Chapitre 7

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PDV Yoongi

"V: Je ne suis pas vraiment pour, Lee est toujours en liberté et je ne serais pas très serein si vous ne partiez que tous les deux.
- Lis dans mes pensées."

Je pense à la scène qui vient de se dérouler et à la tristesse sur le visage de Jimin, puis j'imagine l'endroit où je veux l'emmener.

" V: D'accord... Je vous laisse y aller mais avant prenez ça, si vous êtes en danger il se déclenchera automatiquement et on vous rejoindra. Tu as intérêt à ramener Jimin en un seul morceau."

Il balance une sorte de balle qui dans la main de Jimin disparaît pour former un bracelet argenté en forme de roses. Un petit sourire se forme au coin de ses lèvres lorsqu'il retrouve la petite fleur chère à son cœur autour de son poignet. Je le pousse en direction de l'extérieur mais Kook me tire la manche.

" - JK: Fais attention à toi, je ne veux pas te reperdre.
- Je sais, moi non plus. Je tiens trop à voir ton sourire de lapin pour te quitter encore. Aussitôt évoqué aussitôt trouvé.
- JK: Pff, tu tiens trop à moi tout court tu veux dire. Avoue ma merveilleuse personne t'a manquée.
- Oui oui, allez maintenant laisse-moi partir gamin, si ça commence comme ça, je ne pourrai jamais partir.
- JK: Bisou?
- Kook.
- JK: Tu ne veux pas? Il me regarde avec des yeux larmoyants et sa petite bouche tremble misérablement.
- Tu me saoules. Je lui baise tout de même son front avec douceur et passe ma main dans ses cheveux. Allez oust maintenant. Il repart à sa place tout content.
- JK: À ce soir ! Un doux son résonne dans mon oreille. C'est un rire moqueur mais il n'en reste pas moins beau.
- JM: Il t'a enroulé autour de son petit doigt.
- Chut. Il n'est pas censé le savoir. Il approche ses lèvres de mon oreille et me chuchote.
- JM: Je crois qu'il le sait déjà."

Cette fois c'est lui qui me trimballe dehors en gloussant, je lui demande de fermer les yeux et je le mets sur mon dos. Je commence à courir et le monde s'arrête de vivre sous mes yeux.

Les oiseaux se figent dans le ciel, les voitures ne sont plus mobiles et les gens cessent tous mouvements, ressemblant à des statues à qui on aurait représenté leur dernière animation. Plus de bruit. Seule la respiration et la circulation du sang de Jimin parviennant à mes oreilles. J'aime énormément cette sensation, d'être libre, de n'être que seul au monde, j'ai regretté de nombreuses choses en faisant partie de mon espèce mais ça, je ne le regretterai jamais. Il y a une certaine beauté dans l'inaction de ces êtres auparavant animés, chacun représentant ce qu'il a été à cet instant, sans faire semblant. Je peux voir chaque trait de mes voisins sans qu'ils ne s'échappent ou mettent le même masque qu'ils revêtent lorsqu'ils sont accompagnés. Parfois la nature s'est gelée à un moment précis la rendant incroyable puisque toutes les lois qu'elles soient mathématiques, physiques... ne sont plus valables. Sinon, comment expliquer que les ondes sonores se stoppent? Que la gravité ne s'applique plus et que moi je puisse malgré tout me mouvoir dans cet espace invraisemblable mais également que Jimin qui a besoin d'air puisse respirer?

Nous arrivons à l'endroit tant espéré. Je pose Jimin à terre vérifiant s'il m'avait écouté jusqu'au bout, et oui c'est le cas. Je lui fais ouvrir les yeux qui crépitent lorsqu'il inspecte l'horizon. Et je le comprends, j'ai fait la même chose lors de ma rencontre avec ce paysage majestueux. Un immense lac s'étend devant nous, l'eau normalement bleutée est ici rosée. Le ciel complètement dégagé contient un joli dégradé de bleus. Les rayons du soleil nous couvrent agréablement et que dire des arbustes atypiques de couleur argentée, dorée, mauve et de manière générale de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel.

Les animaux vagabondent librement sans même se méfier de nous, un faon vient même quémander de l'affection à Jimin sous le regard protecteur de sa mère. Jimin se met à sa taille et le caresse gentiment ce qui plaît au petit puisqu'il vient lécher sa joue avant que sa mère ne lui fasse signe de partir. Jimin se relève et se tourne vers moi un sourire heureux collé à ses lèvres attrayantes (ignorez le dernier mot s'il vous plaît).

Prisonnier à plus d'un titreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant