PDV VLorsque nos lèvres se sont touchées, un mal s'est installé dans mon cœur. Celui-ci bat trop vite dans ma poitrine mais j'ai cette impression qu'il venait simplement de vivre pour la première fois. Je sens l'entièreté de mon corps s'enflammer et vouloir une unique personne, lui. Je continue de découvrir chaque recoin de sa bouche, en passant par ses lèvres tentatrices que je mords faiblement obtenant un gémissement dont le son est atténué par notre échange; je m'attaque ensuite à son muscle buccal qui est anormalement long, mince et fourchu à la pointe de celui-ci ce qui donne un aspect étrange mais fascinant. Je ne me sens pas maître de moi-même, je sais que ce spectacle doit se finir mais je suis incapable de me détacher ne serait-ce qu'un millimètre de sa bouche pécheresse. Je commence à avoir de plus en plus de mal à réfléchir correctement, même si l'embrasser est plus que plaisant, il faut qu'on se détache sinon ça va mal tourner. Je ne voudrais pas être viré d'ici pour cause d'actes exhibitionnistes. J'use de tout mon self-contrôle pour que nos lèvres se délient.
Nos regards se croisent et je ne peux pas m'empêcher de faire un grand sourire qui apparemment doit être niais puisqu'il sort un son cristallin qu'on dirait tout droit sorti d'un ange, un son mélodieux et regorgeant de toutes les merveilles du monde. Note à moi-même le faire rire plus souvent.
Je me tourne vers la source de mon mécontentement ; Chiara, un visage dégoûté, des mirettes colériques, une mine déçue. Je me retiens de justesse un sourire moqueur mais je ne peux pas en dire autant de Jungkook... Je crois qu'il est extrêmement fier que son plan improvisé ai marché. Il me prend par la main et m'emmène vers les rayons en rajoutant un petit "amour", nous nous baladons le long des rayons et il me donne tout ce qui lui plaisait pour que je lui tienne le temps que l'on aille aux cabines d'essayage. Je ne pensais pas que je trouverais une personne encore plus accro au shopping que moi, mais je l'ai trouvé; elle est assez grande, les cheveux ébènes, des yeux brillants, une voix ensorcelante, des lèvres rosées invitantes et pleines, une vraie beauté aussi rare qu'enchanteresse. Le bel éthéré se retourne vers moi et me dit:
"- ?: J'ai mal au pied, vos chaussures sont trop grandes pour moi. Monsieur vous pouvez me porter jusqu'à ce qu'on rentre ? Le fantasme se brise sous le contact de ce son bien trop doucereux et je me rappelle soudain à qui appartiennent ces joliesses si attirantes d'il y a quelques instants : un manipulateur qui utilise tous ses charmes pour obtenir ce qu'il veut.
- Et pourquoi ferais-je cela? Tu as deux jambes donc tu peux marcher, en plus, j'ai déjà toutes tes affaires à transporter...
- JK: Mais c'est pas juste, c'est pas de ma faute si elles ne sont pas à ma taille. Je le vois croiser ses bras, mettre sa langue contre sa joue et me tourner le dos.
- Tu es un vrai enfant tu le sais ça ?"Aucune réponse intelligente de sa part ni même une seule attention à mon encontre. Je le vois même partir sans m'attendre et rajouter des affaires qui je suis sûr ne lui vont même pas. Quel caractère de cochon, un vrai gosse. Je roule des yeux et souris amusé lorsque dans son optique de vengeance il prend des vêtements féminins sans s'en rendre compte.
Je le suis jusqu'aux essayages et j'ai l'impression que cela prend des heures avant qu'il finisse par tout essayer. Nous sortons du magasin et commençons à marcher. Pour être honnête, je me suis trompé, tout lui allait même les vêtements les plus laids que j'ai jamais vus, du coup je me demande, est-ce si je lui mets un sac-poubelle sur la tête, ça lui irait aussi ? Quoique vu son caractère, il prendrait le sac-poubelle, ferait en sorte de m'enfoncer dedans, le fermerait et me jetterait dans la première benne à ordures qu'il verrait.
Je rigole tout seul à ma réflexion et je peux voir des clients me jeter des regards jugeurs, si on n'a même plus le droit de rire sans raison où va le monde ! On a plus le droit de se parler tous seul non plus sans qu'on nous prenne pour un schizophrène ou nous asséner une œillade jugeuse. Heureusement pour moi, je n'ai rien à faire du regard des autres. Surtout pas de la majorité. Les humains sont sûrement l'espèce la moins tolérante, ils ne cherchent pas à se mettre à la place des autres ou combattre leur instinct grégaire qui les poussent au conformisme. Les autres races sont moins discriminantes, durant de nombreuses années nous avons été chassés par les humains pour ne pas avoir été de la même espèce et il y a eu de multiples guerres raciales au cours du temps, du moins c'est ce que j'ai appris du temps où j'étais encore en enfer. Je pense que c'était un mal pour un bien, nous savons que s'arrêter aux apparences n'est pas la bonne solution et nous avons signé des traités de paix. Mais à part les elfes et "la haute société" qui ont des balais dans le cul, les non-humains sont beaucoup plus compréhensifs.
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Prisonnier à plus d'un titre
FanfictionLa vie est faite d'imprévus, vous aurez beau essayer de tous calculer, de tous prévoir, cela ne changera rien. Vous pouvez être maître de votre destin mais ce n'est pas vous qui faites les lois. Vous ne pouvez que les subir et voir ce que l'avenir v...