Eighty two

379 20 24
                                    

Martina

Quelques jours passèrent sans que je ne reçoive aucune nouvelle. Je commençais à me dire que Jorge m'avait vraiment abandonné et qu'il ne me donnerait plus aucun signe de vie. Sentant de la tristesse et de la frustration à l'intérieur de moi, j'essayais de m'occuper l'esprit en faisant ce que j'aime: Lire, chanter, composer et écrire mais rien ne passait. Je n'arrivais pas à écrire des chansons et quand je pensais à Jorge tout à l'intérieur de moi se bloquait et je me remettais à penser que j'étais seule. Mon frère était en ce moment même avec moi, il soupira en me regardant parler à mon bébé de son papa.

— Tini, il faut vraiment que je te dise quelque chose mais tu ne t'énerves pas d'accord ?

N'ayant pas fait attention à ce qu'il me disait, je relevais la tête vers lui en arrêtant mon dialogue avec mon bébé. Je lui disais que son père était un idiot et un lâche..

— Tini tu m'as entendu ? Me redemande mon frère.

— Qu'est ce qu'il y a ? Demandais-je en le regardant avec dépit.

— Tu me promets que tu ne t'énerves pas après ce que je vais te dire ? Me dit-il anxieux.

— Dis moi. Dis-je inquiète. Tu me fais peur.

— À propos de Jorge. Il était là pendant ton accident.. commence t-il avec gène.

— Et où est-il maintenant??! Tu le sais ?!!Pourquoi tu ne me l'as pas dit avant ? Demandais-je sous le choc de ce qu'il venait de me dire.

— Il est à l'hôpital... finit-il par dire après un moment sous silence. Jorge ne souhaitait pas que je te le dise... mais ça me fais trop mal de te voir comme ça..

— Comment ça il est à l'hôpital ? Lequel ?!Qu'est ce qu'il lui est arrivé ??!! Criais-je en me levant très inquiète pour l'homme de mes rêves.

— Répond moi Fran. Dis-je en le voyant réfléchir me jetant presque sur lui. Je te jure que si tu ne dis rien à cause de lui tu vas avoir à faire à moi. Dis-je énervée.

Il soupira puis abandonna ses pensées.

— Il est dans le même hôpital que tu étais... laissa t-il sortir en capitulant. Ce qu'il à exactement, ça sera à lui de te le dire...

— Merci d'avoir été franc avec moi. Je regrette juste que tu ne l'es pas dit avant. Dis-je en ayant du mal à avaler la pilule, surprise qu'il ait fait ça.

Alors il était à l'hôpital et il ne me donnait aucune nouvelle. Qu'est ce qu'il avait au juste ? Je devais en avoir le coeur net pour me rassurer son état de santé. Même si c'était ignoble de sa part de me laisser à l'abandon je devais au moins essayer de comprendre les raisons s'il y en avait. Pourquoi ne pas m'avoir tout simplement dis qu'il était à l'hôpital ? Je ne comprenais pas. Voulait-il réellement se débarrasser de moi ?

Me préparant pour partir à l'hôpital, je mis ma robe préféré violette et une veste en jeans avec une paire de converse. Je laissa mes cheveux lâchés. J'étais prête à l'affronter même s'il ne souhaitait pas me voir. J'allais le trucider de ne m'avoir rien dit et de n'avoir même pas pris la peine de m'envoyer un message. Je passais devant mon frère qui me demandait si j'allais le voir. Je ne répondais pas et baissais la tête de déception. J'étais de mauvaise humeur. Je n'aimais pas être prise pour une idiote. Tout le monde apparemment était au courant d'où il se trouvait à part moi la principale concernée.

Arrivant à l'hôpital, je me mordais la lèvre en me rendant compte que je cherchais une personne dans un millier de patients.
Comment allais-je seulement faire pour le retrouver ? Suivant mon instinct, je vis une blouse de médecine qu'un médecin venait de poser près d'un comptoir. Attendant que son attention soit distrait, je pris la veste derrière mon dos pour la cacher et m'enfuis dans les toilettes pour aller l'enfiler. En me regardant dans la glace avec la blouse, j'avais l'air d'une vraie médecin. Fière de ma prouesse, je sortis puis me rendis dans un bureau. Sur le chemin je croisais Sebastian qui me regarda étrangement, se demandant sûrement ce que je faisais habiller comme ça. Il essayait de me parler mais ayant mal au coeur de le voir et ne voulant pas rester en sa compagnie, je me faufilais donc dans une pièce qui se révélait être un bureau. On m'accosta alors que je me retournais de la porte pour voir où je me trouvais.

Relation interditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant