Chapitre 83

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Elea.

Owen ouvre la porte de son appartement, nous venons tout juste de rentrer. J'entre la première dans l'appartement, je vais tout de suite poser mes affaires dans la chambre et je m'installe sur le canapé. Je défais mes chaussures, les retire et me cale confortablement contre les coussins. Owen me rejoint et me prends dans ses bras, ça fait du bien. 

-Alors, contente d'avoir vu ta filleul ?

-Très contente. Elle est trop mignonne cette petite. J'ai déjà hâte de la revoir.

-C'est vrai qu'elle est adorable. Et j'étais content de passer du temps avec ta famille.

-Moi aussi j'étais contente, surtout qu'ils t'ont tous bien appréciés.

-J'ai eu beaucoup de chance. Personne n'a réagit comme mon père.

-Ma famille est très cool. Et ton père avait l'esprit perverti par Connor. C'est deux cadres totalement différent, ne compare pas nos familles, elles sont incomparables.

Je me redresse et passe ma main dans sa nuque, ça le fait sourire.

-Je t'aime toi, dit-il en me plaquant contre lui. 

-Je t'aime aussi.

Je l'embrasse en souriant, puis nous nous réinstallons. Je m'allonge sur le canapé, tête sur les cuisses d'Owen. Il caresse doucement mes cheveux et papouille mon crâne, ça fait du bien.

-Sinon, j'ai une question sérieuse à te poser, annonçais-je en voyant que c'est calme.

-Je t'écoute.

-Tu voudrais des enfants plus tard ?

Il soupire et bouge un peu, c'est LA question. 

-J'en sais rien. Pour l'instant, je veux juste faire mes cinq ans d'études, me fixer dans la vie, ensuite je pourrais réfléchir à l'idée d'avoir des enfants. Après, dans une dizaine d'années, marié à une femme merveilleuse, dans ma propre maison loin de New-York, avec la stabilité d'un bon boulot, oui, j'envisagerais faire l'amour à ma femme tout le temps pour faire un bébé.

-Tu ne lui ferais pas déjà toujours l'amour ?

-Sans rien. Sans contraceptif. T'as compris Elea.

-Effectivement, j'avais compris. Pas mal ta vision de l'avenir.

-Je l'ai depuis des années. Et toi ? Bébé ou pas bébé ?

-Je crois que je suis comme toi, je ne me vois pas devenir maman sans stabilité dans mon boulot et dans ma relation. Et tu connais mon rêve professionnel, je ne pourrais pas monter mon cabinet si j'ai un bébé dans les pattes.

-À deux, c'est faisable.

Je souris en levant les yeux vers Owen.

-Tu voudras tout partagé avec ta femme ?

-C'est l'essence même du mariage ; le partage. Evidemment il faut garder son jardin secret, mais on peut partager un peu de domaine professionnel. 

-Et tu voudrais partager ça avec moi ?

-Si la vie le veut, oui.

-Si la vie le veut, donc tu ne comptes pas rester avec moi à tout jamais ? Ça me déçoit Owen.

-Elea, tu sais très bien que la vie peut être remplis de surprises.

-Je sais, je te taquine juste. Tu sais que j'aime ça, t'embêter.

-Oh que oui, je le sais. 

Il bouge sa main sur mon ventre et commence à me faire des chatouilles, j'essaie de m'enfuir, mais impossible ! Je me mets à rire, je le déteste !

Mardi après-midi, Elea.

J'arrive à l'hôtel de Connor, je dois rendre l'enregistrement maintenant que l'histoire du mariage est réglé. Bon, j'ai quand même gardé une copie chez moi, au cas où il abuse ou rompt le contrat d'annulation. J'entre dans le hall d'accueil, il est toujours aussi beau que dans mes souvenirs. Je me dirige vers le desk d'accueil, une concierge est disponible.

-Bonjour mademoiselle. Vous avez une réservation ?

-Non, je viens voir monsieur Willow.

-Il n'accueille pas les personnes de passages.

-Vous pourriez l'appeler ? Je dois vraiment le voir.

-Monsieur Willow ne souhaite pas être dérangé. Je suis désolée mademoiselle.

-S'il vous plaît, c'est important. Je suis déjà passée avec Rose Smith.

-Vous n'allez pas partir ?

-Non.

-D'accord, je l'appelle.

-S'il vous engueule, j'en prends la responsabilité. Dites-lui que c'est Elea Tyler qui le demande.

-Pas de soucis.

La concierge appelle enfin le bureau de Connor, il semble répondre rapidement. Elle cite mon nom au début de la conversation puis raccroche après quelques mots échangés.

-Bien, vous pouvez y aller. Vous connaissez la route ?

-Oui. Merci beaucoup.

Je quitte le hall et me dirige vers les bureaux, j'arrive rapidement à celui de Connor. La secrétaire m'accueille avec un grand sourire et me laisse aller voir Connor. J'entre dans le bureau, le chef est assit à son bureau.

-Elea, que fais-tu là ?

-Bonjour Connor, je vais bien merci de me le demander, dis-je en m'installant. Je suis là pour vous donner l'enregistrement de notre petite discussion.

-Très bien. Donne-le alors.

-Un "s'il vous plaît", non ?

-Elea, c'est toi qui est venue chez moi, alors ne me demande pas d'être poli alors que tu m'as menacé.

-C'est quand même la moindre des choses. Surtout que je viens vous donner l'enregistrement. Vous devriez être soulagé.

Connor soupire en secouant la tête puis il vient vers moi. Il se cale contre la tranche de son bureau, tentant de m'impressionnée mais il n'y arrive pas.

-Bon, peux-tu me donner l'enregistrement ? S'il te plaît.

-Oui, bien sûr. Si vous me promettez que vous lâcherez Owen

-Roh, tu veux pas non plus que je me le tatoue sur la peau ?! Donne l'enregistrement et part d'ici.

-Avec un peu plus de gentillesse, ça aurait été mieux.

Je me lève et fouille dans mon sac, je lui donne la carte mémoire qui contient l'enregistrement. Je commence à partir, mais il me retient par le bras.

-Attends, tu crois que je vais te laisser partir sans m'assurer que c'est bien l'enregistrement ? Tu attends deux minutes.

Je me tourne vers Connor, je croise mes bras et le regarder aller à son ordinateur et mettre la carte SD dans son emplacement. L'enregistrement est facilement trouvable, on l'entends rapidement. Connor me regarde, content. Il reprends la carte SD et va la ranger.

-C'est bon, je peux y aller ?

-Ouais. Et ne revient pas chez moi. T'es banni de mes hôtels.

-C'est pas grave, je peux aller où je désire. À jamais Connor.

Je pars sans attendre d'autres formules de politesse, j'ai plus envie de m'attarder ici. J'ai réglé cette histoire, mon copain n'est plus fiancé, il reparle à son père, nos études se passent bien, on adore notre boulot au cabinet, il y a pire comme vie. La mienne, malgré ses quelques aventures, est douce.

Je rentre chez moi, Owen me rejoindra plus tard. Je dois travailler sur les cours, sur lesquels j'ai pris beaucoup de retard. Je dois absolument le rattraper si je veux réussir mon année. je m'installe donc sur ma table après avoir mis une tenue plus confortable et je me mets au boulot, avec la télévision en fond. Je profite de ma journée, et de ma soirée avec mon petit-ami.

Et je dois dire que le temps passe plus vite quand on est bien, heureux, occupés. je ne vois pas les jours passées maintenant que les problèmes sont derrières nous.

Amour difficile.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant