Amour difficile.

Chapitre 54

Elea.

Je me réveille tranquillement, il y a un petit bruit régulier. J'ouvre doucement les yeux, une forte lumière m'agresse. Je grimace et les referme immédiatement, ça me fait mal. Je pose ma main sur ma tête, elle aussi est douloureuse. Elle est entourée d'un bandage, je gémis en appuyant dessus sans faire exprès.

-Hé, Elea, enfin tu te réveille !

Une voix grave vient m'agresser les oreilles, je plaque mes mains contre. J'ai l'impression d'avoir un marteau piqueur dans la tête.

-Oh, pardon. Je ne pensais pas avoir parlé si fort.

C'est la voix d'Owen, je la reconnais tout de suite. Je l'entends se lever et je vois la lumière diminuer. J'ouvre doucement les yeux, la lumière est plus légère, ça fait du bien. Je trouve Owen, il se rassoit sur son siège.

-Ça fait plaisir de revoir tes yeux.

-Qu'est-ce que tu fais là ? Et qu'est-ce que je fais là ?

-Tu ne te souviens pas ?

Je secoue la tête, j'ai pas le souvenir de pourquoi j'ai finit à l'hôpital. Juste que Owen et moi nous sommes séparés et que j'ai vu ma sœur. Et que mon "mec" m'a menti sur toute la ligne.

-Tu t'es battue avec celle qui dit être ma petite-amie.

-Je me suis battue ?

-Et tu ne t'es pas laissé faire. Mais tu es tombé sur la tête, t'as eu un trauma crânien.

-Mes parents sont au courant ?

-J'ai prévenu ta sœur qui les a appelés. Ils ne devraient plus tarder à arriver maintenant.

-Et j'ai passé combien de temps ici ?

-Tu t'es évanouie quelques heures, rassure-toi. C'est à peine quatre heures.

-D'accord. Et je n'ai pas oublié que je t'ai quitté Owen.

Il soupire, puis s'approche. Il prends ma main et l'embrasse, elle aussi est douloureuse mais son baiser fait du bien. Il me réconforte, comme à chaque fois que je me blesse depuis qu'on est ensembles. Quand on était ensembles.

-Elea, je t'assure que ce que Mel a pu te dire c'est du mensonge. Je n'ai jamais joué sur deux tableaux. Je n'arrive déjà pas à mentir sur un anniversaire et une fête surprise, alors mentir sur une relation ? Je ne peux pas.

-J'ai besoin de repos Owen, pas de discuter de tout ça.

-Je sais, mais je profite d'un petit temps seul avec toi pour m'expliquer. Tu le sais que je ne te demanderais pas à genoux que tu me pardonnes, pas aussi tôt. Mais j'ai envie que tu ai ma version. Je ne t'ai jamais menti, je t'aime sincèrement princesse.

-Tu n'as pas besoin de me dire tout ça.

-J'ai besoin de le dire.

Il sourit, un flash de la bagarre me revient. C'est désagréable, je la revois me cogner et me parler de Pablo.

-Dis-moi, tu lui as parlé de mon beau-frère et moi ?

-Non, je n'ai plus eu de contact avec elle depuis septembre dernier. Pourquoi ?

-Elle m'a dit que j'étais une salope à coucher avec mon beau-frère.

-Je ne sais pas comment elle l'a su, je ne lui ai pas parlé depuis que tu es partis. Et tu sais que je n'ai pas de journal intime où je note tout.

-Elle l'a su en tout cas. Tu pourrais savoir d'où elle le sait ?

-Tu me demande d'enquêter ?

-Bah oui. Je te rappelle que c'est ta copine, alors tu peux lui demander.

-Ex copine Elea. Je n'ai que toi comme petite-amie et je suis heureux qu'avec toi.

-Laisse-moi le temps d'y penser et d'y réfléchir. Et euhm, j'aimerais être seule Owen s'il te plaît.

-D'accord. Je te laisse. Si tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas.

-Merci.

Je vois Owen s'approcher pour m'embrasser, mais il se ravise à la dernière seconde et il s'en va de la chambre. Je soupire, ma tête est toujours douloureuse, tout comme mes côtes. Putain, elle ne m'as pas loupé l'autre conne. J'espère qu'elle est elle aussi dans un sale état.

J'entends la porte être ouverte, je tourne la tête et regarde qui arrive, c'est un médecin. Je pensais que c'était ma famille et j'aurais préféré les voir...

-Bonjour mademoiselle. Votre copain m'a dit que vous étiez réveillé, alors je suis venu vous voir pour faire votre examen.

-D'accord. Vous savez où est ma famille ?

-Ils sont arrivés mais mon laissé passer pour l'examen.

-Alors faites. Et donnez moi un antidouleur s'il vous plaît, j'ai l'impression d'avoir une fanfare dans la tête.

-Je fais l'examen et vous prescrit ce qu'il faut, pas de soucis.

Il s'approche un peu plus et commence son examen. En dehors des quelques douloureux que j'ai, je vais plutôt bien. Pas de blessures grave et heureusement, pas de dents cassés, rien de bien grave. J'ai juste un trauma crânien léger. Je dois faire attention pendant quelques temps, histoire de ne pas aggraver la chose.

Une fois l'examen finit et les conseils donnés, il part en me prévenant qu'une infirmière va venir me donner un antidouleur. Je le remercie et souris en voyant mes parents. Ils sautent sur moi, ça me fait rire. Ma mère me serre dans ses bras, ça fait du bien.

-Oh mon dieu, ma chérie, tu nous as fait tellement peur quand on a su que tu étais à l'hôpital.

-Tout vas bien maman. Juste un mal de crâne de cheval.

-Alors je vais éviter de crier dans tes oreilles.

-Merci.

-Et qu'est-ce qu'il c'est passé ? Demande-t-elle en me lâchant.

-Je me suis battue. Une fille m'a un peu trop cherché sur Owen et on a finit par se battre. C'est elle qui a commencé.

-Tu sais ce qu'on pense de la violence Elea.

-Je sais, mais elle m'a insulté, je devais répondre.

Elle a aussi parlé de Pablo, je ne pouvais pas laisser passer.

-Elle t'a quand même fait finir à l'hôpital ma chérie.

-Parce qu'elle m'a bousculé au point de me cogner trop fort la tête. Mais ça va, rassurez-vous !

-On le voit bien, mais on s'inquiète avec ta mère quand même. Tu ne t'es jamais battu, encore moins retrouvé à l'hôpital pour ça.

-Je le sais. Mais je vous promets de ne plus jamais me battre.

-Tu n'as pas besoin de nous promettre. On te fait confiance trésor.

-Merci papa.

Je continue à discuter avec mes parents, l'infirmière est passée me donner un médicament pour le mal de crâne. Il agit doucement mais sûrement, ça fait du bien. Laura et Herman ne tardent pas à nous rejoindre, tout le monde est là.

Je ne dis rien sur ma séparation avec Owen à mes parents, je dois encore éclaircir tout ça, même si je pense que je vais passer du temps avec eux et pourquoi pas chez Pablo si rien n'a changé dans mon couple. Je sais que j'aurais besoin de m'évader après tout ça, toute cette année.