Amour difficile.

Chapitre 17

Quelques jours plus tard, Elea.

Je suis dans mon nouvel appartement, en train de monter mon lit avec Alex. On rigole bien malgré nos galères, il y a une bonne ambiance. Je suis seulement avec mon frère, mes parents ont du boulot qui est tombé sur eux hier soir. C'est pas trop grave, c'est aussi bien d'être avec mon frère.

-On arrivera jamais à monter ton lit Elea ! Surtout si tu passes ton temps à jouer avec les vis !

-Je ne joue pas avec ! C'est toi qui est nul pour lire la notice !

-Je sais lire !

-On va tout reprendre à zéro et je crois que je vais appeler quelqu'un à la rescousse.

Je pouffe de rire en voyant la tête dépité de mon frère puis je récupère la notice de montage. C'est pas compliqué, mais on a quand même du mal. On finit par tout démonter quand ça sonne.

-Je vais répondre, tu finis de démonter le lit ?

-Ouais.

Je me lève et file dans l'entrée, j'ouvre directement la porte et je suis surprise de voir Pablo. Ça fait depuis notre retour de voyage qu'on ne s'est pas vu.

-Salut Pablo ! Qu'est-ce que tu fais là ?

-Herman m'a dit que tu étais en plein emménagement, alors je me suis dis que, puisque j'ai deux jours de repos, je peux t'aider.

-Avec grand plaisir ! Entre.

Je me décale un peu et je le laisse entrer, il commence à s'approcher de moi et passe son bras autour de ma taille.

-Pablo, non. Mon frère est là.

Ça le fait changer d'avis, il me lâche et se contente d'un bisou sur la joue, qui me fait sourire. J'entends des bruits de pas, Alex arrive.

-Oh ! Salut Pablo ! Comment vas-tu ?

-Très bien et toi ?

-Ça va. Qu'est-ce que tu fiches ici ?

-Stéphanie m'a dit qu'Elea déménageais, alors je suis venu pour donner un petit coup de main.

-C'est très gentil. Si tu sais monter un lit, tes mains seront les bienvenues !

Alex rigole et retourne dans la chambre, je regarde Pablo, qui me lance un regard coquin.

-Tu le sais très bien que je sais me servir de mes mains.

Il chuchote, je rougis et le tape.

-Ne parle pas de ça ici, surtout avec mon frère !

-J'adore te taquiner Elea.

Il me pince les joues et avance dans mon appartement en le regardant.

-Il est classe cet appartement ! Mon frère a pas déconné avec toi.

-Il sait être généreux avec la famille. Et allons dans la chambre.

Pablo me lance un nouveau regard sensuel, je soupire et je file dans ma chambre. J'entends Pablo me suivre, tout le cadre du lit a été démonté. Alex a déjà trié une nouvelle fois les vis, on est d'attaque.

On recommence à remonter mon lit, on y arrive beaucoup mieux avec deux autres mains. Le sommier aussi est monté rapidement et le matelas est enfin déposé. Je m'allonge dessus, je dois encore faire mon lit, mais déjà là, je suis bien ! C'est le même lit que j'ai à la maison, mais il est plus grand.

-Elea, puisqu'on est lancé, on monte ton canapé ?

-Allez-y, je me repose.

-T'es sérieuse ? Allez, lève tes fesses et on va monter ton canapé. Plus vite on a finit l'emménagement, plus vite on sera tranquille.

-D'accord.

Je ronchonne et fait ma gamine, puis je me lève. Nous allons dans le salon, nous nous occupons de mon canapé, ma table à manger et ma table basse, les chaises et le meuble télé.

J'installe tout ce qu'il faut correctement et installe ma télé, je m'occuperais de la décoration plus tard. Les garçons s'installent sur le canapé, j'en profite pour prendre trois bières au frigo et je m'assois entre eux. Ils récupèrent leurs bières et les décapsule.

-Enfin posée ! Merci de m'avoir aidé les garçons ! Et merci d'être passé Pablo.

-De rien. C'était un plaisir.

On trinque avec nos bières, je rigole et nous papotons tranquillement. On parle de tout et n'importe quoi, ça fait du bien après cette grosse journée.

Alex finit par recevoir un SMS, il prends son portable et lit ce qu'il vient d'arriver.

-Bon, les gars, je suis désolé mais je dois rentrer.

-Pourquoi ?

-Holly veut que je rentre.

-OK. Bah file alors, ne la fait pas attendre.

-J'attendais pas ton autorisation le bébé.

Je tire la langue à mon frère, qui secoue la tête et boit une bonne partie de sa bière d'une traite. Il pose la bouteille, se lève et se prépare pour partir, je l'accompagne jusqu'à la porte.

-On se revois ce week-end ? On passera avec les parents.

-Pas de soucis. Et file avant que ta chérie ne te harcèle par téléphone.

-À plus la petite.

Il me fait un câlin, puis il se redresse et se tourne vers Pablo.

-Hé, Pablo, pas de connerie avec ma sœur.

-T'inquiète pas !

-Et pas touche.

Je lève les yeux au ciel, mon grand frère le casse pied est de retour.

-Alex, je suis grande, majeure et vacciné. J'ai pas besoin de toi me défendre face au frère du mec à ma sœur.

-Je sais, mais un avertissement vaut toujours le coup.

-File !

Je commence à l'engueuler, il rigole et me fait un dernier bisou avant de partir. Je ferme la porte quand il se trouve face à l'ascenseur, je sens tout de suite Pablo dans mon dos.

-Enfin seuls.

-Ça veut pas dire qu'on va faire quelque chose Pablo. C'était que le temps des vacances notre relation intime, dis-je en me tournant face à lui.

-C'est encore les vacances pour toi.

-Je ne peux pas dire que c'est des vacances quand je prépare ma rentrée à la fac.

-Ça l'est.

-En faite, peu importe ce que je vais te répondre, tu vas toujours trouver un prétexte pour coucher avec moi ?

-C'est exactement ça.

-Même si je te dis un non clair et sincère.

-S'il est clair et sincère, je vais pas faire le chien et insister. Mais je vais quand même te demander un petit bisou. Je suis venu jusqu'ici dans le but de passer un peu de temps avec toi et pour inaugurer ton appartement. Une partie de jambes en l'air est toujours meilleur qu'une pendaison de crémaillère.

Je pouffe de rire, il est cash au moins.

-D'accord. Tu veux juste un bisou ?

-Ouais. Mais ne me fait pas le coup du bisou sur la joue. Je le veux là.

Il pose son doigt sur ses lèvres, j'avoue que c'est tentant. Je suis seule avec lui, dans mon nouvel appartement, personne nous connaît.

-C'est vrai qu'un bisou est tentant. Mais tu sais parfaitement qu'on ne sera pas se retenir Pablo.

-Et alors ? T'es libre, majeure et indépendante maintenant. Tu fais ce que tu veux de ce sublime corps.

Pablo passe ses doigts sur mon cou et descends sur mon décolleté, j'ai envie de craquer...