Chapitre 94

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Elea.

Owen est devant moi, dans un bar à Nice, je n'y crois pas. 

-Elea, ça va ?

-Euh ... je ... c'est ...

Je bafouille, ça le fait sourire.

-Respire Elea. 

-J'ai envie de te baffer !

Owen rigole, ce rire m'avait manqué, tellement manqué.

-Sortons Elea. Profitons de ce soleil.

Je le suis sans rien dire en essuyant mes joues, tant je suis sous le choc de le revoir. Owen va jusqu'à la plage sans rien dire, sans me toucher. Il finit par s'arrêter et il s'assoit sur la plage, étonnement vide. Je m'assois à côté de lui et j'attends.

-Je suis désolé Elea, je n'aurais pas du partir comme ça, pour rien. J'ai été con après l'accident, j'aurais du rester, pas écouter Alex. T'avais besoin de moi aussi pour t'en remettre, t'as été gravement blessé. 

-Effectivement, tu n'aurais jamais du partir. Tu n'imagines pas l'année que j'ai passé sans toi.

-Alex m'a dit.

-Alex ne sait pas ce que je vivais quand j'étais seule à la maison, ni quand c'était le jour de notre premier "je t'aime". Owen, j'ai sombré dans la dépression, je ne fais que pleurer les premières semaine sans toi, je me suis mise dans le boulot au point de ne jamais sortir. Nos amis ne m'ont presque plus vu, j'étais complètement ailleurs. Et Alex a finit par te retrouver ?

-Seulement quand je le voulais. J'ai rallumé mon portable et débloqué les gens quand je le voulais, pas avant. 

-Et envoyer un SMS à celle qui étais ta petite-amie, c'était trop dur ?

-Je... Je pensais que tu m'avais oublié.

Je me tourne vers lui

-Owen, putain de merde ! T'es con ou quoi ? T'étais l'homme de ma vie ! On n'oublie jamais son premier amour, jamais le plus fort, le plus prenant, celui qui te fais voler quand t'es heureux, qui te fais pleurer, te détruit quand t'es au plus bas, ou quand la personne s'en va ! T'as marqué quand même dans ma peau, mon âme, pendant deux ans, presque trois. Je n'ai jamais aimé aussi fort.

Je me lève et essuie rageusement les larmes qui ont encore coulées et je marche un peu sur le sable chaud. Je sens Owen me rejoindre, je me tourne vers lui.

-Si tu pensais que je t'avais oublié, ça veut dire que toi t'es passé à autre chose.

-Elea, je viens en France exprès pour te retrouver. Jamais je ne t'ai oublié. Pas une journée de cette année passait sans que je pense à toi, sans que je me demande si tu allais bien, si tu étais vivante. Tout les jours, je regardais ça.

Il sort quelque chose de sa poche et me tends une photo, c'est une photo qu'on a prise un soir, après avoir fait l'amour, parce qu'on était heureux d'avoir emménagé ensembles. C'est l'une des plus belles photos qu'on ai, elle est sur ma table de chevet, dans un beau cadre.

-J'ai pris cette photo parce que tu n'as jamais été aussi radieuse que ce soit là, quand j'ai posé mes cartons chez toi. Tout les jours, matin, midi, soir, même en pleine nuit je la regardais. Je me disais que je devais revenir, te retrouver, mais j'en avais pas le courage. À cause de moi, tu étais blessé et je prends conscience aujourd'hui que les blessures sont bien plus profondes. Je t'ai laissé seule, alors que je t'avais promis de ne jamais partir ce jour-là, sauf si c'était une décision commune.

Je tends la photo à Owen, il l'a récupère en souriant.

-Tu sais, je comprendrais si tu ne veux plus de moi. Je suis partie un an, sans rien dire, sans répondre à un message, te laissant seule et blessée. Je te laisse le choix. Sache en tout cas que ça,...

Amour difficile.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant