58. Je vais fondre.

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PDV de Payton.

Je sors les valises de la voiture, Nella passe devant moi, sans un regard, comme l'ombre d'un fantôme.

Le regard sur ses pieds, elle s'avance jusqu'à la porte d'entrée et l'ouvre.

Nous sommes rentrés à Livourne, pour la sécurité de tout le monde.

Je la rejoins et y dépose nos valises près de la porte d'entrée, Nella a déjà disparu. Un vrai fantôme.

-Tonton Paypay, j'ai trooooppp faimmmmm.

Oh puttana, je l'avais oublié lui. Malgré moi, Nino a insister pour qu'on le garde seulement deux jours, le temps qui règle un petit truc.

Vous allez me dire, « mais, c'est aussi dangereux pour lui que pour Nella ?! », je le sais, et je l'ai répété maintes fois, personne ne m'écoute, peccato. ( tant pis. )

-Mange ta main, et garde l'autre pour demain, lançais-je, en fermant la porte derrière moi.

Lorsque je me retourne, ses dents sont plantées dans sa main, mais qu'il est con celui-là, je souffle.

-Ton cerveau tourna pas rond, c'est une expression Cameron, à part si tu veux vraiment mangé ta main je t'en prie, j'te la coupe et j'la fais cuir, viens, je m'approche de lui sauf qu'il s'en va en courant, criant de plus belle après Nella.

Je roule des yeux, un sourire en coin. Je déteste les gosses.

Je souffle une seconde fois et m'approche de la cuisine, je sors les ingrédients de quoi faire des crêpes, je ne vais tout de même pas le laisser crever de faim.

Je me mets au fourneau rapidement, mettant la farine et le sucre dans un saladier, ensuite je casse les œufs.

-Un mec qui porte actuellement une arme sur soi, s'amuse à faire des crêpes ?

Ma tête tourne à droite, et je rencontre son regard, ce fameux regard qui me met à terre, je l'avoue.

-C'est interdit au criminel de faire des crêpes, maintenant ? répondais-je, un sourire au lèvres.

-Non, justement, c'est sexy, souffle-t-elle, s'accoudant au plan de travail face à moi.

Je bats la pâte avec le fouet, alors qu'elle regarde chacun de mes gestes. De temps à autres, ses yeux dévient sur mon visage, je te vois, Nella.

Mon doigt vient prendre une petit couche de pâte liquide dans le saladier et je le dépose sur son nez en trompette, elle s'exclame en ouvrant grand la bouche, alors pour se venger, elle fait de même en m'en mettant sur le front, sauf qu'elle n'a pas été de main morte et ça dégouline jusque mon nez.

-Petite garce, cours, dis-je, pendant que j'en reprends pour lui remettre sur le visage.

Elle tourne des talons et tape un sprint, malheureusement pour elle, en trois enjambées, je suis à côté d'elle, j'accroche son coude de ma main libre et la plaque contre le plan de travail.

Elle cherche sa débattre sauf que je colle mon corps au sien, et un courant d'électricité passe.

Je stop tout mouvement. Elle l'a senti, elle aussi. Vu son regard, et sa bouche qui s'est entrouverte.

Le Nostre Anime MorteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant