59. Spéciale.

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PDV de Abigaïl.

Je rentre chez Livio, celui-ci m'a appelé pour que je vienne. Apparement c'est important.

Les yeux sur mon téléphone, je ne regarde pas devant moi quand je monte les escaliers. Comme je m'en doutais, je fonce dans quelqu'un, plutôt un torse. Je relève les yeux et rencontre un regard vert profond.

-Hola hermosa !

Je soupire, un bon gros soupire pour lui faire comprendre de décaler. Mais il ne fait rien.

-Je dois passer, Gabriél.

-Tu ne me dis pas bonjour ? Mon cœur est brisé, dit-il, en essuyant une fausse larme.

-Pauvre petit bout de chou, répondais-je, posant ma main sur mon cœur.

-Tu ne m'appelais pas comme ça, la nuit dernière.

Un sourire en coin étire son visage de démon, je fais les gros yeux et lui mime de se taire.

J'ai peut-être raté quelques étapes...

-Me llama el jefe, hazte a un lado o te saco los ojos, cabrón ! ( Le patron m'appelle, écarte-toi ou je t'arrache les yeux, enfoiré ! )

Il approche sa tête de mon oreille, je sens son souffle chaud dans ma nuque, des frissons parcourent mon échine.

-Si l'envie te viens, retrouve-moi dans mon appart, ce soir, chuchote-t-il dans mon oreille, sans manquer de lécher mon lobe d'oreille.

Je

Vais

Le

Tuer.

Mais d'un autre côté,

J'ai

Envie

De

Lui.

Bon sang, Abigaïl.

Je vous promets de vous raconter ça un jour !

Un jour..

Je monte les escaliers, tapant mes joues pour qu'elles redeviennent blanches.

J'ai trop chaud, putain.

Je toque contre la porte de son bureau, il m'invite à entrer.

-Buongiorno, Abi !

-Bonjour, patron. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?

Installée confortablement dans son siège, les pieds croisés sur son bureau, un cigare entre les lèvres, il répond :

-Tu vas devoir aller espionner chez Ricardo, je ne le sens pas celui-là, c'est bien trop calme depuis un moment, il prépare un mauvais coup. Je veux que tu surveilles sa propriété quatre jours sur sept, douze heures sur vingt-quatre. Pendant 2 semaines. Sois attentive au moindre faits et gestes, moindres choses qui te semble anormal. Les transactions qui se passent là-bas, les va et viens des gens. Je veux TOUT savoir, tu me feras un bilan en fin de chaque journées que tu donneras à mon bras droit, en main propre. Je ne préfère pas que tu me l'envoies par téléphone, c'est bien trop risquée. À compter d'aujourd'hui, je compte sur toi, Abigaïl.

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