Amour difficile.

Chapitre 9

Le lendemain matin, Pablo.

Je suis réveillé depuis quelques minutes, je regarde Elea dormir. Elle est mignonne quand elle dort, j'aime bien. Je passe doucement mes doigts dans ses cheveux, ça ne la réveille absolument pas.

Elea est une jeune femme qui me surprends quand même. Elle a à peine dix-huit ans et je trouve qu'elle a déjà une certaine maturité. Elle est posée, tranquille, elle a confiance en elle et elle ne se laisse pas faire. Ce petit bout de femme est plaisante, intelligente, et elle le sait.

Non, je ne suis pas amoureux, loin de là, mais elle a du charme. Elle ne laisse pas indifférent.

Je sens du mouvement, je fixe de nouveau Elea qui se réveille. Elle me regarde une fois les yeux bien ouvert et elle sourit.

-Salut toi. T'es réveillé depuis longtemps ?

-Non, que depuis quelques minutes, et bonjour.

Elea se redresse et s'installe sur mon torse, je souris en posant mes mains sur ses hanches. Je les glissent sous son tee-shirt, elle rigole en sentant mes doigts la chatouiller.

-Pablo, tu me chatouilles !

-Je sais, c'est fait exprès.

-Tu ne veux pas de bisou ou comment ça ce passe ? Si tu me chatouilles, pas de bisou.

-Je peux parfaitement te voler un baiser.

-Essaie.

-T'es réveillée depuis à peine deux minutes, tu sais que je vais gagner.

Elle pouffe de rire, puis elle glisse son visage dans mon cou. Ma main droite quitte son tee-shirt et remonte jusqu'à ses cheveux, elle lève un peu la tête. Elle s'approche un peu de mon visage et pose un baiser sur ma joue.

-Ce sont mes lèvres qui attendent les tiennes, pas ma joue.

-Je sais.

Là, Elea s'approche de mes lèvres et les embrassent, c'est très agréable de bon matin. Je la retiens contre moi, elle sourit et approfondie ce baiser. Clairement, ne rien faire hier soir ma frustré, et j'ai terriblement envie d'elle ce matin.

Ma main droite retourne sous son tee-shirt et je lui retire, elle rigole quand je l'envoie à l'autre bout de la chambre. Je finis par la coucher, j'enlève mon haut et l'embrasse de nouveau. Elea ne reste pas inactive, elle glisse doucement une main sur mon torse jusqu'à glisser sous mon pantalon de pyjama. Je me redresse quand elle prends mon sexe dans sa main, agréablement surpris.

-Quoi ? Tu croyais que je ne savais pas me servir de mes mains sur les hommes ?

-Je ne pensais pas que tu serais aussi directe ma petite perverse.

-Je te l'ai dit, j'ai déjà eu des amants. Alors mes mains, je sais faire avec et je sais aussi faire avec ma bouche.

Je secoue la tête en souriant, elle m'étonnera toujours. Je pose un rapide baiser sur ses lèvres, elle commence un petit va-et-vient pas désagréable du tout avec ses mains. Je décide d'aller la chercher aussi, je glisse à mon tour ma main dans sa culotte et j'y vais en douceur. Ça la fait gémir, c'est excitant de l'entendre ainsi, se perdre dans des vocalises de plaisir.

Sauf que quelqu'un toque à la porte, on retire nos mains et on se redresse.

-Elea, c'est Laura ! Tu peux m'ouvrir ?

On soupire en même temps et on se regarde, dégoutés.

-Je la déteste. Je l'adore en temps normal, mais là, je la déteste.

-On peut faire comme si on avait rien entendu.

Je chuchote, j'ai pas envie que Laura nous entende.

-Elle va insister, autant ouvrir maintenant. Récupère ton tee-shirt et file dans la salle de bains.

-OK.

-On profitera plus tard, promis.

-Pas besoin de promettre.

Je l'embrasse, me lève et récupère mon tee-shirt. J'envoie celui d'Elea et vais me cacher. Je regarde mon pantalon, je suis vraiment dégouté ! Putain, Laura, j'ai envie de te tuer !

Je me cale contre la porte et écoute, Elea vient d'ouvrir.

-Laura, qu'est-ce que tu veux ?

-Je venais juste te chercher pour le petit-déjeuner. Et savoir si tu savais où est Pablo.

Je me retiens de rire, je suis là et j'étais prêt à coucher avec ta sœur Laura.

-T'aurais pu m'envoyer un SMS sérieux. Je dormais. Et non, pas vu Pablo depuis hier soir.

Oh que si, vu et t'as même bien profité de mon sexe.

-D'accord. Herman le cherche dans l'hôtel mais il pense qu'il est partie faire du sport dehors.

-Ça ce peut.

Je voulais faire du sport de chambre... Pas du sport dehors ou en salle. Sort de cette chambre Laura !

-Bien. En tout cas, prépare toi, on passe prendre le petit-déjeuner et on part en visite à vélo.

-OK. Merci Laura.

Un claquement de porte résonne et j'entends Elea soupirer. Je sors de la salle de bains, c'était un poil chaud. Elea se tourne vers moi, son regard est brûlant !

-J'en peux plus.

Elle se déshabille et saute sur moi, je prends ses lèvres avec force et réussis à l'asseoir sur le bureau. Je retire mon pantalon, mon boxer et je plonge en elle sans attendre. Elle lâche mes lèvres pour soupirer de plaisir, ses mains jouent avec ses seins. Je pose les miennes sur ses hanches et vais vite, la frustration m'a donné envie d'aller vite et fort.

Je regarde ma jeune compagne, à l'affût de son plaisir. Quand je pose ma main entre ses jambes, ça la fait gémir. Elle ouvre de nouveaux les yeux, ce regard n'est pas celui de la dernière fois. Elle est bien plus excitée, plus réceptive. Et ça me donne encore plus envie d'elle.

Je tape plus fort encore, plus profond, touche et caresse encore mieux son tas de nerfs, elle plaque sa main gauche sur ma nuque et la griffe.

-Oh putain !

Elea balance sa tête en arrière, vient à la rencontre de mon bassin et pose sa main droit sur la mienne, elle se laisse aller dans son orgasme. Elle lâche un cri, s'en fichant de qui peut l'écouter. Je me retire d'un coup et me laisse aller à mon tour. Je laisse Elea reprendre ses esprits, sa main se décrispe dans ma nuque et lâche celle qui est entre ses jambes. Elle regarde la trace que j'ai laissé sur son ventre et rigole.

-Comment je vais faire quand je serais à Durham ? Je n'aurais pas un amant aussi bon là-bas.

-Que veux-tu, c'est souvent en vacances qu'on rencontre quelqu'un de bien niveau sexe.

-Je confirme.

Elea bouge et retire ses jambes de mes hanches, je comprends que c'est finit, ce moment est terminé. Je recule, l'aide à se relever et nous allons dans la salle de bains en silence. On se douche rapidement, je prends les produits de l'hôtel pour éviter tout soupçons et je me rhabille. Elea sort sa tenue du jour, un jean et un débardeur, adapté pour nos activités de la journée.

-Je descends la première au restaurant. Prends ton temps pour te préparer, histoire qu'on nous crame pas.

-T'as raison.

-J'ai toujours raison. Et j'aimerais bien me faire réveiller tout les matins comme ça.

-En te faisant interrompre par ta sœur ?

-En couchant avec un mec qui en a dans le slip.

Elle tapote mon épaule, ça me fait rire.

-Bon, allons-y ! Laura va nous tuer sinon.

-Oui madame.

On se dirige vers la porte, Elea m'embrasse une dernière fois et je sors de la chambre. Je retourne rapidement dans mienne, me prépare et j'attends un peu avant de descendre prendre le déjeuner.