Chapitre 6

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Le lendemain matin, Elea.

Je me réveille tout juste, je frotte mes yeux et regarde à côté de moi, je suis seule. Je souris, la nuit est finie avec Pablo. Je prends mon portable et regarde l'heure, c'est bientôt neuf heures. Je crois que notre train est dans quatre heures, j'ai le temps de ranger mes affaires et bien manger.

Je traîne un peu sur mon portable et je me lève. Je descends à la cuisine, il n'y a que Laura.

-Salut Laura. Ça va ?

-Très bien et toi ? Bien dormis ?

-Super bien dormis. Les garçons sont déjà debout ?

-Ouais. Ils sont partis courir, ils ne devraient plus tarder.

-D'accord.

Je récupère un bol et le remplis de céréales, j'ai envie de ça ce matin. Laura prépare un bon petit-déjeuner pour Pablo et Herman.

-Ta valise est prêt soit dit en passant ?

-Non, j'irais la préparer après mon petit-déjeuner. On part à une heure, c'est ça ?

-Non, on part à trois heures et demi. On avait pas vu les correspondances, on a décaler le train.

-Cool ! Au moins, on a le temps de tout ranger comme il faut.

-C'est sûr. Mais on partira quand même un peu plus tôt. Si on veut se prendre un café et pouvoir prendre le temps à la gare, autant y aller plus tôt.

-OK. Surtout qu'on ne connais pas la gare.

-Boh, ça reste une gare, on devrait s'en sortir. Et ils ont aussi des panneaux en anglais en France.

-Je sais.

Je lui fais une grimace et je m'installe à table. Laura pose le petit-déjeuner, il est copieux et il me donne envie. Heureusement, elle me connais par cœur et elle me tends une tasse de café et un verre de jus de fruit. Elle sourit en me faisant un clin d'œil et nous mangeons tranquillement en attendant les hommes.

Ils ne tardent pas à arriver, Herman est le premier à rentrer. Il est tout plein de sueur, tout comme son frère qui le suis de près.

-Hé beh, vous avez bien couru vous !

-Bah oui ma chérie. Il fait bon, c'était l'occasion de se faire suer un peu.

Herman vient embrasser sa compagne, je sais pas comment elle fait pour ne pas aller dans la douche immédiatement. Pablo me regarde, je lui souris. Il me fait un clin d'œil et il monte pour aller prendre sa douche. Herman le suit, je continue ma conversation avec Laura le temps qu'ils reviennent.

La matinée passe assez vite, nos valises sont dans l'entrée et nous sommes quasiment prêt à partir. Mais on profite encore un peu du temps qu'il nous reste pour manger dehors, au bord de la piscine. On voulait un barbecue, donc on se fait plaisir. Herman s'en charge, ça sent très bon.

-Elea, tu peux venir avec moi à la cuisine ?

Je me tourne vers Pablo, un peu surprise.

-Tu vois pas que je bronze ?

-S'il te plaît. J'ai oublié un truc.

Je soupire puis je le rejoins. Nous allons jusqu'à la cuisine, Pablo se tourne vers moi et pose ses mains autour de ma taille.

-Puis-je savoir ce que tu fais ?

-Je voulais te dire bonjour correctement. J'ai malheureusement dû partir ce matin, mais j'aurais bien profité un peu avant de te quitter.

-On avait dit que ce n'était qu'une nuit Pablo, alors t'as pas à t'excuser d'être partir courir avec ton frère.

-Je sais, mais je voulais quand même conclure cette très belle nuit d'une jolie façon. Alors bonjour Elea.

Il remonte sa main droite sur ma joue et il se penche pour m'embrasser, je jette un coup d'œil sur le côté et l'embrasse. Ce baiser est rapide, il ne faut pas se faire griller.

-Tu sais que ces lèvres vont quand même me manquer ?

-Pablo, on avait un deal.

-Je sais. Mais je suis quasiment sûr qu'on va craquer à nouveau.

-J'espère pas.

En faite, si, j'espère. Mais n'allons pas trop vite. Il faut laisser un peu d'inconnu dans cette relation.

-Tes yeux te trahissent Elea. Tu espères.

-On verra. Seul l'avenir nous dira si ce n'était qu'une nuit ou si ce n'était que la première.

-Quelque chose me dit que c'était seulement la première d'une longue série.

-Le repas est prêt ! Elea, Pablo, dépêchez-vous dans la cuisine !

Ah, Herman nous appelle.

-Oui papa, on arrive !

Je rigole avec Pablo, puis nous bougeons.

-Tu voulais vraiment prendre quelque chose ou c'était juste pour le plaisir de m'embrasser ?

-J'étais venu prendre quelque chose. Et j'en ai profité pour t'embrasser.

Il me lâche et va fouiller dans le frigo, il en sort deux bouteilles déjà ouvertes, qu'on doit finir et que Laura n'a pas pris.

-Tu prends les sauces ?

-Ouais.

Je récupère les tubes et nous rejoignons les deux tourtereaux. La viande est déjà à table, c'est super ! On s'installe avec Pablo, les deux pouples arrivent à se détacher et nous nous servons. Tout est excellent, j'aime beaucoup ce repas. Et la viande est délicieuse, loin de celle qui je mange à la maison. En même temps, elle vient d'un très bon boucher.

Nous mangeons en profitant du bruit de la mer, qui va terriblement me manquer jusqu'à ce qu'on aille du côté ouest de pays. À la fin du repas, Herman nettoie le barbecue, Pablo fait un tour de la maison avec l'aspirateur et je fais la vaisselle avec Laura.

Une fois que tout est rangé, la maison et les valises bien vérifiées, nous partons. On arrive tranquillement à la gare, on vérifie notre quai, heureusement que Laura parle français quand même, on prends des boissons fraîches à Starbucks et on va tranquillement à notre quai. Les gares françaises sont quand même jolies, j'aime bien.

Le train est déjà là, première fois dans un TGV français, pour nous quatre. Je suis la première à trouver ma place, Laura est à côté de moi et les garçons en face. On trouve où poser nos valises et on s'installe enfin ! Finalement, Laura est à côté d'Herman et Pablo à côté de moi, c'est plus logique.

Je regarde le va-et-vient des gens dehors, ça m'amuse. Certains sont paumés, d'autre savent où ils vont. Je regarde aussi le groupe de contrôleurs, il y en a un très mignon. J'en fais part à Laura, qui le regarde à son tour. On s'amuse à les mater, pour le plus grand malheur d'Herman. Heureusement qu'il n'a pas de raison d'être jaloux.

Une voix retentit dans la voiture, Laura nous explique que c'est juste pour indiquer que le train est en direction de Lyon Part Dieu et qu'on va partir dans quelques minutes. J'ai hâte de découvrir Lyon !

Amour difficile.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant