Fifty

425 18 18
                                    

Martina

Il avait encore recommencé. Il me traitait de nouveau comme une moins que rien. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé cette nuit pour finir par me réveiller dans ses bras et lui n'avait pas l'air de s'en être renducompte ou alors il jouait très bien la comédie. Tellement bizarre. Il ne m'attendait pas pour aller déjeuner et se renfrognait dans son coin tout seul. Je rencontrais un gentil garçon qui me tenait compagnie pendant que l'autre boudait et nous jetait un coup d'œil de temps à autre. Son comportement m'énervait. J'avais bien compris que ça ne lui plaisait pas d'être dans une chambre avec moi mais il pouvait au moins se retenir par respect d'être désagréable pour que le temps passe plus vite. Ce gamin partit de la salle de restaurant avant que je ne finisse mon assiette pour aller dans le van qui était prévu pour nous emmener à l'endroit de l'interview. Je soupirais et je me levais pour aller le rejoindre avant que ce dernier ne parte sans moi. Je le trouvait beau dans son petit jean Levi's et sa chemise bleue. C'était indéniablement un beau gosse. Toutes les femmes se retournait à son passage à l'hôtel et à l'extérieur.

Je m'assis dans le van en face de lui pour ne pas me mettre à côté. Il était sur son téléphone et ne me calculait pas le moins du monde. Je levais les yeux au ciel. Comment j'allais faire avec un homme qui faisait comme si je n'existais pas pendant une semaine? Je crois que je préférais ses piques maintenant... Stephie l'appela et il répondit dans le van pas gêné du tout.

— Oui allo mon coeur ? Oui toi aussi tu me manques...

Mon coeur. Beurk. Elle ne lui manquait pas tant que ça pour dormir collé à moi cette nuit. J'évitais un soupir. Il fallait que j'arrête d'être jalouse... il refaisait sa vie..

— Non ca va. On va à l'interview aujourd'hui. Ca va bien se passer t'inquiète. Bon je te rappelle plus tard. On arrive. Dit-il en regardant par la fenêtre et en raccrochant en me regardant.

— Elle va bien? Demandais-je poliment, histoire de faire la conversation.

Je ne voulais plus qu'on se dispute constamment... J'aimerais beaucoup qu'on fasse la paix. Peut-être essayerais-je d'avoir une discussion avec lui à coeur ouvert pour lui faire comprendre certaines choses ?

— Comme si cela t'intéressait. Tu ne l'aimes pas. Dit-il en fronçant les sourcils.

Je ne lui avait jamais dit ça. Comment pouvait-il déduire cette information? Cela se voyait autant que je la détestait pour tout ce qu'elle m'avait fait?

— Je.. c'était simplement pour savoir... répondis-je mal à l'aise de sa réponse en sortant du van.

— Ne pose pas des questions pour avoir des réponses que tu n'as pas réellement envie de savoir. Dit-il en sortant après moi, m'arrêtant avec son bras avant que je ne traverse la route. Regarde la route putain.. me gronda t-il.

Une voiture passa devant moi et je mordis la lèvre honteuse de n'être pas concentrée sûr l'environnement autour de moi. Je serais peut être écrasé à l'heure qu'il est s'il ne m'avait rien dit.

— Merci.. dis-je seulement gênée en partant bien devant lui après que le feu soit passé au vert, pour ne pas avoir à faire à son regard de jugement.

J'arrivais la première dans les locaux. Pleins de photographes et de journalistes me prirent en photo et me posèrent plusieurs questions mais je ne répondais pas en essayant de me glisser dans ma loge à l'aide de quelques agents de sécurité. Je respirais enfin. La vie de célébrité n'était pas tout les jours facile à vivre. Je me demandais bien ce que je deviendrais plus tard. J'allais avoir un bébé et personne ne le savait à part ma famille, ma meilleure amie, Sebastian et Jorge. Comment évoluerait ma carrière après ça? Est-ce que  j'en aurait encore une d'ici là ? Je commençais à stresser pour mon avenir et je me tenais le ventre empreinte de douleurs. Non tout irait bien... le plus important c'était le petit être que je portais dans mon ventre... c'était le fruit d'un amour pure et sincère. Je l'aimais déjà et je savais que quand il serait là, je n'aurais plus peur. De plus, je pouvais toujours compter sur mes proches si j'avais des problèmes..

Relation interditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant