🌿Le Bal de Yule🌿

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Lawrence regardait son père droit, impressionnant devant l'entrée de Poudlard. Sa mère était au bras de son époux. Le directeur était un peu en retrait observant une dizaine de sorcières et sorciers s'approchaient d'eux. C'était la délégation invitée pour l'occasion du Tournoi des Trois Sorciers. Français, Belges et Italiens étaient invités à participer au bal à Poudlard même puis une autre réception aurait lieu trois jours plus tard au ministère.

Le garçon s'inclina devant le premier ministre de la Magie français et sa femme. Ils étaient tous les deux blonds, grands et minces. Le premier ministre avait une fine moustache au dessus de lèvres fines. Les italiens étaient tous bruns, la peau olivâtre.

« Bienvenue, salua Lord Greengrass en français. Je vous propose une visite avant de rejoindre la Grande Salle. Mon fils, élève ici, sera notre guide. Il parle français couramment.

Lawrence trembla légèrement. Il sentait une pression sur lui. Son père lui sourit confiant. L'héritier redressa alors le menton et fit le guide, présentant son école, le tout en français et parfois en italien lorsqu'il voyait que l'un des présentant de l'Italie n'avait pas l'air de bien comprendre.

Dumbledore l'écoutait, légèrement impressionné. Il voyait clairement le résultat de l'éducation des Greengrass. Les précepteurs pendant l'enfance des enfants, les leçons de Lord Greengrass souvent non dites, offraient un sacré sorcier mais surtout un garçon à l'aise même devant des adultes, parlant clairement, souriant aimable. C'était donc bien un Greengrass. Dumbledore revoyait Amenius en Lawrence et plus du tout James. L'intrépidité de Lawrenc venait peut-être en réalité de Amenius. Son arrogance était celle d'un Greengrass et non d'un Potter. Le directeur de sentait idiot d'avoir cru voir encore James Potter et de s'être finalement fait avoir par Lord Greengrass. Tout ça parce qu'il avait pensé que jamais le sorcier irait jusqu'à risquer la vie d'un enfant pour avoir un héritier total, avec le même sang. Il avait sous-estimé Lord Greengrass. Il l'avait sous-estimé plusieurs fois, pensant que son seul talent était l'occlumencie. Il sourit. Heureusement Lord Greengrass était un homme droit et surtout de parole qui voulait moderniser leur société, une bonne fois pour toute.

« La Grande Salle est par là, annonça Lawrence.

C'était déjà la fin de la visite. Lord Greengrass discutait alors de Beauxbatons avec les leçons pour les nés moldus mais aussi des enfants sorciers qui à partir de leur trois ans allaient dans des écoles moldus jusqu'à leur onze ans. Dumbledore comprit le message. C'était donc donnant-donnant. Lord Greengrass rassurait une partie de la communauté avec cette classe en plus pour enseigner les us et coutumes de leur communauté mais il avait un autre projet : faire que les enfants sorciers découvrent aussi le monde des moldus, comme ses enfants qui avaient côtoyés les moldus du village voisin de leur manoir.

« Vraiment ? En Angleterre, ce sont les parents qui se chargent de l'éducation ? S'étonna un des Belges. Ça veut dire que un des parents ne peut pas travailler ?

«   Généralement, c'est la mère, répondit Lord Greengrass. Les familles plus aisées font appel à des précepteurs. Ça ne plaît pas à tous les enfants, d'ailleurs... N'est-ce pas Lawrence ?

«   J'aimais beaucoup Miss Lacombe, dit son fils. Elle nous apprenait à lire et écrire et le français. Ah et le latin aussi ! Miss Binn était aussi gentille... Elle nous enseignait le solfège.

«   Quel instrument savez-vous jouer ? Demanda l'épouse du premier ministre de la Magie français.

« Du piano et de la clarinette, dit Lawrence, mais je suis très médiocre ! Mes sœurs ont bien plus de talent pour la musique que moi. Je n'étais pas très assidu aussi...

Laurea • Le petit frère de l'ombre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant