Le Nostre Anime Morte

2. Appat.

PDV de Nella :

Mon sang ne fait qu'un tour pour comprendre.

Bien pire que les gardes.

-Sul serio ? ( Sérieusement ? )

-Sì. ( Oui. )

Je souffle, un gros soufflement pour qu'il puisse l'entendre.

-C'est l'un de mes gardes que j'ai envoyé en Islande, il viendra dans deux jours, à la première heure.

-Non è nemmeno una vera guardia del corpo. dis-je en murmurant entre mes dents, pas de bol, mon père l'a entendu. ( C'est même pas un vrai garde du corps. )

-C'est l'un de mes gardes les plus compétents, un caractère bien trempé. Je suis sur que vous allez bien vous entendre, Nel'.

Je n'ai pas le temps de riposter qu'il enchaîne.

-Vous prendrez le premier avion pour Livourne, dans deux jours. Là-bas, vous y trouverez une maison, beaucoup moins grande que la nôtre, mais assez pour vous deux.

Putain, je vais carrément changer de ville.

-Pourquoi ? Pourquoi, tout ça ?

Il prend une grande inspiration puis se racle la gorge.

-Ti usera per ottenere ciò che vuole. ( Il se servira de toi pour avoir ce qu'il désire. )

Que veut-il ?

-Qu'est-ce qu'il veut ?

Sa respiration s'accélère, il reprend son cigare et le porte à sa bouche puis recrache la fumée.

-La Costa Nostra.

Hein ? C'est pas possible.

Elle appartenait à mon grand-père, qui lui, la confiait à mon père.

-Il y a des siècles et des siècles, bien avant la guerre, un de tes descendant, Iro Sferrazza, était allié avec un des ancêtres de Ricardo, il lui a donné sa parole que à sa mort, la Costa Nostra lui revenait. Tu sais que la parole d'un Sferrazza est sacré, sauf que, il ne l'a pas tenu. Un coup de puttana ( pute ), il l'a confié à son fils, pour mettre en rogne ce stronzo ( connard ), depuis, dans cette famille, le revenant, dont Ricardo, sera prêt à tout pour l'avoir, pour venger celui-ci, quitte à faire des millions de morts. raconte-t-il me voyant perplexe.

Je comprend mieux maintenant.

La Costa Nostra fait des ravages apparemment.

-Pour ta protection, je serais prêt à tout, mio amore ( mon amour ). Même foutre le feu à cette ville entière, je le ferais.

Je lui adresse un sourire avant qu'il se lève et replace correctement sa chemise. Je soupire lorsque je ne l'ai plus dans mon champs de vision, je m'enfonce dans le canapé, quand je vois deux têtes dépasser de la porte de la cuisine avant de venir en courant vers moi.