51. Amour et tristesse.

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PDV de Nella.

J'émerge lentement, à cause des rayons de soleils qui traversent le fin rideau. J'ouvre les yeux, mais je me maudis rapidement quand cela brûle ma rétine. Un râle rauque franchit la barrière de mes lèvres, quelques secondes plus tard, une violente migraine me prend. Je n'ai aucun souvenir de la veille. Je pense que j'ai peut-être un peu trop bu...

J'ouvre doucement les yeux, faisant attention cette fois. Un voile de flou me barre la vue, je souffle et tapote mon oreiller. Je fronce les sourcils quand ma main touche quelque chose de plutôt...dur comme de l'acier.

Depuis quand mon oreiller est aussi dur ?

Lorsque mon regard croise des abdos et une peau bronzée, je sursaute, me redressant, paniquée. Mais un bras tatoué me ramène près de lui, collant ma joue à son torse.

-Arrête de bouger, j'essaye de dormir... râle une voix rauque.

Il resserre sa prise autour de mon ventre, les yeux clos. Mes yeux se baissent au niveau de ma poitrine, et remarque que je ne porte qu'un soutien gorge. Je soulève brusquement la couette qui recouvre le bas de mon corps.

Oh merde....

Mais alors que j'allais parler, cette même voix du matin me coupe dans ma lancée :

-Nous n'avons rien fait, si tu veux tout savoir.

Je lâche un long soufflement, rassurée. Soudain, je bondis du lit, en dégageant brusquement son bras et cours dans la salle de bains. Je n'ai à peine le temps d'arriver au dessus de la cuvette que mon estomac se vide à l'intérieur.

Du bruit s'entend derrière moi, je me sers des quelques secondes de répits de mon estomac pour tourner la tête vers la porte.

L'épaule du grand brun est collé à la chambranle de la porte, les cheveux en pétard, ne portant qu'un simple caleçon. Des poches ornent le dessous de ses yeux, et une petite ligne apparaît sur sa joue droite, signe qu'il a bien dormi.

-C'est ça de boire jusqu'à en devenir tellement pompette que tu croyais devenir une princesse, lance-t-il, un sourire au lèvres.

-Je me déteste... dis-je, en poussant un grognement.

Mais c'était une mauvaise idée car c'est repartie pour un tour dans la cuvette. Des pas s'entendent, et je sens que mes cheveux sont pris dans une queue improvisée par ses mains. Une d'elle se dépose sur mon épaule, qu'il masse délicatement.

-La prochaine fois, reste tranquille dans la boisson.

-Arrête, j'ai l'impression d'entendre mon père me sermonner.

Un léger rire rauque résonne, alors que mon ventre est enfin vide. Je m'assois contre le mur juste à côté, les genoux replié contre ma poitrine.

Mon garde du corps me tend sa main, je le dévisage, celui-ci lève les yeux au ciel et m'attrape le bras, me forçant à me lever.

-Si tu ne veux pas recevoir mon vomis dans ta face, arrête de me secouer, râlais-je, tenant mon ventre.

Il me positionne devant le lavabo, lui à côté de moi.

Le Nostre Anime MorteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant