Chapitre 10

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Pablo.

J'arrive au restaurant, je trouve facilement Laura, Herman et Elea. Je les rejoins, Elea ne prête pas attention à moi.

-Salut les gars !

-Enfin là !

Mon frère se tourne vers moi, un petit sourire sur les lèvres.

-On a faillit t'attendre hein.

-Désolé. Mais je suis là, on se détends le petit vieux.

-Et il m'emmerde de bon matin.

-Les garçons, on se calme ! Pablo, assieds toi et sers toi. On a pris un peu de tout.

-Merci Laura.

Laura arrive toujours à calmer le jeu, même si je sais qu'Herman rigole. Je m'installe à ma place, Laura à droite, Elea à gauche et Herman en face de moi sur la table carré. Je regarde ce qu'ils ont pris, il y a du café, du jus d'orange et des viennoiseries. Je me sers, ça m'a l'air délicieux tout ça.

-Et le bonjour Elea ?

Je me tourne vers Elea, c'est vrai qu'elle n'a pas dit bonjour. En vrai, c'est déjà fait, mais eux n'ont pas besoin de le savoir.

-Ah oui. Salut Pablo.

Là, elle n'est pas dans son assiette. Il y a encore à peine dix minutes elle rigolait et là elle fait la tête ? C'est inquiétant. J'espère que je ne lui ai pas fait de mal...

-Elea, quelque chose ne vas pas ?

J'ose demander, je m'inquiète vraiment.

-Non, tout vas bien. C'est juste que j'ai reçu la réponse de la fac de New-York.

-T'as postulé à New-York ? T'as prévenu les parents ? Demande Laura.

-Bah oui.

-Et alors ?

-J'ai été prise.

-Félicitations Elea ! Mais pourquoi tu fais la tête ?

-Parce que j'ai rien de prêt ! J'ai même pas d'appartement et ça coûte la peau des fesses New-York !

C'est vrai que New-York, c'est pas donné. Et ça m'étonnerais qu'elle est le droit à la bourse pour un logement et tout le reste, ses parents gagnent bien leurs vies.

-Elea, si tu veux, je peux te fournir un logement à titre gratuit. J'ai un programme pour les jeunes.

-J'ai pas envie d'abuser de la gentillesse du mec à ma sœur quand même.

-C'est pas abuser. Même si tes parents gagnent bien leur vies, ça veut pas dire qu'un logement à New-York peut être payé. Je te mettrais en contact avec une personne qui s'occupe de ce programme et j'enverrai aussi un message à tes parents. Quand tu rentrera, tu seras quoi faire.

-Merci beaucoup Herman.

-C'est normal, t'as pas à me remercier.

Elea retrouve son sourire, ça fait plaisir. Au moins, je sais que c'est pas dû à moi et ce qu'on a fait ce matin. Nous profitons de notre petit-déjeuner en discutant du futur logement qu'aura Elea à New-York, qu'elle aura forcément quoi qu'il arrive.

Une fois notre petit-déjeuner avalé, nous sortons de l'hôtel et allons chercher des vélos de locations. On passe la matinée dessus, la visite de Lyon ainsi est très sympa ! C'est une belle ville, les français n'ont pas à rougir.

Cet après-midi, les filles veulent faire du shopping, alors on les laisse y aller et on profite d'être qu'à deux pour sortir en terrasse. Et je sais pas pourquoi, mais je sens qu'on a plus de regarde que d'habitude sur nos personnes.

-T'as pas cette impression d'être observé ?

-Si, un peu. Mais c'est pas grave.

-Bah si. Je savais que tu étais moche, mais au point d'attirer tout les regards...

Et bim la petite pique que j'adore lui balancer.

-Connard ! Je te rappelle qu'on est frère mon grand, alors si je suis moche, tu l'est aussi.

-Ou pas. Moi je suis pas adopté.

On éclate de rire, vive nos conneries ! J'en peux plus de nous. Une serveuse vient prends notre commande, j'opte pour une boisson sans alcool, Herman aussi. La serveuse repart en dandinant des fesses, je plaque ma main contre mon front.

-Oh, t'es malade que tu n'as pas cherché à la draguer ? T'es en France depuis quasiment une semaine et t'as pas dragué une seule fois.

-Pas envie.

Surtout que je couche avec la demi-sœur de ta copine, alors draguer, non.

-Ouais, t'es malade.

-Pas du tout. J'ai le droit de ne pas avoir envie de draguer. Je regarde les françaises mais ne les touche pas.

Herman me regarde, l'air suspicieux.

-T'as même pas envie de te taper une seule femme ?

-Non.

-Tu ne coucherais des fois pas avec Elea ? Pablo, rassure moi, tu ne touches pas à Elea.

-Bien sûr que non ! Herman, j'ai le droit de passer des vacances tranquille sans baisser mon slip ! Je suis en vacances, en France, j'ai envie de profiter de moments calme et cool, pas de baiser à tout va.

En fait, je me tape bien Elea et c'est sans doute l'une des meilleures amantes que j'ai eu de ma vie. Mais hors de question que le dise, sinon mon frère me tuerais.

-D'accord. C'est très surprenant mais t'as le droit.

-Je sais aussi me retenir. Comme on dit, la main droite est souvent la meilleure amie de l'homme.

-Pas besoin des détails sur ce que tu fais avec ta bite.

-Au moins, t'arrête de me poser des questions. Sinon, toi, tout va bien avec Laura ?

-Si tu savais. Tout va à merveille.

-Tu sais que je n'arrive pas à y croire qu'elle soit retournée avec toi ?

-Pourquoi ?

-Parce que votre rencontre, c'était tellement... Surprenant. Je pensais qu'elle partirait rapidement et pas du tout.

-On en a déjà discuté un milliard de fois de ça. Oui, je l'ai embauché pour être ma mère porteuse mais regarde, c'est la meilleure décision que j'ai prise. J'ai rencontré l'amour de ma vie.

-Qu'est-ce que t'es plan plan. Cette femme t'as ramolit le cerveau.

-Pas du tout. On est juste amoureux. Tu verras quand ça t'arrivera.

Si ça arrive. Ma dernière relation sérieuse c'est terminé avec un cœur tellement brisé que j'ai déprimé pendant des mois, sans que personne ne le sache. J'ai perdu une femme que j'aimais fort, que je voyais déjà devenir mon épouse et ma mère de mes enfants. Mais à cause d'un fils de pute qui a décidé de prendre le volant après une soirée alcoolisé, tout a été détruit.

Je vais pas dire que cette histoire m'a rendu insensible, parce que c'est faux. Quand je me suis sortie de cette dépression, je savais qu'un jour j'allais aimer à nouveau. Maintenant, reste à savoir avec qui je vais tomber amoureux.

Je réussis à me sortir de mes pensées et nous continuons à discuter avec Herman. On parle des filles en général, on reste des hommes, même si je sais que mon frère n'a qu'une femme dans son esprit. On parle aussi des études, le boulot.. Bref, on discute de la vie en regardant les passants tracer leurs routes. Certains vont vite, d'autres sont plus détente. C'est marrant à voir.

Elea et Laura finissent par nous rejoindre, elles ont finit de dévaliser les magasins. Elles ont une tonne de sacs, je sais pas comment elle vont faire pour tout faire renter dans leurs valises. Elea me regarde en souriant, je sens la petite surprise pour ce soir.

Amour difficile.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant