Le Nostre Anime Morte

24. Vise, Payton.

PDV de Payton :

La fine brise s'abat sur mes cheveux, les fessant voler en arrière. J'attrape mon briquet et allume ma cigarette. Je la coince entre mes lèvres puis pose mes avant-bras sur les rambardes du balcon.

Le ciel est orangé, grâce au lever du soleil.

Il est à peine huit heures. Mais je trouve ça apaisant de regarder le lever du soleil, ou même le coucher.

Je le fessais avec ma mère, étant plus jeune. Nous étions allongés sur l'herbe fraîche, ma tête sur sa poitrine, sa main caressant mes cheveux. Nos regards était perdus sur l'horizon.

Avant qu'elle parte.

Qu'elle parte dans un autre pays, m'abandonnant avec ce fils de chien qui me sert de père.

Soit. Tôt le matin est le seule moment « calme » dans ma vie. Être un garde du corps, ou un garde tout court n'est pas de tout repos.

C'est le seul moment où il n'y a pas d'armes, de balles.

C'est le seul moment où personne ne meurt, de mon côté.

C'est le seul moment où je me permets de souffler, sans avoir de pression sur les épaules.

Passons au choses sérieuse, savez-vous ce qui me manque le plus ?

Putain, le sexe.

À cause de cette môme, ça fait bientôt un mois et demi que j'ai pas fais une bonne petite partie de jambes en l'air.

Disons, qu'en Islande, les prostitués et strip-teaseuse, étaient devenue mon quotidien.

Ma main, ma seule compagnie.

Je souffle avant de tirer une latte. Je balance ma tête en arrière, savourant la fumée qui entre dans mes poumons.

Je recrache la fumée avant de jeter la cigarette. J'ouvre la bai-vitrée et rentre dans la chambre. Mes pas se dirige hors de celle-ci, je descends le premier escalier, puis le deuxième.

J'ouvre la porte qui mène à la salle, en marchant, j'attrape mon arme dans ma poche.

Arrivé devant la cible qui représente un humain, je me place derrière le sorte de comptoir.

Mes yeux fixent le casque anti-bruit.

Pas la peine.

Je charge mon arme, là pointe droit devant moi, les deux mains serrant fermement celle-ci, regarde dans le petit trou.

Tire.

En plein dans le front.

J'enchaîne, ne m'arrêtant plus.

Vise, Payton. Tue, Payton. Ne fais pas ton faible, Payton ! Putain, sale gamin, tu vas tirer oui ?! TUE-LE !

Les mots de mon père résonnent dans ma tête.

Reste concentré.

Détruit-le, gamin. Détruit sa famille. Rends ton père fier de toi.