Sixty six

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Martina

Sebastian me lâcha tout de suite surpris de ce que je venais de lui annoncer. Je comprenais que trop bien sa réaction. Ayant honte de moi même, je baissais les yeux en ne sachant pas quoi lui dire à part m'excuser encore et encore. Je voyais que sur son visage il soufrait. J'étais vraiment une mauvaise personne...

— Ce n'est pas vrai ! Dit-il en devenant fou. Avec lui ? C'est mon pire ennemie Tini! Tu n'aurais pas pu faire pire. Je le déteste ce mec. Je savais qu'il essayerait de faire un coup comme ça mais je ne pensait vraiment pas que tu te laisserais faire... je suis vraiment déçu. Dit-il avec déception.

— Pardon Sebastian.. je sais que ce n'est pas bien.. mais j'ai craqué. Dis-je avec tristesse. Tu sais ce que je ressentais pour lui... et puis je n'étais pas vraiment moi même avec ses hormones de grossesse. Je n'ai pas su me contenir. Je t'assure que si je n'en avais pas si envie, je n'aurais rien fait avec lui... dis-je gênée en baissant les yeux en versant une larme car je faisait du mal à un gars que j'aimais bien.

— Je le savais ! Dit-il avec tristesse. Tu l'aimes encore en réalité... tu ne l'as toujours pas oublié ??! Comment faut-il faire pour que tu passes enfin à autre chose et que tu oublies cet idiot ? Soupira t-il. J'ai l'impression d'avoir tout essayé... mais rien n'y fait, tu retombes toujours dans ses bras... dit-il à bout de lui désespéré.

— Je te jure que je n'ai pas voulu.. dis-je avec tristesse. J'ai essayé de me retenir.. pleurais-je.

— Je n'ai plus envie de parler avec toi ce soir Tini. J'ai besoin de réfléchir. Dit-il en pleurant en sortant de la chambre, me laissant toute seule.

Je me mise donc à pleurer toute seule dans la chambre. Comment commencer des vacances aussi mal ? Vous pouvez direct m'appeler. Mais au moins il connaissait la vérité et mon coeur était un peu soulagé d'un poids. Il ne manquait plus que je dise la vérité au père de mon enfant, mais ça ce serait beaucoup moins facile. J'allais me mettre à dos tout les hommes que j'aimais si je continuais, mais pour dire vrai je le méritais. J'aurais du dire la vérité depuis le début. L'honnêteté triomphera toujours comme on dit. Il fallait vraiment que j'inscrive cette phrase dans mon cerveau à partir de maintenant. Je regardais mon téléphone, et je vis un message de Jorge que j'avais reçu il y a environs une heure. Cela me redonna un peu le sourire.

« Princesse, je vais demander à Stephie à vous rejoindre pour votre virée en mer. Je croise les doigts pour qu'elle dise oui. Je ne souhaite pas être séparé de toi trop longtemps.. »

C'était chou et tellement incompréhensible. Pourquoi il ne voulait pas être séparé de moi trop longtemps? Avait-il l'impression comme moi que j'allais lui manquer ? Ne voulant pas plus de problèmes avec Sebastian, je décidais de ne pas lui répondre. S'il était là ça serait vraiment incroyable mais je ne pense vraiment pas que Stephie aurait pu accepter sa proposition sachant que j'allais être là. Son genre serait plus du style à refuser pour m'éloigner le plus possible de son fiancé. Je ne croyais donc pas qu'il était sur ce bateau en ce moment même, c'était impossible. Alors que je cherchais mon journal intime pour écrire à l'intérieur, je ne le trouvais pas. Je cherchais partout mais impossible de mettre la main dessus, je l'avais oublié dans notre chambre d'hôtel. Me sentant mal, je sortis de la chambre et me rendis compte qu'on venait seulement d'embarquer. Je ne pourrais donc pas retrouver mon journal intime avant quelques jours. J'espérais que ni Jorge ni Stephie ne mettrait la main dessus mais cette hypothèse serait très peu probable. Mon intuition était mauvaise et je sentais déjà venir le danger... J'aperçus au loin dans le couloir la silhouette de Stephie et de Jorge et je ma cacha immédiatement derrière un mur. Merde putain, Jorge avait vraiment réussi à convaincre Stephie de venir ou bien serait-ce mon journal qu'elle avait trouvé ? J'espérais que non. Je sentis mon coeur battre fort quand ils s'avancèrent très près de là où j'étais c'est à dire derrière un mur. Heureusement, ils s'arrêtèrent avant de me surpasser pour se rendre compte de ma présence.

Relation interditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant