🌿 Instant normal 🌿

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Lawrence s'arrêta devant un mur.

— Ferme les yeux, dit-il à Ginny.

La Gryffondor plissa des yeux.

— Pas de farce ?

— Non... Pourquoi penses-tu que...? Sérieux, ça fait au moins deux ans que j'ai arrêté de te faire des farces !

— Un an, dit Ginny. Et mes amis se souviennent encore de tes sauts d'humeur !

Lawrence baissa la tête.

— Maïs on se souvient surtout de toi restant immobile alors que tu subis le Doloris puis des sorts de découpe, dit-elle avec douceur. Je suis sûre que ton père... ton père serait fier de toi.

Il ne dit rien. Il ne savait pas quoi dire.

— Je fermes les yeux, dit-elle.

Il la regarda un moment puis tapota doucement du bout du doigt sur une pierre. Une porte se forma en pierre avec un magnifique arbre deux roses l'encadrant et un serpent l'entourant en se mordant la queue. Il la poussa puis prit la main de Ginny.

— Viens, chuchota-t-il.

Il la mit devant les marches d'un escalier en pierre qui descendait dans le jardin d'abord parfaitement sculpté, avec des roses de toutes les couleurs, puis vers un champs sauvages avec un immense chêne. Des statues étaient placés dans les parterres de fleurs à la française puis une fontaine que l'escalier entouré avant d'atteindre la pelouse sauvage.

— Ouvre les yeux.

Ginny ouvrit la bouche. Elle regarda autour d'elle, puis leva les yeux vers un plafond magique étoilé.

— Quel'est... cet endroit ? C'est... magnifique...

— Ça m'a permis de faire mon deuil, confessa Lawrence. Les Rosier et Drago ont participé aussi. Je crois que Drago... Drago aussi avait besoin de créer cet endroit pour... se vider la tête... il a aidé... pour l'escalier et la fontaine, mais viens...

Il avait hâte de lui parler de chaque fleur et plante. Il expliquait ce que c'était, leur nom scientifique, qui des quatre avait fait pousser cette arbuste ou cette fleurs. Ginny le regardait, retrouvant le garçon d'avant, joyeux, bavard et avec les yeux brillants de joie. Elle le suivit jusqu'à ce chêne majestueux.

— Il est immense, dit-elle.

— On dit que les Greengrass vivaient pas très loin autrefois, dit Lawrence avec un sourire. Avant l'invasion des romains, il y avait une tribu pas très loin d'ici, de l'autre côté du lac, c'était des sorciers, la plupart en tout cas... Des gens de toute l'île venaient les voir. On raconte qu'ils pouvaient communiquer avec les plantes et la terre. D'où le nom de la tribu : les hommes herbes.

Ginny pouffa de rire.

— Sérieux ? Les hommes herbes ?

Lawrence sourit.

— Ouais en gaélique ça sonne mieux : luibhean fir. Malgré les invasions et les siècles, des descendants de cette tribu vivent toujours et ont reçu le nom de Greengrass. Ils ont bougé aussi vers le sud.

— Pourquoi me parles tu de l'histoire très vieille de ta famille ?

— Je... Je sais que je peux te faire confiance et...

Il caressa le tronc du chêne.

— Il est né de moi, dit-il. C'est une chose qu'on fait dans ma famille depuis des générations pour ne pas oublier ce qu'on sait. Vois tu... la terre garde en mémoire tout. Mais c'est seulement quand le Lord décède que son héritier reçoit vraiment tous les souvenirs de ses ancêtres... quand je... Quand j'étais attaché à ce poteau sur le Chemin de Traverse... j'ai commencé à avoir des sortes de... de flash. Mon père m'y avait préparé même s'il n'a jamais eu le temps de m'en parler. Il espérait avoir encore un mois pour terminer de mettre en place son plan.

Laurea • Le petit frère de l'ombre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant