dans l'intimité de cette chambre où j'étais vraiment moi à cent pourcent.