Fourty nine

410 19 35
                                    

Jorge

Je m'endormis au côté de Tini, ma partenaire dans la série que je détestais pour des raisons personnelles. J'espérais qu'on trouverait rapidement une solution à notre problème de chambre car si Stephie l'apprenait, ça allait être la première guerre mondiale. Surtout, que je venais de la demander en fiançailles il y a seulement quelques jours. Apparemment, selon elle, je l'avais déjà fais durant cette période mystérieuse dont je n'arrivais pas à me souvenir et elle avait déjà dit oui. C'est vrai qu'avec Stephie, cela faisait 4 ans que notre relation avait commencé et que nous connaissions chacun de nous nos familles respectives. Je n'avais jamais eu de soucis avec elle et c'était vraiment une fille bien qui m'aimait d'un amour inconditionnel. Je le sentais et elle me le faisait sentir chaque jour en plus de ses nombreuses crises de jalousies qui m'agaçait de plus en plus je l'avoue. À mon sujet, je ne l'aimais pas du même amour mais je ressentais une grande sympathie et un grand respect envers elle pour m'avoir accompagné et soutenue pendant si longtemps. C'était la fille parfaite et c'est pour cela je me devais de rester avec elle et d'accéder à sa demande de l'épouser. Ça ne changerait pas grand chose au final... non? Mes pensées furent interrompues par Tini qui n'arrêtait pas de se retourner dans le lit en parlant. Qu'est-ce qu'elle avait encore à vouloir me perturber ? Tini était un grand élément perturbateur pour moi. Je n'arrivais jamais à réfléchir quand j'étais proche d'elle et elle me causait parfois des maux de tête. J'ouvris les yeux et alluma la lampe de chevet pour savoir ce qu'elle voulait. Quand je l'observais, elle avait l'air de faire un cauchemar et des larmes s'écoulaient de ses jolis yeux. J'avais une folle envie de lui caresser les joues pour les faire disparaître... et...

— Non! Crie t-elle dans son sommeil. Ne me le retire pas.. je je te déteste... Il m'a oublié... dit-elle en pleurant.

Surpris, je rapprochais ma main de son épaule pour essayer de la réveiller. Est-ce qu'elle parlait de Sebastian? Mais il ne l'avait pas oublié alors je ne comprenais plus rien... qu'est-ce qu'elle voulait dire ? Je me creusais la tête pour essayer de comprendre.

— tu me manques tellement... pleure t-elle dans son sommeil agité, ne sentant pas mon geste et ne se réveillant pas.

— Oh Tini, arrête... chuchotais-je en sentant de la compassion venir pour elle mais me forçant à ne pas la toucher.

Je ne devais pas avoir de la compassion pour une fille comme elle qui s'était foutu de moi depuis le début. Je devais continuer à la détester et lui faire la misère... même si c'était dure. Elle ne devait pas savoir qu'elle avait ne serait-ce qu'une petite emprise sur moi. De plus, elle devait simplement dire ça car son idiot de petit ami lui manquait. Je ne la rassurerais pas... Je raidis ma mâchoire en me rappelant les avoir vu s'embrasser à l'aéroport avant l'embarquement. Soudain, je sentis ses petites mains se poser sur mon torse et l'attraper en pleurant dans son sommeil. Je me mordis la lèvre en l'observant, ne sachant pas quoi faire de mes bras tout en me raidissant. Putain. Qu'est-ce que je devais faire ? Je n'étais plus très sûr. Les battements de mon coeur accélèrent comme une fusée en sentant son toucher. Je l'avais toujours dans la peau... Je fermais les yeux en souffrant, respirant très vite... c'était si dure pour moi en ce moment..

— Je t'en supplie, arrête ça... dis-je en essayant de ne pas craquer, sentant ses petites mains bouger sur mon torse doucement et son corps se rapprocher du mien ainsi que sa petite tête se poser sur mon coeur. J'en frissonnais terriblement. J'avais envie de la repousser mais aussi de la serrer fort. C'était un moment difficile pour moi.

— Non... ne fais pas ça.. dis-je en frissonnant en sentant ses cheveux sur mon torse nu et son visage se coller à celui-ci.

— Hum tu me manques tellement tellement... j'aimerais que tout redevienne comme avant... dit-elle toujours aussi ensommeillé en se blottissant contre mon torse, ne réalisant sans doute pas ce qu'elle faisait.

Relation interditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant