60. Tout feu, tout flamme.

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PDV de Ezio.

Bla-bla-bla. Je n'écoute plus ce que ma sœur raconte pour la énième fois.

La musique « Back To Black » de Amy Winehouse résonne dans la boite de nuit. Les baffles positionnées non loin de moi, me défoncent les tympans.

-Je vais chercher un verre, lançais-je, coupant cours au discours de Evelina.

-Mais-

Trop tard, je descends déjà les marches du carré VIP. Je me frais un chemin entre les humains qui dansent sur la piste de danse, transpirant comme s'ils avaient couru cinq kilomètres. L'odeur de la drogue et de l'alcool me parvient au narine. Agacé, je tape des coudes, tant pis, décalez-vous plus vite.

Je m'assois sur un tabouret au bar, le coude posé dessus, la main à moitié fermée sur ma joue. Je lâche un soupire quand je ne vois aucun barman.

Boite de merde.

Je ferme les yeux, désespéré. Je m'ennuyais ce soir, alors j'ai décidé de sortir un peu. Sans compter sur ma sœur la pot de colle. Milo a insisté pour venir, mais son père lui a formellement interdit, comme si c'était un ado de dix sept ans. Il a raison, c'est préférable qu'il ne soit pas vu, l'histoire de sa mort à tournée rapidement.

-Que désirez-vous ?

Mes yeux s'ouvre rapidement, bordel.

Une femme me fait face. Des flammes dansent dans ses yeux, presque orange. Je l'analyse, me redressant. Ses cheveux brun bouclés tombent en cascadent dans son dos. Ses habits noirs font ressortir sa peau légèrement métisse, dont des centaines de tatouages y sont inscrit un peu partout.

Elle claque des doigts devant mon visage, je suis d'accord choqué par son geste, puis j'arbore un sourire en coin.

-Un whisky, répondais-je, sans la lâcher des yeux.

Elle se magne à préparer ce fameux puis elle le glisse sur le comptoir jusqu'à moi. Je plaque le billet sur celui-ci, elle le ramasse en même temps, frôlant mes doigts. Puis elle le dépose dans sa poche à l'avant.

Je fais tinter les glaçons contre les parois de mon verre avant d'en avaler le contenue d'une traite. Alors qu'elle passe devant moi, je l'appelle en lui faisant un signe de la main.

-Un autre.

Elle prend mon verre et le remplie, esquissant un sourire en coin.

-Boire pour se changer les idées ? demande-t-elle, en me le rendant.

-Boire pour juste se bourrer la gueule, répondais-je, du tac au tac.

Elle hoche la tête, chuchotant un « je vois », avant de repartir s'occuper des autres clients.

__

J'ai trop chaud.

Il est bientôt quatre heures du matin et ça fait une heure que je danse en échangeant les filles sur la piste. Elles sont coriaces, putain.

Le Nostre Anime MorteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant