Prisonnier à plus d'un titre

Chapitre 38

PDV Jungkook

"- Pourquoi il y a toujours autant de marches? Mes vertiges me reprennent, je ne sais pas où je vais mais je fais confiance à Taehyung.
- V: Je peux te porter si tu veux.
- Non, je vais y arriver. J'ai l'impression d'être sur un bateau.
- V: Tu es tellement têtu. Il me prend par les jambes et me soulève avec l'un de ses bras. Je suis obligé de passer mes jambes de part et d'autre de ses côtes droites et d'accrocher mes pieds à ses côtes gauches. J'enroule mes bras autour de sa nuque.*
- Je serais descendu sans ton aide. Mais je suppose que ça me facilite les choses... Donc merci... Il soupire à ma mauvaise foi."

Lorsque nous arrivons enfin, les regards sont encore sur nous.

"-Ils ne peuvent pas regardez ailleurs, je sais qu'ils s'ennuient mais. Taehyung me coupe la parole avant que je ne puisse finir de me plaindre de ces ingrats.
- V: Mon ange, tu continues à dire ce que tu penses.
- C'est que tu ne m'as pas assez serré dans tes bras pour que ma tête soit dans les nuages. Je passe ma main dans ses cheveux myrtilles, je mets mon visage dedans et respire le doux fumet. Je t'avais déjà dit que tu sentais bon non?
- V: Je crois que oui.
- Mes deux odeurs préférés, j'adore me réveiller en sentant ton parfum naturel. Je me pelotonne contre lui, et je glousse en faisant de l'électricité statique en frottant mon visage contre sa chevelure.
- V: J'en apprends des choses lorsque tu n'es pas lucide mon lapin. Il est assez gentil pour me laisser faire n'importe quoi avec ses cheveux. Je fronce les sourcils après avoir compris ce qu'il vient de me dire. Je me dégage de ses cheveux en colère.
- Hé ho! Je suis tout à fait lucide!
- V: D'accord d'accord, j'arrête de t'embêter avec ça.
- Bisou pour que je te pardonne. Je fais une bouche en cul-de-poule et essaye d'être le plus mignon possible en faisant des yeux innocents, en penchant légèrement la tête et en prenant une voix plus aiguë et qui ressemble à celui d'un petit garçon.
- V: Tu ne me facilite vraiment pas la tâche bébé. Je continue à le regarder avec de grands yeux de bébé, il s'approche de mon visage, je souris réjouie d'avoir enfin eu ce que je voulais. Je ferme les yeux, toujours en proposant mes lèvres. Je ressens une douce chaleur, mais pas à l'endroit que je voulais, sur la joue! Je rouvre mes paupières en vitesse, le regardant avec une frustration et une incompréhension évidente.
- Pourquoi ? Mes larmes aux yeux reviennent, n'ayant pas eu ce que je voulais encore une fois. Il me fixe tristement et me caresse ma joue.
- V: Je ne peux pas Jungkook, pas tant que je n'ai pas la certitude que tu le voudras aussi.
- Mais je le veux Taetae, s'il te plaît, bébé a besoin de toi.
- V: Jungkook, tu ne sais pas ce que tu fais, tu ne veux pas de ça. Tu ne veux pas de moi comme ça... Tu ne peux pas dire oui alors que tu as de l'alcool dans le sang. Ne me le demande plus. Il rejoint nos fronts et ferme les yeux avec force. Son corps tremble et son intonation est horrible à entendre, pleine de peur, de tristesse et d'imploration.
- Désolé Taetae. Il remonte mon visage que j'ai inconsciemment baissé honteusement en face du sien. Il me regarde avec douceur, je lui fais un petit sourire timide.
- V: Bébé, tu n'as pas à t'excuser, c'est à moi de le faire. C'est moi qui te demande de t'arrêter parce que je suis trop faible pour te résister. Je suis désolé mon lapin, Taetae n'est pas assez fort. Il cache son visage dans mon cou, ça me chamboule complètement. C'est à moi de le réconforter maintenant, je le déloge et lui fait un grand sourire.
- Tu es le plus fort, ne dis pas de bêtises. Tu es mon Taetae. Je le dis avec toute la sincérité et toute ma confiance en lui.
- V: Merci Jungkook. Son sourire chaleureux est revenu et ça me remplit de joie. Ile me serre plus fort dans ses bras. Tu veux toujours les revoir?
- Ha oui je les avais oublié.
- V: Tu n'arrives pas à te concentrer hein?
- Tous s'embrouillent dans ma tête mais c'est pas grave, tu es là pour prendre soin de moi. Tu me l'as dit.
- V: C'est vrai, je ne laisserai personne te faire du mal bébé. Dans sa manière de la dire, ça donne l'impression qu'il ne parle pas que de cette soirée, ce n'est sûrement qu'une impression. Et pourtant, je me sens invincible, comme si rien ne pouvait m'arriver avec lui tout près de moi. Le doute subsiste toutefois.
- Et si ce n'est pas une personne ? Tu ne peux rien faire contre les mots, ni contre ma mémoire.
- V: Je serais là pour t'empêcher de sombrer.
- Et si tu n'y arrives pas?
- V: Alors je tomberai à ta place."