Amour difficile.

Chapitre 28

Pablo.

Notre soirée se passe bien avec Elea, nous avons encore discutés de nos histoires de cœurs. Nous avons également reçu notre repas et on le mange sur la grande table en continuant à discuter. On parle des cours, Elea semble très heureuse de sa voie. L'architecture est son domaine.

Pour moi, mes études se passe bien aussi. J'arrive sur ma dernière année, après je serais officiellement chirurgien cardiaque et en traumatologie, pour les urgences. J'ai aimé me spécialisé en cardiaque, mais je veux aussi traiter des urgences, surtout à San Diego.

-Pablo, je peux te poser une question sérieuse ?

-Bah oui.

-As-tu un secret ?

Je fronce les sourcils, je ne comprends pas sa question.

-Je m'explique. T'es à la frontière mexicaine, donc tu dois forcément voir beaucoup de mexicain ou immigrés d'Amérique latine ou du sud. Est-ce que tu fais des choses pour les aider en dehors de l'hôpital ?

-Oh, ça ! Oui, ça m'arrive d'aider des associations lors de mes jours de repos, c'est important d'y faire. Ils sont humains comme moi, ne pas les aider c'est cruel.

-Un humaniste en plus d'être un excellent médecin et un amant exceptionnel ! Pablo, tu m'étonnes de jour en jour.

Je rigole, je ne suis pas étonnant, ellee découvre juste.

-Tu exagère Elea.

-Pas du tout. Je me demande comment tu fais pour ne pas déjà sortir avec ta Kayla.

-Je t'ai expliqué pourquoi. J'ai pas envie de me faire tuer par son père.

-Pablo, ai les couilles de lui parler et lui proposer de sortir avec toi. Je te rappelle que tu as couché avec moi, la petite sœur de la compagne à ton frère, c'était limite. Alors une histoire avec la fille de ton chef, tu devrais t'en sortir.

Je secoue la tête en soupirant et regardant mon assiette, il est vrai que je pourrais oser proposer une sortie à Kayla. Son père ne va rien me faire. Enfin, j'espère.

-Tu sais quoi ? Je vais lui envoyer un SMS.

-Maintenant.

-Ouais.

Je me lève pour aller récupérers mon portable sur la table basse et je me mets sur l'application SMS en retournant m'installer. Je regarde quand je rentre et quand on en pause en même temps, je tombe sur mardi. Super. Je commence à taper mon SMS pour Kayla, sous l'œil attentif d'Elea. Si un jour j'aurais pensé qu'elle allait m'aider à draguer une autre fille, je n'y aurais pas cru.

Je tape tranquillement mon message, Elea le relit rapidement.

-Il est pas mal ! Je l'envoie.

-Elea, non ! Tu ne l'envoie pas toi.

-Je sais que tu ne l'enverra pas si je te laisse ton portable.

-Bien sûr que si, je vais l'envoyer. Rend mon portable.

-D'accord.

Elle me le rends en faisant la boude, elle me fait rire. J'appuie sur le bouton envoyé et je regarde Elea. Je lui montre le message, elle continue à bouder.

-Elea, tu fais ton enfant, tu le sais ça ?

-Tu m'as pas laissé envoyer le message. Je boude.

-Je vois ça. Mais t'as bien vu que je l'ai envoyé.

-Oui.

J'éclate de rire, elle me tue cette jeune femme. Je débarrasse la table, la laissant dans son trip et j'apporte les desserts. Je les posent, Elea arrête un peu de faire la boude en voyant son coulant au chocolat être posé devant son nez.

-Hé, Elea, arrête de faire la boude.

-Non.

-Si je te fais un câlin, tu arrêtes ?

Là elle redresse la tête, toujours avec sa tête d'enfant.

-Un gros câlin ?

-Oui.

-Maintenant ?

-Si tu veux.

Elle tends les bras en se redressant, je rigole et me lève pour aller la prendre dans mes bras. Je l'entends rigoler, enfin ! Je l'adore mais qu'est-ce que je déteste quand elle fait ça. Enfin, je déteste, pas tant que ça en fait.

Elea me retient un petit moment contre elle puis me relâche en entendant mon portable sonner. Je le prends et le regarde, un SMS vient d'arriver. C'est la réponse de Kayla.

-Kayla vient de me répondre et elle accepte une sortie avec moi.

-Super ! Je suis contente pour toi !

-Merci. J'espère que tout ce passera bien entre nous.

-J'en suis sûr. T'es un type génial, intelligent, beau gosse et galant, ça devrait le faire. Ne t'inquiète pas pour ton rencard.

Je fais un petit bisou à Elea et je m'assois. On finit tranquillement notre dîner en discutant puis l'envie nous prends d'aller sur la terrasse, malgré le fait qu'il fasse froid. On s'installe sur les transats avec un verre de vin et on reste dans le silence, à juste profiter de l'instant présent.

On manque tout les deux se s'endormir ici, alors on décide de bouger. Elea va récupérer ses affaires, je l'arrête quand elle va pour monter les marches pour aller dans l'ancienne chambre de Laura.

-Passe une bonne nuit Elea.

-Toi aussi.

Elle vient me faire un bisou, puis elle reste figée face à moi. Je vois son regard alterner entre mes yeux et ma bouche, je comprends totalement ce qu'elle veut faire.

-C'est pas une bonne idée Elea.

-Tu ne sais pas à quoi je pense.

-Si. Je sais que tu penses à nous deux dans un lit, là, maintenant, et ce n'est pas une bonne idée. T'as Owen maintenant.

-Je sais, mais j'ai envie de profiter de toi une dernière fois avant d'aller ailleurs définitivement. Juste pour conclure notre histoire comme elle a commencé il y a deux mois. Dans l'intimité d'une chambre.

-Non.

Je la vois doucement s'approcher de moi, je recule légèrement. Mais elle voit bien mon manège, alors elle s'agrippe à mon tee-shirt et m'attire à elle.

-Tu ne veux pas juste profiter une dernière fois ?

-Non. Écoute, j'aurais adoré finir notre histoire avec un dernier tour au lit, mais je refuse simplement parce que tes lèvres touchent celles d'un autre depuis quelques jours maintenant. Et je refuse d'embrasser ou de coucher avec quelqu'un qui a déjà une personne dans sa vie. Notre histoire c'est conclue quand tu as eu ton appartement. Je t'aime beaucoup Elea, mais maintenant, on va passer à une relation platonique. J'ai trop de respect pour toi pour qu'on couche ensembles pour rien. Si tu étais seule, oui, mais là, le cadre est différent, donc non.

Je replace une mèche derrière son oreille et place mes doigts sous son menton en disant tout ça, je vois bien qu'elle est déçue, mais c'est pour notre bien.

-D'accord. Bonne nuit Pablo.

Elle fuit dans la chambre de sa sœur, je secoue la tête et me dirige vers la mienne, je suis fatigué ce soir.